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Je m'étais réveillé depuis quelques minutes, les brins de conversation flottant dans l'air, confus et désorienté. Les événements de la veille me revinrent en mémoire : Hoseok m'avait drogué. Je me levai en sursaut, scrutant la pièce autour de moi.

Je me trouvais dans une chambre spacieuse, décorée avec des touches modernes et épurées, et un balcon offrant une vue panoramique sur l'extérieur. La lumière du matin filtrant à travers les rideaux épais accentuait la sensation d'enfermement.

— Oh, tu es réveillé, entendis-je une voix familière dire.

Je me retournai brusquement vers Hoseok, et, dans un élan de frustration, je lui administrai une gifle. La colère bouillonnait en moi.

— Tu m'as drogué pour abuser de moi, lui reprochai-je, les mots chargés de douleur.

— Je ne t'ai pas touché, protesta-t-il d'un ton calme mais ferme. J'ai fait cela pour que tu dormes un peu. Je savais que tu voulais rester éveillé pour éviter tout contact.

— Pourquoi suis-je en peignoir sans rien en dessous ? demandai-je, la confusion et l'humiliation se mêlant dans ma voix.

Il me prit brusquement par la taille, sa prise ferme et intimidante.

— Crois-moi, j'ai dû faire preuve de beaucoup de retenue pour ne pas te toucher. Et si j'avais fait ce que tu suggères, tu aurais sûrement mal au dos ce matin, répondit-il, la dureté dans sa voix.

Je me détachai violemment de lui et me précipitai sous la douche, verrouillant la porte derrière moi pour me protéger de sa présence intrusive.

À ma sortie, il était toujours là, immobile comme une sentinelle.

— J'ai pris ton passeport et ton téléphone. Il n'est pas question que tu fuis, et je ne veux pas que tu contactes ton ami. Je ne supportais déjà pas l'idée de vous voir ensemble hier, expliqua-t-il d'un ton autoritaire.

— Tu n'as pas le droit de bloquer mes affaires, répliquai-je, sentant la frustration monter.

— Je suis ton mari, et j'ai tous les droits sur toi, répliqua-t-il avec une froideur déconcertante.

Il était inutile de discuter davantage. Je sortis de la chambre pour explorer un peu l'hôtel. Alors que je marchais tranquillement dans le couloir, quelqu'un me bouscula légèrement.

— Oh, ma tête, me plaignis-je en frottant mon front.

— Je suis vraiment désolé, dit l'homme en me tendant la main pour m'aider à me relever.

— Ce n'est rien, répondis-je, encore un peu étourdi.

Il s'excusa à nouveau, puis se dirigea vers l'ascenseur. Je l'interpella avant qu'il ne parte.

— Monsieur, s'il vous plaît, pourriez-vous me dire où se trouve le restaurant ?

— Oui, je m'y rendais justement. Venez avec moi, répondit-il avec un sourire amical.

Je le suivis, et nous arrivâmes dans une grande salle à manger élégante, aux murs ornés de tableaux modernes et aux grandes fenêtres laissant entrer une lumière douce et agréable.

— C'est beau ici, remarquai-je en admirant la décoration.

— Je te l'avais dit. Allons nous asseoir, j'ai une faim de loup, répondit-il en s'installant à une table près de la fenêtre.

Nous commandâmes chacun notre plat et entamâmes une conversation animée. J'appris que l'homme s'appelait Alex, qu'il venait des États-Unis et qu'il était photographe. Nous bavardions agréablement lorsque la voix sévère de Hoseok nous interrompit.

— Heu, Alex, c'est mon mari, dis-je en me retournant vers l'homme, le cœur battant.

— (sourit) Enchanté de faire votre connaissance, répondit Alex, mais il n'eut pas le temps de finir.

— Taehyung, lève-toi, ordonna Hoseok, le regard empreint de colère.

Je m'excusai auprès d'Alex, puis suivis Hoseok à contrecoeur. À peine rentrés dans la chambre, il me saisit fermement par le bras.

— C'était quoi ça ? cria-t-il, la frustration et la colère dans la voix.

— Tu me fais mal, protestai-je, essayant de me dégager.

— Ne m'énerve pas, Tae. Je ne veux plus te voir en compagnie d'un autre homme que moi, ajouta-t-il, les dents serrées.

— Je ne suis pas un enfant, tu n'as pas à m'interdire de voir qui je veux, répliquai-je, me sentant désemparé et contrarié.

Il serra la mâchoire, puis lâcha mon bras avec un geste brusque.

— Fais tes valises, on rentre, ordonna-t-il, le ton ne laissant place à aucune discussion.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant