INVINCIBLE TOME I & II

T2 - 29. Vérité cachée.

JESSICA

Je peine à avaler la nouvelle. Ce n'est pas possible.

L'impression d'être dans un rêve et une réalité étrange me font face. Je ne sais même plus ce que je dois croire ou même imaginer.

La douleur est si profonde. Comme un poignard dans le dos. 

La Yléana que je connais, ne m'aurais pas fait ça. Nous aurait pas fait ceci. C'est impossible. Il n'y a aucune raison possible à ça. La seule à la limite que je vois, c'est pour nous faire du mal et je ne vois aucune raison pour laquelle elle l'aurait fait.

Yléana était ma meilleure amie. Et si elle est réellement toujours de ce monde, elle ne m'aurait pas abandonné comme ça. Elle ne m'aurait pas laissé alors que j'ai connu l'abandon de ma soeur, quelques années plus tôt. 

Gdziekolwiek jestem, ty i ja jesteśmy razem na wieczność. 

(où que je sois, toi et moi, c'est pour l'éternité.)

Ces paroles polonaises gravées en moi, sur ma peau. Je t'aime ma soeur.

Mais en même temps, pourquoi est-ce qu'Alceo et Elliès nous auraient menti à ce propos ? Ils savent qu'on en souffre tellement que je doute que cela soit une farce. D'autant en voyant le visage de mon meilleur ami, détruit, baigné de larmes au travers de ses yeux bleus glacials et perçants. Ça fait doublement mal. 

Affalée sur le lit de ma chambre, les bras sur le visage, je verse sans contrôle toutes les larmes que mon corps est capable de libérer. Je sens rapidement Matthew me rejoindre, m'encerclant de ses bras, réconfortants. Pourtant rien ne me calme. La complication à digérer cette nouvelle est trop forte. C'est trop lourd. Trop dur. J'ai tellement souffert de sa disparition qu'il m'est impossible de croire ce que j'ai pourtant toujours rêver depuis ce jour affreux datant d'un an.

Le matelas de mon lit, moelleux, ressemble à cet instant à une surface si rigide tant je sens des douleurs. Mon esprit refusant d'admettre ce qui se passe, se défoule probablement sur mon corps, poussant des douleurs inexplicables. J'ai mal. Très mal.

— Ma chérie... je suis là.

Je l'aime et heureusement que je l'ai dans ma vie. Il me tient debout et me tire vers le haut. Je suis heureuse de l'avoir retrouvé. Nos semaines en Australie, bien qu'on a été occupés par nos stages, nous avons réussi à passer du temps ensemble et ça nous a fait un grand bien tant personnellement que pour notre relation. Mais à cet instant, je n'arrive pas à me relever.

— C'est trop dur...

Je le sens à mes mots, resserrer sa prise et je me blottis encore plus à lui. Il m'ai vital cet homme.

Et si cette vérité s'avère être vraie, je me jure de ne plus faire confiance à quiconque. Comment une personne si douce et si fragile peut offrir tant de souffrance.

Il est clair, que si Yléana se pointe ici, elle n'aura pas de cadeau de ma part.

Sans même le vouloir, ma tristesse laisse vite transparaitre de la colère. De la haine même.

Je la déteste. Je te déteste. Yléana.

— Repose-toi mon chat.

— Non. fais-je en me relevant d'un coup du lit. Viens avec moi chéri. 

J'ai besoin de lui pour qu'on se soutiennent mutuellement.

— Où ?

— On va la chercher et elle a intérêt à avoir de bonnes explications.