Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)

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Je tremblais de tout mon être. Non, ça ne pouvait pas être lui, pas cet homme que je devais épouser. Il continuait de me dévisager, un rictus figé sur son visage, comme s'il savourait mon désarroi.

— Papa, vous avez décidé de me donner en mariage sans même me consulter à l'avance ? demandai-je, ma voix tremblante.

— (sourit) Mon cher futur époux, nous leur avions demandé de ne rien te dire avant mon arrivée. À vrai dire, nous sommes fiancés depuis le berceau.

**QUOI ?** Mon esprit se brouillait, et je sentais la nausée monter. C'était insupportable, incompréhensible. Comment pouvait-il être mon fiancé, cet homme qui m'avait fait tant de mal ? Mon regard passa de mon père à ma mère, cherchant désespérément une explication, une faille dans cette folie.

— Taehyung, viens à table, je vais tout t'expliquer, dit mon père d'un ton autoritaire.

Malgré l'envie dévorante de lui crier toute ma haine au visage, je suivis le petit monde qui se dirigeait vers la salle à manger. L'atmosphère autour de la table était presque festive. Je vis la mère de Hoseok échanger des rires complices avec mes parents. Tout cela me semblait irréel. Je voulais pleurer toutes les larmes de mon corps, mais je me retenais, refusant de leur donner la satisfaction de me voir brisé. Je savais que mon "fiancé" attendait justement cela, me voir vulnérable, à sa merci.

— Est-ce que je peux avoir mes explications ? demandai-je, la gorge nouée.

Mon père et ma mère échangèrent un regard lourd de sens. C'est finalement ma mère qui prit la parole, sa voix douce ne parvenant pas à apaiser mon malaise.

— Tae, mon chéri, vois-tu, Yoomi, la mère de Hoseok, et moi, sommes des amies d'enfance. Nous avions toujours rêvé que nos enfants se marient un jour. Nos maris sont également devenus proches au fil du temps, et nous avons fait la promesse que nos familles seraient unies à jamais par ce mariage. Lorsque vous étiez bébés, nous avons scellé cette promesse. Bien sûr, nous savions que vous étiez tous les deux des garçons, mais cela n'a jamais été un obstacle pour nous. Nous nous étions dit que tant que vous aimiez les hommes, rien ne pourrait empêcher cette union, dit-elle avec un sourire comme si cela réglait tout.

— (sourit) Et comme vous êtes tous les deux attirés par les hommes, cela ne fait que renforcer nos liens et assurer l'avenir de nos entreprises, ajouta Yoomi. Ne t'inquiète pas, Tae, Hoseok est un garçon gentil et attentionné.

Je n'en pouvais plus. L'émotion était trop forte. Les larmes que je retenais depuis trop longtemps éclatèrent, et je me levai brusquement de table, courant vers ma chambre pour échapper à cette folie.

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Quelques heures plus tard, mon père fit irruption dans ma chambre, furieux. La porte claqua contre le mur, faisant trembler les murs de cette maison qui m'avait autrefois semblé un refuge.

— TU NE M'AS JAMAIS DÉSOBÉI AUPARAVANT ! cria-t-il.

Je sanglotais, mes mains agrippant désespérément le bord de mon lit.

— Papa, tu ne peux pas me donner à cet homme, je t'en supplie, dis-je, les larmes inondant mon visage.

— Cet homme est ton fiancé depuis l'enfance, répondit-il froidement, sans une once de compassion.

Non, non, non. Il fallait que je lui parle, que je lui explique, qu'il comprenne enfin. Papa avait toujours été compréhensif avec moi, du moins je l'avais cru. Je tentais de rassembler mes forces, mais les mots sortaient péniblement.

— (pleure) Papa, il n'est pas ce que tu crois. Tu te rappelles de mes tentatives de... de mettre fin à mes jours ? C'était à cause de lui. Je me sentais sale, détruit. C'est un monstre, il m'a... il m'a fait du mal... criai-je en espérant qu'il comprenne.

Mais son regard restait dur, fermé. Il semblait imperméable à ma souffrance.

— Tu es prêt à inventer n'importe quoi pour échapper à ce mariage. Tu crois que ta mère et moi ne savons pas pour ton copain, Nick ?

Je restais pétrifié, les larmes redoublant.

— Papa, s'il te plaît...

— Ne me fais pas honte, Taehyung. Les préparatifs du mariage commencent demain. Tu passeras du temps avec ton fiancé, et tu apprendras à l'accepter.

Je le fixais, abasourdi. À quoi m'attendais-je ? Même par le passé, ils n'avaient jamais voulu m'écouter quand j'essayais de leur dire la vérité. Seul Jimin m'avait compris, seul lui avait vu ma douleur.

Je me laissai tomber sur mon lit, replié sur moi-même, les larmes inondant l'oreiller. Tout était si injuste, si cruel... et personne, personne ne semblait me voir tel que j'étais vraiment, brisé.

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La chambre, autrefois un sanctuaire, me semblait maintenant une prison. Chaque objet, chaque meuble semblait me rappeler ce passé que je ne pouvais fuir. Les murs, couverts de posters et de photos de moments heureux avec mes amis, me semblaient maintenant témoins de ma chute. Mes pensées tourbillonnaient, et une seule image restait ancrée dans mon esprit : celle de cet homme qui m'avait volé une part de moi-même, qui se tenait là, dans la salle à manger, souriant, prêt à détruire le peu qu'il me restait.