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Après ma visite chez ma mère, j'ai passé la journée à me faire chouchouter dans un spa et à faire un peu de shopping, tout cela dans le but de paraître au mieux pour mon mari. Lorsque je rentrai à la maison, une étrange tranquillité régnait ; il n'y avait aucun domestique en vue, ce qui me mit légèrement mal à l'aise.

– Mais où sont tous passés ? me demandai-je en traversant le salon.

En entrant dans la pièce, je vis Hoseok assis sur le canapé, un verre à la main. Sa cravate était défait et les manches de sa chemise retroussées. Son air décontracté me semblait déplacé et je sentis une boule d'inquiétude se former dans mon estomac.

– (souriant) Tu es déjà de retour...

– Où étais-tu ?

– Chez ma mère, puis au spa.

Hoseok posa son verre avec brusquerie et se rapprocha de moi. Son comportement semblait étrange et tendu.

– Hoseok, tu es bizarre.

Il caressa ma joue avec douceur, mais soudain, sa main descendit rapidement pour saisir ma gorge. Ma respiration se bloqua immédiatement. Je me mis à taper doucement sur sa main pour tenter de la défaire.

– Tae, tu peux m'expliquer ça ?

Il relâcha enfin ma gorge et me tendit un magazine où j'étais en couverture. Je ne comprenais pas la source de son agacement. En reprenant mon souffle, je le regardai perplexe.

– De quoi tu parles ?

– C'est quoi cette photo ?

Il pointa la couverture du doigt. La photo me montrait torse nu avec un autre homme qui me caressait la poitrine, avec un parfum en arrière-plan.

– Tu vois bien que c'est dû à mon travail, expliquai-je, tentant de rester calme.

Hoseok éclata de rire, un rire démesuré et hystérique, qui me déstabilisa encore plus.

– Tu te fous de moi ! D'autres hommes te touchent et tu trouves ça normal ? Tu imagines comment je me suis senti ridicule quand ma secrétaire a vu l'affiche et t'a reconnu comme mon mari ?

– Tout le pays sait que c'est mon travail et je n'étais pas entièrement nu.

– Je ne veux pas que tu fasses ce travail ! cria-t-il.

– Je ne vais pas arrêter mon travail pour tes crises de jalousie stupides.

En proie à une colère noire, je préférai partir plutôt que de continuer à discuter. Je me dirigeai vers la porte.

– Ne me tourne pas le dos quand je te parle, Tae !

– Laisse-moi tranquille.

Il me saisit brutalement par le bras et m'administrait une gifle qui me fit saigner des lèvres. Je portai ma main à ma bouche, le sang perlant entre mes doigts.

– TU TE FICHE DE MOI POUR ME TOURNER LE DOS ? cria-t-il de nouveau.

Je le regardai, hébété, alors qu'il m'empoignait à nouveau par la gorge. Cette fois, sa prise était bien plus forte. Je réussis à lui asséner un coup dans ses parties intimes, puis je courus m'enfermer dans une chambre.

Il se mit à frapper la porte en hurlement des jurons incohérents, sa voix résonnant dans la maison vide. Les larmes roulèrent sur mes joues, je me laissai glisser contre la porte, désemparé. En un instant, l'homme que j'avais aimé et qui m'avait fait tomber amoureux de lui semblait avoir disparu.

– OUVRE-MOI CETTE PUTAIN DE PORTE !

– (pleurant) Vas-t'en ! criai-je à travers la porte.

Je me laissai glisser lentement au sol, les larmes mêlées à la douleur et à la déception. Il m'avait fait croire qu'il avait changé, et moi, idiot que j'étais, je m'étais laissé tromper.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant