INVINCIBLE TOME I & II

T2 - 14. Archives.

YLÉANA

Milano, Italia.

— Ylé !! entends-je à travers l'appartement tandis que je suis encore le nez fourré dans mes papiers au beau milieu de mon bureau.

Le fait qu'Elliès m'ait avoué qu'Atlas était en Grèce, et de même pour Alceo, je devine que c'est le moment venu après des mois pour clôturer ses moments de douleurs perpétuelles. Bien que je doute, qu'il y est un moment propices pour cela. 

Mais c'est le moment que je choisi pour abattre mes cartes.

— Oui ? réagis-je lorsque la porte de la pièce s'ouvre sur la silhouette d'Eda.

— AH ! T'es encore là ! s'exclame-t-elle.

Et oui, les recherches ce n'est pas de tout repos.

— Tu veux un café ?

— Ne t'inquiètes pas, j'en ai déjà pris trois depuis le début de la matinée. ris-je légèrement me rendant compte que c'est beaucoup sur le coup.

— Effectivement. Bon sinon, bonne nouvelle ma go. J'ai contacté mon père, l'échange était compliqué au début mais il a accepté, il récupères les archives qu'il trouvera et passe dans la journée.

— Sérieusement ?! Oh bordel ! Merci !!

— Allez vient manger en attendant ! m'ordonne-t-elle remarquant que l'heure tardive de treize heure trente approche.

Je me lève et quitte le bureau que j'occupe depuis l'aube.

Le jour de la représentation finale approche et je ne peux pas me louper. C'est ce jour là que je vais tout révéler. Si j'y parviens...

Je ne peux pas laisser Zion perdre sa boite sous mes yeux et surtout cette raclure prendre l'argent pour lui. Durant mes premières semaines de stages, Zion a su m'épauler et m'a appris énormément de choses et surtout, il a su me faire confiance pour beaucoup de missions tout comme pour Eda. On ne peut que le remercier et pour ça, nous devons le sauver de cette merde, lui et Stollenccia Agency. 

— Tu as cuisiné ? demandé-je à la brune, sentant une bonne odeur en traversant le salon pour rejoindre la cuisine et déguster notre repas.

— Salade césar faite maison. Avec un peu de bacon grillé.

— Mmh. Meilleur repas. Merci ma biche. la remercié-je en me lavant les mains et m'installant par la suite autour de la table rond de la cuisine, à ses côtés.

Installées près de notre salade et d'un bon petit verre de vitamine, nous dégustons sous nos rires et notre bonne humeur. Ces derniers jours, j'ai été assez ronchonne, je le reconnais, tant la pression me gagne. J'essaie de paraître la plus normale possible, mais cette histoire qui dure depuis l'hiver dernier me bouffe toute mon énergie. Seulement, savoir que John, le père d'Eda, va pouvoir nous aider, me rend légèrement moins brute et stressée. 

— Tu vas faire quoi quand tu vas le revoir en face ? me demande-t-elle en comprenant qu'elle parle d'Alceo.

Celui pour qui je me bats chaque jours mine de rien.

— Je ne sais pas... c'est la seule partie du plan dont je n'arrive pas à réfléchir.

— Mmm. ris-t-elle. Tu penses qu'il réagira comment ?

— Mal. Je ne sais pas ce qu'il pense aujourd'hui de la situation ou de moi... ou s'il m'a effacé de ses souvenirs, mais il sera énervé... Il me détestera pour ce que j'ai fait, c'est certain. Il me trouvera lâche et sans humanité...