INVINCIBLE TOME I & II

25. Provocation.

Une semaine passée, signifiant une semaine plongée dans la réflexion.

Les mots de Giulia ne cessent de résonner en moi tant j'ai du mal à la croire. Pourtant sa sincérité me paraissait grande faisant résonner ses mots encore aujourd'hui dans ma tête.

« Il ne te l'avouera jamais, mais tu lui beaucoup manqué. »

Elle et Alceo, nous ont affirmé qu'il ne s'agirait que d'un chantage de la part de son père. Et j'espère qu'ils disent vrai parce que je ne souhaite toujours pas le voir partir.

— Bon lève toi flemmarde. C'est Thanksgiving. cri la voix de ma coloc, enfin mon ex-coloc à travers la porte de ma chambre.

Je pars la rejoindre en ouvrant cette porte blanche. La solitude que j'ai ressenti durant ces trois derniers jours commence fortement à me déplaire.

Trois jours qu'elle est partie. Trois jours. Et j'en peux déjà plus tant j'étais habitué à elle et à eux.

Ils ont tous emménagés dans cet appart.

Un appart trouvé en plein centre, assez luxueux et très moderne.

Les sept chambres présentes, les cinq salles de bains, le salon à taille gigantesque et la cuisine ouverte me tente de plus en plus tant il est vrai que j'en ai marre de cette chambre parce qu'elle est devenue beaucoup trop silencieuse.

— Salut meuf ! T'es prête ? Je vais te faire visiter ! me raille-t-elle, vêtue d'un tailleur, mine de prendre son rôle à coeur en me voyant.

— Je suis prête Madame l'agent immobilier.

Elle rit à mon entente et je la suis en refermant la porte de la chambre.

— Tu sais que ça ne va pas être different des photos que vous m'aviez envoyé hein... lui rappelé-je pour l'embêter.

J'ai compris qu'ils voulaient presque tous que je me joigne à eux dans cette coloc au vu des nombreuses photos lourdes que j'ai reçu avec que des remarques du style : « oh regarde un lit pour des nuits hyper confortables et agitées ! ;) » , « un miroir super grand pour ta petite taille », « une cuisine super bien équipée pour résoudre ton talent inexistant de cuisinière ».

Enfin bref, toutes sortes de pics et de remarque pour me faire venir.

Et en réalité, ce qui me ferais accepter est la solitude et le manque de leur bêtises.

Mais je ne peux pas, parce que lui aussi est là.

Habillée d'un jean et d'un pull à Jack, je rejoins Jess en montant à mon tour dans sa voiture.

— Bon, je te préviens, c'est un vrai bordel !

— Quoi ? Donc en trois jours vous avez déjà mis le bordel ? la questionné-je exaspérée.

— Oui enfin ce n'est pas moi, c'est Alceo et Jack, ce sont de vrais bordéliques...

— Bordel. Je déteste le bazar. Désolé mais c'est dix points en moins que vous avez là.

— Oh non Ylé ! Non. C'est de la faute des garçons, j'ai dit à Jack de ranger mais il a préféré sauter une gonzesse et Alceo, lui dormait. fait-elle sérieusement tandis que j'éclate de rire.

Elle prend ça tellement au sérieux. C'est drôle à voir.

— Ohh t'es chiante Ylé.

— Je sais bien mais toi aussi.