INVINCIBLE TOME I & II

28. Un remède pour deux.

Une semaine.

Sept jours.

Cent soixante-huit heures.

Dix milles quatre-vingt minutes.

Six cent quatre milles huit cent secondes.

C'est le temps que j'ai passé dans l'appartement sans en bouger jusqu'à maintenant. 

Je ne l'ai pas quitté depuis la lourde révélation que j'ai décidé d'exposer devant mes amis.

Et depuis, nous n'en parlons pas suite à ma demande.

Il ne le faut pas.

Je ne le veux pas...

... je le refuse.

Je me sens plus légère malgré que je ne suis pas prête à discuter de ses révélations, seulement à les dévoiler. Et géniaux et respectueux comme ils le sont, mes amis ont accepté de ne rien dire. Ils n'ont pas prononcé un seul mot sur cette révélation depuis que j'ai tout balancé.

Pourquoi ?

Parce qu'ils ont été capable de lire en moi et de lire mon incapacité à entendre quoi que ce soit en rapport avec ça. Alors nous avons décidé de faire comme si de rien n'était, comme s'il ne s'était rien passé. Par exemple, nous avons diner ensemble plusieurs fois, ils sont allés accompagné Josh, Kristina, Kate et Giulia à l'aéroport, le temps que moi, j'ai fait des parties de Fifa avec mon fidèle ami, Elliès.

Aujourd'hui, tous, sont dans la bonne humeur. Et moi aussi je crois, malgré une semaine relativement compliqué.

Mais ce soir, c'est le nouvel an pour fêter une nouvelle année.

Et cela ne pouvait pas mieux tomber je crois.

Cette nouvelle année sera un nouveau départ.

Mon vrai départ, me laissant souffler et laissant tous mes souvenirs mauvais derrière moi afin de les remplacer par de bons souvenirs que je cesse de créer avec eux depuis mon arrivée ici, à Conway, malgré quelques bas aussi... Mais c'est une leçon montrant que seuls les bons comptent.

Et que la vie est une chance et une opportunité à vivre.

Une opportunité...

Honnêtement, sans eux, je ne pense pas que j'aurais pu surmonter tout cela.

— Jess rend-moi mon pancake. ne cesse de crier Jack en courant autour de l'ilot central de la cuisine après la blonde, là où nous sommes assis entrain de rire d'eux.

— Ils sont très bons. Merci miss. me félicite le blond aux bras tatoués, face à ma cuisine qui s'est révélée pour une fois, bonne. 

Ce matin, j'étais d'humeur à cuisiner. Sans doute dû à ce changement d'année.

L'italien se trouvant face à moi sur son tabouret haut, je le vois me contempler tant mon regard s'ancre au sien me perdant dans ses iris bleues azur.

Je ne m'en lasserai pas.

Les bras musclés, imposants et tatoués accoudés sur le comptoir sa présence me rend fébrile tant cette semaine, il s'est montré assez distant ne le comprenant pas. Il n'a pas pris soin de m'adressé la parole. Pas une seule fois.

Il a agit seulement comme il le fait actuellement. Il me contemple mais pas plus.

Non.

Rien d'autre.