T2 - 25. L'égoïsme.

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YLÉANA

— Comment tu te sens mademoiselle ? entend-je une voix masculine lorsque je peine à ouvrir mes yeux.

Ne reconnaissant nullement l'endroit, constatant que je ne suis pas non plus dans ma chambre, dans mon appartement ou encore dans un lieu que je connais, je tourne immédiatement mon regard sur le visage du type.

— Ezio... Je... Comment suis-je arrivée là ?

— Tu ne t'en souviens pas ? me dit-il adossé contre le cadre de l'entré de la chambre où je me trouve.

— Apriori non...

Il souffle et me demande mon accord pour entrer dans la chambre et viens s'asseoir sur un pouf se trouvant aux côtés du lit, près d'un bureau.

— Tu es à mon appartement. Lorsque je suis rentré de la soirée, je t'ai vu au loin tomber à ce moment au sol. J'ai de suite couru vers toi et j'ai remarqué qu'un type parlait dans ton téléphone. Tu devais probablement être au téléphone avec.

— Elliès...

— C'est ça, c'était inscrit sur l'écran. Je me suis permis de lui parler en disant ce qu'il se passait. Il m'a alors dit que tu avais des problèmes de santé sans détails et qu'il fallait que je te mette au chaud et dans un endroit calme. J'ai pensé à mon appartement, ne voulant pas te ramener à la fraternité avec tous ceux qui restaient. J'espère que tu ne m'en veux pas.

— Non. Euh... merci.

— Tu es dans la chambre d'ami. Me dit-il avec un sourit mignon, je dois le dire.

Il est attentionné. Ça fait du bien un peu de douceur.

— Ce type m'a également dit qu'il venait sur Paris. Il voulait savoir ton adresse aussi, mais ne sachant pas ses intentions, je lui ai donné celle du campus.

Je souffle.

— C'est pas vrai... dis-je en soufflant, me prenant la tête entre mes mains.

— Je n'aurais pas dû ? se questionne le blond face à moi.

— Non. Enfin si. Je sais pas... Je... c'est compliqué.

— Tu n'es pas obligé d'en parler... dit-il en se relevant du pouff.

— C'était un de mes meilleurs amis l'an dernier.

— Ça ne l'es plus ?

— Je... j'ai abandonné ma bande de pote du jour au lendemain suite à d'énorme histoires très compliqué. Ma vie et la leur en dépendait. Et... maintenant que c'est plus calme, il veut que je rentre avec lui dans quelques jours chez moi. Enfin, là où j'ai vécu l'an dernier...

— Tu en as envie ?

— De rentrer ?

— Non. De les revoir.

— Je, oui et non. Ils vont tous m'en vouloir. Et je... mon ex me hais terriblement.

— Laisse-moi deviner. Tu as peur de leur réaction ?

Je rive mon regard dans le sien, malgré mes larmes naissantes. Je vois dans son regard qu'il est même peiné par mon état et qu'il tient à me soutenir.

Adorable.

— Oui. Alceo, enfin mon ex, a eu la pire mais en même temps la plus logique des réactions quand j'y pense...

INVINCIBLE TOME I & IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant