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Je donnerais tout pour être ailleurs, loin de cette fête étouffante où tout n'est que façade et faux-semblants. Les journalistes se sont rués sur nous dès notre arrivée, avides de capturer le moindre instant de ce que tout le monde croit être une grande célébration de mes fiançailles. Leur obsession pour les photos rend l'atmosphère encore plus suffocante. Je n'ai même pas invité Jimin, il a déjà trop de problèmes à gérer. Et puis, ce n'est pas comme si j'étais d'accord avec ce foutu mariage. En vérité, je me sens comme un prisonnier dans cette situation. Agacé, je bus d'un trait ma coupe de champagne, espérant que l'alcool m'aiderait à mieux supporter cette mascarade.

— (sourire narquois) Eh bien, mon joli fiancé, tu as l'air bien ronchon ce soir, lança Hoseok en s'approchant de moi avec son éternel sourire ironique.

Je ne lui répondis pas. Je le dépassai sans un mot, entrant dans le salon richement décoré de la maison. Les immenses fenêtres offraient une vue imprenable sur les jardins illuminés, mais pour moi, tout cela n'était qu'une cage dorée. Mon cœur battait la chamade, rempli de frustration et de colère. Hoseok, évidemment, ne se laissa pas distancer. Je sentis sa présence derrière moi avant même qu'il ne parle. Brusquement, je me retournai vers lui, ne cachant plus mon irritation.

— Quoi ? lâchai-je, la mâchoire serrée.

Il m'observa un instant, ses yeux brillaient d'une lueur cruelle, et un sourire énigmatique étira ses lèvres.

— Je suis très impatient de t'entendre crier de plaisir, dit-il, sa voix suave mais tranchante, comme un coup de poignard.

Un frisson d'effroi parcourut mon échine. Ses mots résonnèrent en moi, et la terreur monta immédiatement. Comment pouvait-il être aussi froid, aussi cruel ? Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que j'avais l'impression qu'il allait éclater.

— (en pleurs) Pourquoi tu me détestes autant ? Qu'est-ce que j'ai bien pu te faire ? murmurai-je, la voix brisée par la douleur.

Il roula des yeux, visiblement agacé par ma question, puis s'approcha davantage, collant nos torses l'un contre l'autre. Sa proximité me paralysa de terreur. Je pouvais sentir la chaleur de son corps, mais au lieu de réconfort, cela me glaçait le sang. J'étais pétrifié.

— Embrasse-moi, ordonna-t-il, sa voix pleine d'une autorité malsaine.

Je me dégageai violemment de son emprise, lançant un regard noir de défi.

— Je ne te laisserai plus jamais me faire du mal, répondis-je d'une voix tremblante, mais déterminée.

Il éclata soudain de rire, un rire glacial et moqueur qui résonna dans le salon vide.

— (rire) Tu n'es vraiment pas crédible. Calme-toi. Même si j'en meurs d'envie de te faire crier mon nom dans ce salon, je vais me retenir... jusqu'au mariage, ajouta-t-il avec un sourire suffisant.

Je ne répondis pas. Je tournai les talons, le laissant planté là, et me dirigeai vers le jardin. Heureusement, mon plan pour m'enfuir était déjà en place. Chaque pas que je faisais vers la sortie me donnait l'impression de m'approcher un peu plus de ma liberté.

Le lendemain matin, malheureusement, je me retrouvai en route pour la maison de Madame Yoomi avec Hoseok. Il entra dans la voiture avec son sourire arrogant, et je fis de mon mieux pour ignorer sa présence. Il me salua d'un baisemain, un geste théâtral qui me donnait envie de vomir. Je me retins de grimacer, le dégoût m'envahissant. Après avoir brièvement salué mes parents, il s'installa à mes côtés. Pendant le trajet, je mis mes écouteurs, espérant que la musique me permettrait de fuir, ne serait-ce que mentalement, l'enfer que je vivais.

Nous arrivâmes devant le manoir de Madame Yoomi, un immense bâtiment élégant, entouré de jardins soigneusement entretenus. L'endroit, bien que magnifique, me semblait lugubre, reflet de ce qui m'attendait.

— (sourire) Bonne arrivée, mes enfants, dit-elle en nous accueillant chaleureusement.

Elle me prit par la main et m'entraîna dans le salon. Les meubles en bois foncé, les tapis somptueux et les tableaux anciens accrochés aux murs donnaient à la pièce une ambiance riche, presque oppressante. Nous nous assîmes, et elle demanda aux domestiques de nous apporter des rafraîchissements.

— Alors, comment vas-tu, Taehyung ? demanda-t-elle, un sourire bienveillant aux lèvres.

— Bien, Madame, répondis-je d'une voix neutre.

— Je sais que l'annonce de tes fiançailles ne t'a pas ravi...

Je la regardai, luttant pour contenir la tempête d'émotions qui grondait en moi.

— Bien sûr que non, Madame. Je ne ressens absolument rien pour votre fils, dis-je en regardant froidement Hoseok, assis en face de moi.

Soudain, il se leva brusquement, sans dire un mot, visiblement agacé par mes paroles. Madame Yoomi se rapprocha de moi, posant une main douce mais pesante sur mon épaule.

— Mon enfant, Hoseok t'aime vraiment, dit-elle, sa voix douce mais insistante.

Je secouai la tête, ne supportant plus d'entendre ces mensonges.

— Non, non, il ne m'aime pas, répondis-je, ma voix tremblante d'émotion.

— Je sais ce qu'il t'a fait, dit-elle en baissant la tête, un soupir de regret s'échappant de ses lèvres.

Mon cœur s'arrêta net.

— Vous dites ? Comment ça, vous savez ? demandai-je, mes yeux écarquillés par la surprise et l'incrédulité.

— Je sais ce qu'il t'a fait. Crois-moi, il le regrette amèrement. Il y a tant de choses que tu ignores, tant de mystères autour de lui, tenta-t-elle d'expliquer, son regard fuyant.

Les larmes commencèrent à couler sur mes joues sans que je ne puisse les retenir.

— (pleurant) Et moi dans tout ça ? Vous saviez que votre fils est un monstre, et vous le couvrez ? Vous m'obligez à me marier avec lui malgré tout ça. Quel genre de personne êtes-vous ?

Elle détourna le regard, visiblement bouleversée par mes accusations.

— Pendant des années, il ne s'est jamais pardonné, répondit-elle faiblement. Il a du mal...

— MAMAN !

La voix glaciale de Hoseok résonna dans la pièce. Nous nous retournâmes, surpris. Il se tenait là, au seuil de la porte, les yeux brûlant de colère.

Je me levai d'un bond, le regard empli de défi.

— Tel mère, tel fils, crachai-je, ma voix pleine de dégoût.

J'essayai de quitter la pièce, mais Hoseok me rattrapa en un éclair, ses doigts se refermant fermement autour de mon bras.

— Ne t'avise pas de bouger, murmura-t-il d'une voix froide.

— Ah ouais ? Sinon quoi ? Tu vas encore me violenter ?

Sans un mot, il me souleva comme un vulgaire sac et me porta sur son épaule, ignorant les protestations de sa mère. Il m'emmena dans une chambre à l'étage, m'y déposa brutalement et referma la porte derrière lui.

— Tu veux savoir pourquoi je t'ai fait ça ? demanda-t-il, son regard sombre plongeant dans le mien. Très bien... je vais tout te raconter.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant