Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)

006

Depuis ma déception amoureuse il y a quelques mois, la vie avait continué à se dérouler sans répit. Je m'efforçais d'éviter Hoseok autant que possible, et la situation était d'autant plus difficile puisque mon meilleur ami vivait désormais dans un autre pays avec son mari. La distance ne faisait qu'ajouter à ma douleur.

Aujourd'hui était le jour de mon mariage. Je n'avais qu'une seule pensée : tout ce que je voulais, c'était disparaître. Heureusement, Jimin était là pour m'apporter son soutien dans cette épreuve.

Je soupirai profondément en me dirigeant vers la salle de bain pour commencer ma routine quotidienne. Le miroir me renvoyait une image fatiguée et anxieuse. Le maquillage, la coiffure, tout cela semblait si dérisoire face à l'immensité de ce que je ressentais.

Quelques minutes plus tard, Jimin arriva, avec une aura réconfortante qui contrastait avec la lourdeur de l'atmosphère.

— Mon Tae, tu m'as trop manqué, dit-il, son regard empreint de sincérité.

— Chim, moi aussi. Sois prudent avec ton ventre, ajoutai-je en essayant de sourire malgré tout.

— Ne t'inquiète pas, répondit-il avec un léger rire, touchant son ventre arrondi.

Il prit ma main et nous nous assîmes sur le lit, cherchant du réconfort dans la présence de l'autre.

— Je suis désolé, Tae, je n'ai pas pu te protéger, murmura-t-il, la tristesse dans la voix.

— (sourire triste) Tu ne pourras pas toujours être là pour moi. Il faut que je me défende, dis-je en essayant de rester fort.

Soudain, des coups légers frappèrent à la porte.

— Entre, dis-je, la voix cassée.

Ma mère passa la tête dans l'encadrement de la porte, l'air préoccupé mais aussi plein de tendresse.

— Mon chéri, la maquilleuse est arrivée. Dois-je la faire entrer ?

— Oui, répondis-je, la voix tremblante.

Je sentais que cette journée serait extrêmement difficile. Après m'être habillé dans un costume élégant mais étriqué, je descendis avec ma mère et Jimin, mes parents ayant choisi de faire la cérémonie dans le jardin. Le jardin était magnifiquement décoré avec des fleurs blanches et des chaises en bois clair, mais tout cela me semblait si irréel.

Je marchai lentement vers l'autel, accompagné de ma mère. Je m'efforçai de rester calme et naturel, bien que la présence des journalistes présents me mettait une pression supplémentaire. Ma mère me confia à mon fiancé, me donna un baiser sur le front, puis s'éloigna, me laissant seul avec Hoseok.

Hoseok, quant à lui, me dévisageait avec une intensité qui me mettait mal à l'aise. Il semblait absorbé par l'apparence de ma tenue pendant le discours du maire, ce qui me dérangeait profondément.

— Monsieur Kim Taehyung, consentez-vous à prendre Monsieur Jung Hoseok comme époux, à l'honorer, à l'aimer jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Je fermai les yeux un instant, essayant de calmer la boule d'angoisse dans ma gorge. Je cherchai Jimin du regard parmi les invités. Nos yeux se rencontrèrent, et il m'adressa un sourire compatissant.

— Oui, je le veux, dis-je timidement, les mots brûlant presque sur mes lèvres.

Le maire posa la même question à Hoseok, et à ma grande déception, il répondit par un « oui » ferme. Le cœur lourd, je signai les documents nécessaires, puis on me ramena à l'intérieur pour changer de costume pour la réception. Jimin me rejoignit dans la chambre, son visage empreint de tristesse.

— Tae, sois fort, dit-il, posant une main réconfortante sur mon épaule.

Pour changer de sujet, je lui demandai des nouvelles de son mari et de sa belle-mère, qui lui causaient des soucis. J'enviais Jimin d'avoir trouvé l'amour véritable, alors que moi, je me sentais pris au piège. Après m'être changé, je retournai dans le jardin, où la cérémonie de danse commençait.

Le maître de cérémonie nous invita à ouvrir le bal. Je roulai des yeux intérieurement, mais essayai de maintenir une façade souriante.

— (sourit) Tu es tellement beau, dit-il en se mordant les lèvres.

— Je veux juste que cette mascarade se termine au plus vite, répondis-je, la fatigue et le désespoir transparents dans ma voix.

Alors que d'autres invités s'amusaient, je me sentais comme un spectateur de mes propres funérailles. Chaque rire et chaque musique semblaient être une moquerie de ma condition.

La soirée toucha enfin à sa fin. Je réalisais lentement ce que ma vie serait désormais : l'époux de Jung Hoseok. Je pris une profonde inspiration pour me donner du courage.

Après le mariage, nos parents nous offrirent une lune de miel aux Caraïbes. Nous devions partir immédiatement.

— Chérie, tu viens ? La voiture nous attend, dit Hoseok d'un ton pressant.

Je me jetai dans les bras de Jimin, pleurant à chaudes larmes. Il me réconforta du mieux qu'il put, puis nous nous disions un dernier adieu.

Dans la voiture, Hoseok tenta de se rapprocher de moi. Je sortis un petit couteau de ma poche et le pointai en sa direction.

— Je ne vais pas hésiter à m'en servir. Reste loin de moi, dis-je, les mains tremblantes.

— (sourit) Doucement, mon joli mari, répondit-il avec un sourire qui ne calmait en rien ma peur.

Je restai sur mes gardes pendant tout le trajet jusqu'à l'aéroport. Là, nous embarquâmes dans son jet privé, un espace luxueux mais terriblement froid.

— Mon amour, veux-tu une coupe de champagne ? demanda Hoseok, l'air aimable mais distant.

— Non, je ne sais pas ce que tu as mis à l'intérieur, répondis-je, méfiant.

— Je ne vais pas te faire de mal. Bon, j'appelle une hôtesse pour te servir, répondit-il en appelant une hôtesse.

Une hôtesse m'envoya une coupe que je bus d'une traite, espérant calmer mon anxiété. L'alcool commençait à me faire voir double, et je sentais une lourdeur envahir mon esprit.

— Que m'as-tu fait ? demandai-je, en regardant Hoseok qui souriait.

— (sourit) Relax, tu as besoin de te détendre, dit-il, ses yeux cachant quelque chose que je ne pouvais identifier.

Ne pouvant plus lutter contre l'ivresse et la fatigue, je perdis connaissance, sombrant dans l'obscurité de l'inconscience.