INVINCIBLE TOME I & II

14. L'arme sombre de Luther.

Ses cheveux courts et son sourire m'agace avant même que je ne passe le seuil de ce lounge. Le voyant à travers cette vitre, a éveillé une nouvelle fois toute ma colère pour lui. Et celle que je ressens envers tout le monde. Je pourrais faire demi tour mais mon instinct tient tout de même à savoir ce qu'il a à me dire.

Je rentre à l'intérieur ne voulant pas perdre plus de temps. L'intérieur chauffé et animé par d'autres clients détendent mes muscles et me réchauffe par rapport à l'extérieur froid. Je gagne la table en bois, où je le vois, les coudes posés autour d'un café.

Je me contente simplement de le rejoindre et de m'assoir sans un bonjour, ni une accolade et encore moins un sourire pour répondre au sien qu'il me tend.

Perdant patience, je lui balance cruellement :

— Raconte.

Son sourire disparait cachant alors ses dents blanches et laisse place au son de ses cordes vocales.

Je suis remontée contre lui. Et je compte bien le lui faire savoir.

— Comment tu-vas ? me demande t-il calmement.

Mais mon humeur et ma patience ont des limites.

— Va droit au but.

— Ylé...

— J'ai pas tout mon temps Riley. craché-je, froide.

Il souffle avant de commencer, je ne vais pas me laisser faire. Je n'oublie pas que le soir où il m'a posé un lapin, j'ai reçu une putain d'arme posé sur la gueule. Ma rancoeur envers lui va au delà de ce qu'il peut imaginer bien qu'il ne soit pas au courant du geste qu'Iris m'a donné, ni même qui elle est.

— Je sais ce qu'il s'est passé avec Max Luther le soir d'Halloween. me lance t-il.

— Comment ? lui fais-je ne comprenant pas.

— Les nouvelles vont vite ici. Ce soir là, j'ai vu Max rentrer sur notre campus. Il était mal en point. J'ai compris qu'il s'était encore battu. À la différence des autres fois, il répétait en boucle le nom de Lazzaricci. J'ai compris qu'il se passait quelque chose.

— Pourquoi ?

— Parce que le soir où je devais te rejoindre, j'étais dans le centre ville de Conway comme je te l'avais dit. Et si je ne suis pas venu c'est parce que ce que je l'ai aperçu dans la ville.

— Et donc ? raillé-je saoulée qu'il fasse trainer les choses.

— Je l'ai surveillé pour voir ce qu'il faisait à Conway. Et j'ai bien fait, il était avec M. Lazzaricci. Le père d'Alceo, Atlas.

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Que me raconte-il ?

— Tu connais son père ?

— Oui. Enfin pas tout à fait mais ce que je sais, c'est qu'il est très très dangereux.

Il connait cet homme. C'est donc cet homme qui souhaite voir son fils mort. Quel ordure peut bien t-il être ?

Et Max est allié avec lui ? Probablement.

— Tu aurais pu répondre à mes appels.

— Oui je sais... Mais j'ai préféré me concentrer sur eux pour ne rien louper. Au final, je les ai simplement vu boire un café ensemble. Mais je pense que l'accident de Lazzaricci suite au coup de Max cache quelque chose de bien plus profond.

J'en reste secouée par cette pensée.

Son père est en ville...

Atlas Lazzaricci est en ville.