Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)

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En effet, le nom du contact « Dong » que j'ai aperçu sur le téléphone de Moon m'intrigue, mais je tente de me convaincre qu'il peut s'agir d'une coïncidence. Après tout, plusieurs personnes peuvent s'appeler Dong. Pourtant, une petite voix dans ma tête ne cesse de me dire que ce n'est pas anodin. 

À peine rentré chez moi, le téléphone sonne. Ma mère veut que je vienne dîner ce soir. J'accepte volontiers. Elle me manque, et ce sera l'occasion de parler à mon frère. Quelque chose me taraude, et je dois éclaircir cette situation.

La voiture glisse silencieusement jusqu'à l'allée de la demeure familiale. Le manoir de ma mère est imposant, avec ses hautes colonnes et ses jardins parfaitement entretenus, baignés dans la lumière dorée du crépuscule. Je descends, donne congé à mon chauffeur, et prends une profonde inspiration avant de marcher vers l'entrée.

Ma mère, toujours élégante dans une robe sobre mais raffinée, accourt à ma vue, ses yeux pétillants de joie.

– Comment vas-tu, mon chéri ? demande-t-elle avec cette chaleur réconfortante qui me rappelle mon enfance.

– Je vais bien, maman, tu n'as pas à t'inquiéter. Où est Dong ? répondis-je en scrutant les alentours.

– Il est dans sa chambre, le dîner sera servi dans quelques minutes.

– D'accord.

Je m'apprête à monter les escaliers en bois massif, leurs marches grinçant légèrement sous mes pas, quand elle me retient par le bras.

– Tu restes dormir ici, s'il te plaît, dit-elle d'une voix douce.

– Oui, maman, dis-je en souriant et en déposant un baiser sur son front.

Je monte l'escalier en bois qui craque légèrement sous mes pas, chaque marche me rapprochant de la chambre de mon frère. À l'étage, un long couloir aux murs tapissés de portraits de famille me mène à la porte entrebâillée de Dong. Mais alors que je m'approche, une voix étouffée capte mon attention. Dong semble en pleine conversation. Je m'arrête net, mes sens aux aguets.

– Ne t'inquiète pas, je vais faire en sorte qu'il n'aille plus à Daegu, dit-il, sa voix grave et basse.

Je fronce les sourcils, essayant de saisir le reste de la conversation. Avec qui parle-t-il ? Que cache-t-il ?

– On ne s'est pas donné tout ce mal pour rien. Je te rappelle, murmure-t-il avant de raccrocher.

Saisissant cette opportunité, je fais irruption dans la pièce. Dong me sourit, mais son sourire semble forcé, un peu crispé.

– Avec qui tu parlais ? demandai-je, ma voix trahissant une légère méfiance.

– Euh... Juste un ami, t'inquiète. T'es arrivé depuis quand ? me demande-t-il, visiblement pressé de changer de sujet.

– Il y a quelques minutes. D'ailleurs, tu m'as tellement mis la pression pour que je rentre. Je n'ai même pas pu terminer ce que j'avais à faire à Daegu, dis-je, irrité.

– (Soupir) Hoseok, je l'ai fait pour ton bien. Je voulais que tu t'éloignes de ce... Moon, dit-il d'un ton étrange.

– Moon ? Je fronce les sourcils, perplexe. Je ne crois pas t'avoir dit son nom, Dong.

Il laisse échapper un rire nerveux.

– Mais si, voyons. Ça a dû t'échapper, répond-il en tentant de paraître détendu.

Je le fixe, confus. L'atmosphère est pesante, remplie de non-dits. Je suis sur le point de le confronter quand notre mère nous interrompt, annonçant que le dîner est prêt.

Pendant tout le repas, je sens que quelque chose ne va pas. Dong est distant, évasif. Mon instinct me dit qu'il me cache quelque chose. J'ai beau chercher des indices dans ses gestes, ses paroles, rien ne semble suffisamment concret pour que je puisse l'accuser de quoi que ce soit. Mais je suis certain que je n'ai jamais mentionné Moon devant lui.

***

Je me retourne dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Les ombres du manoir se dessinent sur les murs de ma chambre, éclairées par la lumière diffuse de la lune. Chaque bruissement de feuille dans le jardin, chaque craquement des boiseries me rappelle que quelque chose cloche. Dong me cache quelque chose, et je dois découvrir quoi.

Je me redresse brusquement et attrape mon téléphone posé sur la table de chevet en bois verni. Je compose rapidement le numéro de mon détective privé.

La sonnerie retentit dans le silence de la pièce. Enfin, une voix grave répond à l'autre bout du fil.

– Allô, bonsoir, Monsieur Lee Désolé de vous déranger à cette heure, dis-je, ma voix légèrement tremblante d'impatience.

– Non, ce n'est rien, Monsieur Jung. Que puis-je faire pour vous ? répond calmement Monsieur Lee, son ton professionnel.

– J'ai besoin que vous enquêtiez sur quelqu'un pour moi.

J'entends des froissements, probablement de draps, et des pas légers. Monsieur Lee semble se préparer à prendre des notes.

– Et qui est-ce ? demande-t-il, sa voix plus attentive.

Je prends une profonde inspiration avant de lâcher la bombe.

– Mon frère.

Un silence de quelques secondes s'installe, seulement troublé par le tic-tac de l'horloge au-dessus de la cheminée.

– Votre frère ? répète-t-il, visiblement surpris.

– Oui. Il me cache quelque chose et je veux savoir ce que c'est, dis-je fermement, déterminé.

– Bien, Monsieur. Je vais m'en occuper, répond-il sans poser plus de questions.

Je lui donne quelques détails, notamment ses allées et venues récentes, puis nous raccrochons. Un poids semble s'alléger de mes épaules, mais en même temps, l'angoisse me serre le cœur. Dans peu de temps, je saurais ce que tu me caches, Dong...