INVINCIBLE TOME I & II

31. Une blessure. Un pansement.

Des mains viennent se hisser sur mes couettes avant de les retirer d'un mouvement sec. La fraîcheur qui vient se poser sur mon corps dénudé me fait râler laissant un frisson parcourir celui-ci. Mon râlement se fait plus fort lorsque je remarque qu'il ne s'agit autre que mon meilleur ami.

Je vais te tuer Jack.

C'est certain.

Oui.

— Allez ma vieille. On va à la rencontre de la Dolce Vita.

— Mmh...

— Allez !! Debout marmotte. me cri-t-il dans les oreilles surexcité.

Bordel. Jack, tiens-tu réellement à mourir ?

Oui.

Laisse-moi dormir !

Non.

— Jack. Ta gueule. crié-je à mon tour, refusant de me lever tandis que mes paupières se font très lourdes.

— Désolée de te réveiller Jess mais tu as une coloc de merde aussi, fallait dormir dans ton lit. se défend l'imbécile suite à son agitement très matinal.

— Toi t'es un mec foutu c'est clair. lui dis-je en bondissant de mon lit prête à courir derrière lui.

Je prends soin de lui sauter sur le dos lorsque j'arrive à son niveau et le submerge de chatouille tant il déteste ça. Seulement, chatouilleux comme il est, nous nous retrouvons au sol lorsque celui-ci tombe, incapable de se retenir de rire voulant échapper à mes mouvements. Nous entendons par la même occasion, la blonde qui tente de se rendormir dans mon lit, lâcher des grognements tant nous ne sommes pas discret. Seulement, nous ne savons pas l'être.

Désolée bestie.

Nous décidons de cesser nos gamineries pour ne pas abuser de sa gentillesse pour ne pas nous avoir massacrer. À sa place, je l'aurais déjà fait, ne supportant pas être réveillée par quelqu'un d'autre que moi-même.

C'est vrai que Jess à dormi avec moi, elle voulait profitez de ma présence avant de se coltiner les deux zouaves restant, Matt et Elliès.

Nous nous préparons en rapidité dans la salle de bain de Jack puis nous descendons en bas de l'immeuble pour rejoindre la voiture d'Alceo, qui nous conduira à l'aéroport, et lui même, déjà présent.

Vétu d'un ensemble de jogging noir, et d'une casquette de la même couleur, je le reconnais. Malgré la nuit qui abrite la ville et même l'Etat à cette heure, si matinale, je le reconnais rien qu'à sa posture et sa carrure. Il nous attend devant sa Bentley.

M'enfin.

Durant ce périple complètement improvisé dont je ne sais ce que ma présence fait exactement là, je ne compte absolument pas me laisser faire par cette brute, qui m'irrite tant.

Je le déteste.

Oui, c'est ça. Je le déteste.

Il fait une accolade à Jack tandis que moi... Il m'ignore, comme depuis ce soir là. Mais cette fois, ça me fera du bien parce que j'en ai marre de lui.

Nous cédons à l'intérieur de sa Bentley, moi, qui souhaitais la conduire avant. Mais je sais qu'il ne me laissera pas le faire. Elle représente sa mère, c'est son bijou.

Et de ce côté, ça peut se comprendre.

Durant notre voyage improvisé, sa voiture restera positionnée dans un garage que l'italien a pris soin de réserver à l'aéroport. Seulement, un détail m'échappe.