009

372 34 0
                                    

Depuis quelques semaines, j'avais repris le travail, et j'avais même signé un contrat avec la marque Dreem. Étonnamment, Hoseok avait changé : il était devenu attentif, gentil, et calme, n'ayant jamais essayé de me maltraiter.

Ce soir-là, je rentrais chez moi, épuisé après une longue journée de travail. Je saluai les employés qui passaient devant moi avant de me diriger vers la chambre. En chemin, j'entendis des bruits de pleurs provenant de l'intérieur. Curieux et inquiet, je poussai la porte et découvris Hoseok en larmes, assis sur le lit.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je, gêné par la scène.

Il essuya rapidement ses larmes et tenta de me sourire.

— Non, rien, répondit-il d'une voix étouffée.

Je me retrouvai déchiré entre l'envie de le laisser seul et la curiosité de comprendre la source de sa détresse. Finalement, ma conscience me poussa à agir.

— Hoseok, parle-moi, dis-je en me retournant pour lui faire face.

Il resta immobile un moment, la tension palpable dans l'air, avant de se tourner lentement vers moi.

— Tae...

Je l'attirai doucement pour qu'il s'asseye sur le lit à mes côtés.

— C'est vrai, nous ne sommes pas particulièrement proches, mais tes larmes m'intriguent, dis-je.

Il laissa échapper un sanglot.

— (pleurant) Je suis un monstre.

Je le regardai, surpris. Ce Hoseok vulnérable me rappelait celui que j'avais découvert lors des révélations.

— Je sais que tu ne le dis pas, mais tu le penses, ajoutai-je doucement. Quand je repense à ce que je t'ai  fait, je réalise que je ne te mérite pas.

— Alors pourquoi tiens-tu à me garder marié à toi ? demandai-je, perplexe.

— (pleurant) Parce que je suis un putain d'égoïste. Je ne pourrais pas supporter de te voir dans les bras d'un autre. Je te demande pardon, Tae.

Je restai silencieux pendant quelques minutes, puis il brisa le silence.

— Mon père battait ma mère, dit-il d'une voix brisée.

Je levai les yeux vers lui, le cœur lourd.

— Quand nous étions à l'extérieur, il se comportait comme le mari idéal, mais à la maison, il battait ma mère comme jamais. Cela a duré des années. À mes 13 ans, il voulait faire de moi un homme, me répétant constamment que quand tu désires quelque chose qui te semble impossible, tu dois l'obtenir, de gré ou de force, et que c'était la devise des Jung. J'ai grandi avec cette mentalité toute ma vie.

— Et ton père, où est-il maintenant ? demandai-je, la voix pleine de compassion.

— Il est mort d'un infarctus. Je ne te raconte pas ma vie pour que tu me prennes en pitié, mais pour que tu m'aides, Taehyung. Je ne veux pas être comme mon père. Je sais que tu peux me rendre meilleur.

Je restai là, hébété, ne sachant pas quoi dire. Les paroles de Hoseok résonnaient dans ma tête, me laissant avec une profonde réflexion sur son passé et sur ce que cela signifiait pour notre avenir.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant