Deux semaines que je suis chez mes parents, enfermé dans ma chambre à ressasser des pensées, malgré moi, tournant sans cesse autour de Hoseok. Je n'arrive pas à détourner mon esprit de lui, de notre histoire, de ce que nous avons traversé. Je sais bien que mon divorce a fait la une des magazines people. Partout, on ne parle que de ça. Les journalistes sont même venus camper devant la maison de mes parents, espérant obtenir ma version des faits. Mais heureusement, mon père a pris les choses en main et les a tous mis dehors sans ménagement, me permettant d'échapper à ce cirque médiatique.
Ces jours passés loin du tumulte m'ont fait réfléchir. Mon manager m'a recontacté récemment, mais avec tout ce qui s'est passé, j'ai besoin de temps. Je ne veux plus être sous les projecteurs pour le moment. Peut-être que c'est le bon moment pour me retirer et réfléchir à l'avenir, pourquoi pas créer ma propre agence de mannequins ? Ce serait un projet qui m'appartient, loin de tout le drame et des attentes des autres.
Soudain, on frappe à la porte.
— Toc toc.
— Entre, dis-je, distrait.
La porte s'ouvre lentement, laissant apparaître une domestique, impeccable dans son uniforme. Elle s'approche avec respect.
— Monsieur, il y a un homme au salon qui demande à vous voir. Il s'appelle Dong, dit-elle en inclinant légèrement la tête.
— Dites-lui que je descends, répondis-je en me levant.
Elle acquiesce d'un signe de tête avant de quitter la pièce en silence. Je me dirige vers mon dressing, troquant rapidement mon pyjama contre une tenue plus confortable : un pull en cachemire beige et un jean sombre. Une fois prêt, je descends l'escalier de bois verni, le cœur battant un peu plus vite à l'idée de voir Dong. Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas parlés.
En arrivant au salon, je le vois debout près de la cheminée, observant distraitement un tableau accroché au mur. Dong se retourne en entendant mes pas et un sourire chaleureux éclaire son visage.
— Dong, comment vas-tu ? dis-je en le prenant dans mes bras, heureux de retrouver un visage familier.
— (Sourire) Bien, et toi ? demande-t-il en me relâchant doucement.
— Ça peut aller, répondis-je avec un léger soupir, incapable de cacher complètement mon malaise.
— Je venais voir comment tu te portais après tout ce qui s'est passé, dit-il en s'asseyant sur le canapé, me fixant avec attention.
— Je vais bien, t'inquiète pas pour moi. Mais, et toi ? As-tu des nouvelles de ton frère ?
À ma question, il pousse un profond soupir, lève les yeux au plafond, puis s'installe plus confortablement sur le canapé avant de saisir mes mains, un geste inattendu qui me surprend. Je baisse les yeux, déconcerté par ce contact.
— Tae, tu devrais arrêter de te soucier de lui. Tu es enfin divorcé, et si tu regardes bien autour de toi, tu verras qu'il y a des personnes qui t'aiment sincèrement.
Ses paroles me désarçonnent. Je retire mes mains de son emprise et me recule légèrement, mal à l'aise par la proximité soudaine entre nous.
— Des personnes ? répétai-je, perplexe.
Dong marque une pause, comme s'il cherchait les bons mots avant de parler à nouveau. Ses yeux se posent sur moi avec une intensité que je n'avais jamais vue chez lui auparavant.
— Je sais que ce que je vais te dire va te bouleverser, mais Tae... je t'aime.
Le silence qui suit est assourdissant. Mon esprit semble s'arrêter un instant, incapable de comprendre ce qu'il vient de dire. J'ouvre la bouche pour réagir, mais Dong lève la main pour m'arrêter.
— Je sais ce que tu penses, commence-t-il, mais ce n'est pas de ma faute. J'ai essayé de réprimer ces sentiments, vraiment, mais je n'y arrive pas. Tae, je suis amoureux de toi. Je ne te demande pas de te mettre en couple avec moi maintenant. Je suis prêt à attendre le temps qu'il faudra, tant que tu le sais.
Je reste figé, essayant de digérer ses mots. Jamais, je n'aurais imaginé ça, surtout pas de sa part. Dong, le frère de Hoseok, mon ex-mari... Comment aurait-il pu ressentir ça pour moi, alors qu'il était si proche de lui ?
— Je... je... je n'imaginais vraiment pas ça, Dong, dis-je, un peu confus. Je comprends que tu m'aimes, mais je ne suis pas prêt pour ça, pas maintenant. En plus, tu es le frère de mon ex-mari... Que diront les gens ?
— On se fout de l'avis des gens, Tae. Ce qui compte, c'est nous. Je suis prêt à attendre le temps qu'il faudra, répète-t-il, le regard sérieux.
Je le fixe, indécis, ne sachant pas quoi dire. Dong m'a toujours été proche, mais jamais je n'aurais pensé qu'il nourrissait de tels sentiments pour moi. Avant qu'il puisse ajouter quoi que ce soit, la sonnerie de mon téléphone résonne dans la pièce, brisant le silence lourd de la situation.
— Allô ? dis-je en décrochant, sans regarder l'appelant.
— Tae, c'est Jungkook ! annonce une voix à l'autre bout du fil.
Je reste bouche bée, surpris qu'il m'appelle.
— Jungkook ? dis-je, étonné de l'entendre. Qu'est-ce qui se passe ?
— Tae, Jimin vient d'accoucher !
— Quoi ? criai-je, incapable de contenir ma surprise.
— (Rire) Ouiiiii ! Je suis de nouveau papa !
— Oh mon Dieu ! Je saute dans le premier vol, j'arrive tout de suite ! m'exclamai-je avec une excitation soudaine.
Je raccroche sans demander plus de détails, mon esprit tournant déjà à plein régime. Jimin, mon meilleur ami, vient d'avoir un enfant. L'adrénaline me pousse à courir vers ma chambre pour préparer mes affaires. Puis, dans ma précipitation, je me rappelle que Dong est toujours là. Je fais demi-tour et le rejoins dans le salon.
— Désolé, mais je dois partir en urgence à L.A. Mon meilleur ami vient d'accoucher, dis-je avec un grand sourire.
— (Sourire) Félicitations à lui, répond Dong avec un léger rire.
— Merci, dis-je en le saluant rapidement, avant de m'élancer à l'étage pour faire ma valise.
Mes mains tremblent légèrement tandis que je jette des vêtements dans mon sac. Mon esprit est maintenant tourné vers Jimin, ce petit être qui vient d'arriver dans le monde, et le bonheur immense que cela représente pour lui. Je n'ai qu'une seule idée en tête : le voir, lui et son bébé, le plus vite possible.
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Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)
FanfictionTaehyung se retrouve soudainement marié à son violeur...