INVINCIBLE TOME I & II

34. La faiblesse.

JACK

— Putain mec ! hurlé-je sur mon ami dans l'oreillette à la suite des deux coups d'arme entendu, toujours installé dans la caisse.

Et intérieurement, je ne peux m'empêcher de croiser les doigts si fort pour que mes deux meilleurs amis soit encore en vie. Je refuse catégoriquement de les voir sans âme. Il en est hors de question.

Mais mon soulagement se fait très vite, très grand et apaisé lorsque la voix tremblante de mon ami me parvient dans les oreilles à l'aide de notre communication à partir des oreillettes. Je l'entends chuchoter comme s'il n'était pas seul. Et angoisse revient de suite au galop lorsqu'il m'affirme que deux fils de pute ont tenté de tirer sur Yléana. Ma meilleure amie, pour qui je donnerais tout pour la sauver.

Mais les mots d'Alceo me disant qu'il n'a pas compris ce qu'il se passait à ce moment mais que par il ne sais quel moyen, elle a réussi à esquiver ses deux balles, sans doute causé par la force de son corps dû à l'adrénaline.

Continue à tenir ma belle.

Je n'ose même pas imaginer ce qu'elle peut vivre à cet instant. Elle qui n'a jamais entendu ni vu d'armes avant de venir à Conway. Elle doit être si terrifiée d'avoir frôlée la mort de si près avec ces armes.

Tout est de notre faute. Jamais Ô grand jamais, j'aurais dû la laisser aller là.

Et pour me rassurer, il faut que je les rejoigne et que je quitte cette bagnole. Je dois moi aussi faire face à cette situation. Je ne peux pas les laisser seuls.

Et mon dieu, Alceo que je te déteste pour l'avoir emmener ici.

Même moi, j'aurais du l'en empêcher.

Je me déteste. Tellement.

Et la vérité est que je flippe. Beaucoup trop même.

Je n'ai jamais été confronté à une réelle situation comme celle-ci. Jamais je n'ai du faire face à des armes et batailler avec.

Néanmoins, avoir aperçu au loin trois membres partir dans une voiture, me rassure un peu me disant que la moitié ne sont plus là, me laissant le champs libre pour attaquer et défendre plus facilement mes amis. Et je présume aussi que cela était la famille d'Yléana ayant reconnu son père et sa mère de la fois où ils étaient venu à l'hôpital la voir.

Je ne comprends plus rien. Que fait Atlas ici ? Comment a-t-elle réagit en voyant ses parents et son frère ?

Yléana, tu es forte, tiens bon !

Toi aussi mon pote !

Je m'empresse de quitter le navire ainsi que les écouteurs avec et le véhicule noir que nous avions précédemment loué, nous laissant passer inaperçu et qui me procurait une protection.

L'arme en main, serrée et chargée, je suis prêt à tirer, du moins à me défendre et protéger coute que coute mes amis. Il est hors de question que je les laisse dans le danger et l'insécurité.

M'avançant peu à peu vers l'endroit dans la cour devant le bâtiment et les box, les baskets noires grinçant contre le gravier blanc de la cour, j'essaie de ne pas perdre trop de temps, ni de faire trop de bruit. Moins l'équipe adverse en sait, moins ils auront l'opportunité de nous accabler. Nous avons cette fois, une avance sur eux. Et ce n'est certainement pas négligeable mais à moi de faire le maximum pour garder cette invisibilité jusqu'au bout.

Seuls, nous, sommes invincibles et ça, je vais leur prouver. 

Lorsque j'entend un énième coup retentir après les deux précédents, je me précipite en pressant le pas, je n'ai plus le temps de réfléchir.