C'est avec un air maussade que je suis rentré chez mes parents. Le chemin du retour m'a paru interminable, chaque minute alourdissant mon cœur un peu plus. Hoseok m'avait supplié de rester au manoir, affirmant que la maison m'appartenait, que j'y avais ma place. Mais j'ai décliné son offre. Ce lieu, chargé de souvenirs, me semble maintenant étranger, presque hostile. Je n'arrive plus à me comprendre. « Le divorce », c'est tout ce que j'avais toujours voulu, n'est-ce pas ? Alors pourquoi, maintenant que je l'ai enfin obtenu, je me sens si bizarre ? Je ne suis ni triste, ni en colère... juste vide.
Dès que j'entre dans la maison familiale, ma mère apparaît dans l'entrée, accourant vers moi. Ses bras m'enveloppent avec une tendresse que j'avais presque oubliée. À son contact, une digue se rompt en moi, et les larmes que je tentais de retenir éclatent soudainement.
— Maman... (pleure) c'est fini, sanglotai-je, ma voix brisée par la douleur que je n'avais pas encore acceptée.
— Chuuut, ça va, mon bébé... murmure-t-elle en me caressant doucement le dos, comme elle le faisait quand j'étais enfant.
Je pleure comme un enfant contre elle, relâchant tout ce que j'avais gardé en moi ces derniers jours. Ses paroles douces et réconfortantes m'aident à calmer mon souffle tremblant. Après un long moment, elle me guide doucement jusqu'à ma chambre, où je m'allonge sur le lit de mon enfance, un espace qui me semble maintenant si petit et pourtant si familier.
**Plus tard dans la soirée**
Après m'être calmé, je suis retourné dans le salon où mes parents m'attendaient. Je leur ai expliqué, de manière succincte, que Hoseok et moi avions décidé de nous séparer. Je ne suis pas entré dans les détails, préférant garder certains aspects privés. Mes parents me regardaient avec une certaine tristesse, mais aussi avec cette compréhension silencieuse qui ne nécessite pas de mots.
Cette nuit-là, je finis par m'endormir, épuisé par toutes ces émotions refoulées. Mon sommeil est lourd, sans rêves, comme une trêve temporaire à la tempête intérieure.
Quand je me réveille, le soleil est déjà haut dans le ciel. La lumière filtre à travers les rideaux de ma chambre, illuminant les vieux meubles que j'avais laissés derrière moi en quittant la maison. J'entends des voix dans le salon en bas, et après un moment, je décide de descendre. En arrivant au rez-de-chaussée, je vois mes parents assis ensemble dans le salon, une tasse de café fumant entre leurs mains.
— Papa ? Toi, à cette heure-ci à la maison ? dis-je, surpris. Mon père, toujours très pris par son travail, n'était presque jamais à la maison en pleine journée.
À peine ai-je fini ma phrase qu'il se lève et vient immédiatement me prendre dans ses bras. L'étreinte est forte, pleine de chaleur, et me rappelle combien notre complicité me manquait. Avant, nous étions si proches, et sentir à nouveau sa présence me fait réaliser à quel point son affection m'avait manqué toutes ces années.
— Je suis rentré parce que ta mère m'a dit que tu étais revenu en larmes, avec toutes tes affaires, dit-il doucement en me guidant vers le canapé.
Je m'assieds à ses côtés, mes mains serrées nerveusement sur mes genoux. Mon père prend ma main dans la sienne, une rareté pour lui. Il me regarde avec une tendresse sincère que je n'avais pas vue depuis longtemps.
— (soupir) Papa... si c'est encore pour me forcer à...
— Non, me coupe-t-il calmement. À vrai dire, avec ta mère, on regrette depuis longtemps de t'avoir forcé à te marier. C'était une grave erreur de notre part, une erreur qui nous a coûté ton amour.
Je le regarde, surpris par sa confession. Ses yeux brillent d'une sincérité rare, et il baisse la tête, comme s'il portait ce fardeau depuis des années.
— Non, dis-je en lui prenant doucement les mains. Vous ne m'avez pas perdu.
— Si, Tae... Tu t'es éloigné de nous, et on l'a mal vécu. On te demande pardon, dit-il d'une voix basse, presque brisée.
Ma gorge se serre en entendant ses mots. Voir mon père, habituellement si fort et si distant, exprimer ce regret avec une telle vulnérabilité me touche profondément. Sans réfléchir, je me penche vers lui, et nous nous prenons dans les bras.
— Je vous ai déjà pardonnés, murmurai-je, les yeux embués de larmes.
Ma mère nous rejoint dans l'étreinte, et nous restons ainsi, tous les trois, serrés les uns contre les autres. Pour la première fois depuis longtemps, je sens que quelque chose se répare en moi. Ce lien, cette complicité que j'avais cru perdue, est encore là, enfouie sous des années de non-dits et de regrets.
Nous restons ainsi un moment, à partager cette chaleur familiale qui me manquait tant. Ensuite, la conversation s'allège. Nous parlons de tout et de rien, de souvenirs d'enfance, de moments drôles. Les éclats de rire résonnent dans le salon, brisant peu à peu l'atmosphère lourde qui pesait sur mes épaules. Pour la première fois depuis des jours, je sens un poids se lever, comme si ces retrouvailles me permettaient enfin de respirer à nouveau.
Je me sens un peu plus léger, un peu plus en paix.
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Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)
FanfictionTaehyung se retrouve soudainement marié à son violeur...