INVINCIBLE TOME I & II

11. Le coeur palpitant.

Mon coeur palpite. Je stresse. C'est aujourd'hui.

Ma seule chance de réussir les premières épreuves. Maintenant un mois et demi que les cours de l'université de Conway Hill ont débuté. Et me voilà en session de rattrapage. Ma situation est bien différente des autres étudiants présents dans cette salle mais en reste pas moins le même résultat. À mes cotés, Jess et les garçons.

Jack est devant ma table, avec Elliès à sa gauche et Jess à sa droite. Matt à ma droite, laisse la blonde devant lui. À ma gauche, je retrouve l'abruti de service. Les garçons m'ont dit qu'il avait pourtant passé les examens précédents, mais qu'il ne les a pas entièrement réussi dont celui de culture scientifique. Je le vois tendu, les bras veineux, et sa mâchoire carré se crispé. Ses cheveux foncés retombés sur le haut de son front. Durant ces deux semaines depuis mon retour au campus, il s'est montré des plus froids et des plus distants envers moi, ce que je comprends mais aussi envers la bande, comme s'il s'était renfermé sur lui-même. Ni Jess, ni les gars, n'arrive à connaître sa raison et à lui parler. Il fuit constamment toutes discussions avec eux. Ce qui est étrange. D'autant plus que ça peine mes amis. J'aimerais les aider mais sans l'ombre d'un doute cette brute ne me laissera pas lui adresser deux mots.

Je suis donc dans l'impassibilité de les aider. Ce qui me frustre.

Maintenant place au partiel de culture scientifique lorsque le professeur M.Hilkaz, dépose une à une les copies retournées sur chacune de nos tables.

— Vous pouvez commencer. Vous avez trois heures. Pas une de plus. cri t-il dans l'enceinte de la pièce épurer, par ses murs blanc laqués et ses tables toutes aussi blanches que ces chaises.

La réflexion à son maximum, je rempli une à une les réponses du questionnaire. Les exercices fait, je lève ma tête discrètement pour voir l'heure. Il reste encore une bonne heure et demie. Mais ma copie me satisfait. Je pense avoir réussi ce test. Et je l'espère. En retournant ma tête pour voir où en sont les autres, un visage m'arrête dans mon élan. Celui d'Alceo, que je n'ai pu m'empêcher de regarder. Concentré, il me peine à gribouiller toute sa copie. À travers sa mâchoire et ses mains blanchâtres tant il tient son stylo, me prouve qu'il n'y arrive pas, il ne s'en sort pas. Pourtant, je vois bien qu'il est important pour lui de le réussir.

Ni une ni deux, je ne réfléchis plus et place mon bras sur sa table, essayant de ne pas me faire remarquer et rester discrète aux yeux du proviseur. Assis sur sa chaise en face de toutes les tables, il feuillette son bouquin, ou son journal. Je ne le distingue pas correctement de loin. Je remarque seulement qu'il lève de temps à autre sa tête vers nous mais sans grande importance.

J'attrape alors la copie de mon voisin que je place sur ma table. Ses prunelles remplies d'incompréhension me font face. Je me dépêche de modifier le nom de ma copie pour y inscrire celui d'Alceo Lazzaricci. Mais le proviseur relève à ce moment, sa tête, remarquant celle d'Alceo sur ma table.

Aie.

— Lazzaricci. Que faites-vous les yeux rivés sur la copie de votre voisine ?

Et merde. Il fallait bien une complication. Bordel.de.merde.

Il se retourne face à l'homme.

— Je regardais ses pieds. crache t-il.

L'homme reste perplexe ne comprenant pas. Et moi non plus.

— Ce n'est pas souvent qu'une élève vient en claquette-chaussette en exams, pas vrai ? reprend t-il pour expliquer ses propos, froidement.

Bordel. Je comprends qu'il fait diversion. Mais en réalité, il ne regardait pas mes pieds mais bien la copie que je lui ai arrachée soigneusement des mains.