INVINCIBLE TOME I & II

T2 - 13. Révélations.

YLÉANA

Milano, Italia.

— Zion, vous ne pouvez pas nous faire ça sous prétexte qu'on a dit ce que l'on pensait. Je pensais que votre règle d'or était l'honnêteté.. dis-je pour la énième fois dans le vide, sur le répondeur portable de mon ex-agent.

— Laisse Ylé... Il répondra bien un jour ou l'autre.

— J'espère. On est dans la merde... réponds-je en faisant les cent pas dans le salon de notre petit appartement italien qu'on loue pour la durée de notre stage - maintenant écourté.

Je m'en veux mais d'un coté je n'ai fais qu'être honnête. En revanche je compte bien me venger sur cette pourriture d'Atlas avant qu'il ne prenne la possession de la boite de Zion et de celle où Alceo est en stage. Il ne veut que la destruction ce connard. Celle de son fils.

Et je suis sur qu'il y a un lien pour avoir choisi la boite où j'étais. Il n'a pas pu choisir au hasard. Il est trop malin pour ça.

Celle d'Alceo, je comprends que c'est parce qu'il travaille là bas, mais la mienne, je n'en sais rien. Et je ne parviens pas à savoir. Pourtant je dois trouver et le savoir.

— Envoi un message à Alceo. Je dois savoir quand et où aura lieu la représentation finale avant le début de mise en oeuvre du projet. ordonné-je à Eda, assise sur le canapé, le nez sur l'écran de son ordinateur à travailler sur le projet en question avec les informations qui nous était donné précédemment.

— Ylé, fais-le. Et avec ton portable. Il ne saura pas que ce n'est pas moi. Je ne le lui ai pas donné le mien.

— Euh... Eda, Noon. dis-je perdue et stressée.

Elle quitte soudain son écran et vient poser ses prunelles marrons claires dans les miennes.

— Yléana. N'aie pas peur.

— Je... et s'il remarquait ma façon de parler ? Et s'il me reconnaissait ?

— Ça n'arrivera pas. Ne t'en fais pas. Aller !

Elle me transmet son numéro et sans réellement savoir pourquoi, je tape au rythme de ces mots, les chiffres sur mon téléphone.

Le coeur palpitant, le stress parcours rapidement mon corps, qui se rempli de frissons. Savoir que je suis sur le point d'échanger avec celui que j'aimais, m'angoisse et m'atteint affreusement le coeur.

Je ne sais pas si je vais réussir à être moi-même.

On parle d'Alceo. Celui pour qui j'ai presque tout sacrifié.

— Bon j'écris et j'envoie. fais-je en soufflant face à Eda, tentant de me calmer. J'ai envoyé.

La sensation est si étrange. Lui écrire sans qu'il ne sache que c'est moi est perturbant. Et savoir que mes messages lui sont destinés, qu'il va lire ce que j'ai envoyé est étrange. Il me croit morte.

— Bien. Maintenant plus qu'à attendre sa réponse.

Seulement, à peine a-t-elle dit ça, que mon téléphone fait retentir une sonnerie.

Merde. Pas si vite s'il te plaît. Laisse moi me remettre de mes émotions...

En regardant mon écran, je vois bien le nom "Abruti" s'afficher.

Oui, je n'ai pas pu m'empêcher de le surnommer comme ça, comme à l'époque, il y a quelques mois de ça.

— Merde. Eda !!