INVINCIBLE TOME I & II

T2 - 30. Plaisir et malheur.

ALCEO

Le regard sombre et haineux, je longe la rive traversant le coeur de la ville. Les membres bouillants, je ne veux qu'une chose : que tout se termine.

Je ne supporte plus l'idée de me voir, de me cacher et de mentir à mes proches. Je veux retrouver une vie paisible, tranquille comme lorsque j'ai débuté ma première année ici. J'y ai rencontré Jess, Jack et Matt. Dès les premiers jours ont s'étaient rapproché d'eux avec Elliès. On avait décidé de faire partir de l'équipe de football de l'université. Ce sport nous permettait de nous défouler, de prendre du plaisir à jouer collectivement et de créer des liens forts. Ma première année était la première - bien quelques problèmes avec Max Luther - j'ai aimé la passer et surtout la dernière...

Ma seconde année, un cauchemar et celle-ci, n'est pas mieux.

J'aimerais tellement retrouvé une vie apaisante, avec mes proches sans mensonges, sans vérité cachée, sans malveillance.

Pour le moment, c'est loin d'être le cas alors je me ressaisie lorsque j'entends un petit m'interpeller.

Un petit blond haut comme trois pomme, au regard pétillant, gris vient s'agripper à mon jean.

Je m'agenouille devant lui, lui prenant ses petites mains dans les miennes.

— Eh petit, que fais-tu là ? Tu es tout seul ?

Il ne me répond rien mais sa petite tête qui pivote de gauche à droite me suffit à comprendre qu'il n'est pas tout seul et tant mieux.

Je relève donc mon visage par dessus ses épaules et remarque sa mère, sans doute, assise dans l'herbe du parc à mes côtés, sur une serviette de plage, profitant surement des derniers instants de douceurs de la saison hivernale avant les fêtes.

Ce petit, sans que je ne sache réellement pourquoi, m'incite à rejoindre sa mère en me tirant - très légèrement - au vu de son petit gabarit. Je le suis et fais ce qu'il me dit en le suivant. Cela, suffit à faire disparaitre la colère que je ressentais. Au moins, à la diminuer.

— Bonjour. m'exclamé-je à sa mère, âgée peut-être d'une vingtaine d'année, proche de la trentaine je dirais.

Elle me répond avec un sourire avant que je n'aperçoive le petit blondinet sortir un petit ballon rond d'un sac.

— Tu peux jouer avec moi ? me demande-t-il de sa petite voix que j'entend pour la première fois.

Il me donne le sourire.

— Dis-moi, comment tu t'appelles mon petit ?

— Alexander mais tout le monde m'appelle Alex à l'école.

— Très bien Alex ! lui fais-je en récupérant le ballon de ses petites mains.

Je le mets au sol et commence à tirer de petits coups pour envoyer le ballon un peu plus loin. Je remarque que le petit Alex est vif et cours directement vers le ballon rond pour le récupérer et tirer à son tour.

Il est bon ce petit blondinet.

Ça me rappelle moi quand je jouais au ballon avec ma mère. Je l'obligeais à couper son ménage tous les samedis matins pour qu'elle joue avec moi dans le jardin. Des fois, elle ne voulait pas mais elle finissait par dire oui. Plus tard, j'ai compris que c'est parce qu'elle voulait me faire plaisir comme elle savait que mon père, ne mettrait pas un pied pour jouer avec son fils : moi.

Nous nous amusons une vingtaine de minutes avant que sa mère ne se lève pour appeler son fils. Ils doivent rentrer je suppose.

Le petit me court instinctivement dans les jambes, s'accrochant une second fois à mon jean.