58

216 21 2
                                    

Le gargouillement de mon ventre me réveille. Hier, je n'ai pas eu le courage de descendre affronter Hoseok et j'ai préféré rester en chambre, affamé. Mes yeux papillonnent, et une délicieuse odeur me parvient aux narines. Je vois Hoseok déposer un plateau de nourriture sur mon bureau. À ma vue, il se racle la gorge timidement.

— Je sais qu'hier tu n'as pas mangé, alors je t'ai préparé ton petit déjeuner, dit-il en souriant doucement.

Je le remercie puis m'empresse de manger. Hoseok, une fois que je lui fais un signe de tête en signe de gratitude, sort de ma chambre.

**

Après avoir bien mangé, je me suis douché et habillé, puis je suis descendu. J'appréhende beaucoup notre conversation sur le baiser d'hier, mais il est nécessaire de l'aborder. Le salon est vide, alors je me dirige vers le jardin et le découvre assis sur une chaise longue, un livre à la main. Il porte un t-shirt blanc et un jogging, et semble vraiment calme. Ce centre de réhabilitation a vraiment changé quelque chose en lui. Je prends une grande inspiration, pousse la baie vitrée et entre dans le jardin.

Je me racle la gorge pour attirer son attention.

— Tae, tu vas bien ?

— Je veux qu'on parle de ce qui s'est passé hier, dis-je avec une voix tremblante.

Il ferme aussitôt son livre et me regarde, l'air inquiet.

— Tae, je sais que tu es en colère. Je suis vraiment désolé...

— J'AI AIMÉ CE BAISE !

Je crie pour le stopper, tant il parlait rapidement. Il se fige, les yeux écarquillés, puis se lève lentement, me regardant avec surprise.

— Oui, j'ai aimé ce baiser, dis-je en laissant échapper quelques larmes. Mais je ne comprends pas pourquoi tu l'as fait.

— Parce que je t'aime, Tae. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.

Il prend ma main et la place sur son cœur.

— Ce cœur bat toujours pour toi. J'ai divorcé parce que je me suis rendu compte que je n'étais pas digne de toi.

Je me mets à pleurer de plus belle, les larmes coulant sur mes joues.

— Et j'ai su hier, à travers ce baiser, que tu ressentais encore un peu de sentiments pour moi, dit-il, les larmes aux yeux.

— (en pleurs) Je t'aime, Hoseok, mais j'ai peur.

Je fais une pause, essuyant rageusement mes larmes.

— J'ai peur que tu me fasses encore du mal. J'ai peur de me rendre compte que tu te joues de moi.

— Non, non, Tae, je ne veux pas te faire de mal.

Il me prend dans ses bras, me serrant doucement contre lui, et essuie mes larmes avec son pouce.

— Ce temps passé dans ce centre m'a fait prendre conscience de ce que tu représentes pour moi. Donne-moi une chance de me rattraper.

— Hoseok, dis-je dans un souffle.

— Si tu n'es pas prêt maintenant, j'attendrai le temps qu'il faudra.

Je le regarde, surpris par sa sincérité, puis hoche la tête en signe d'acceptation. Il me prend dans ses bras et dépose un baiser tendre sur mon front, un geste empreint de douceur et de réassurance.

Je reste là, blotti contre lui, les émotions conflictuelles tourbillonnant dans mon esprit. Le jardin autour de nous est baigné dans la lumière douce du matin, et je me laisse envelopper par le calme, espérant que cette fois-ci, tout pourra être différent.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant