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Bip ! Bip ! Bip !

Je me réveille en sursaut, les bruits brefs et réguliers des appareils médicaux envahissant mes oreilles. Mes yeux, éblouis par la lumière intense de la salle d'opération, mettent un moment à s'ajuster.

– Où suis-je ? dis-je, les mots presque inaudibles à cause de la confusion. "Hoseok !"

– Calmez-vous, monsieur, vous êtes en salle d'opération, répond une voix apaisante mais ferme. Vous avez perdu beaucoup de sang, nous avons dû procéder à une césarienne d'urgence.

Je papillonne, paniqué, cherchant des yeux Hoseok. Mes mouvements sont entravés par les médecins qui tentent de me maintenir en place.

– Où est Hoseok ? Je veux mon homme ! criai-je avec désespoir.

– D'accord, répondit le médecin.

Hoseok est alors autorisé à entrer dans la salle. À sa vue, les larmes lui montent aux yeux. Je tends les mains vers lui, tremblant.

– Je suis tellement désolé, mon amour. J'aurais dû être là, murmure-t-il, la voix brisée par l'émotion.

Il m'embrasse tendrement et attrape ma main avec une force réconfortante.

– Nous ne pouvons pas vous endormir pour la césarienne au risque de complications, mais vous serez sous anesthésie locale, me précise le docteur.

Je hoche la tête en signe de compréhension. Un drap est placé devant moi pour me cacher la scène, tandis qu'Hoseok reste près de moi, me parlant pour me maintenir éveillé malgré mes tentatives de sommeil.

Les heures passent, longues et éprouvantes. Enfin, nous entendons les premiers vagissements de notre bébé. Les yeux de Hoseok et les miens se rencontrent, remplis de bonheur, tandis que des larmes de joie coulent sur nos visages.

– C'est notre bébé, tu entends ça, Hopi ?

– (en pleurs) Oui, merci mon amour.

– C'est une belle petite fille. Étant prématurée, nous devons la placer en couveuse immédiatement.

Ma vision devient floue, et je lutte pour rester conscient, mais la fatigue est trop grande. Je perds peu à peu le contact avec la réalité, entendant le bruit des médecins et la voix de Hoseok qui m'appelle de plus en plus faiblement.

– Non, non, ne ferme pas les yeux, s'il te plaît.

– Ho... Hopi...

– Monsieur Jung, vous devez sortir, ordonne l'un des médecins.

Je vois Hoseok sortir précipitamment de la chambre, ses yeux remplis de peur et de désespoir. Je tends les mains vers lui, mais la faiblesse me paralyse soudainement, me rendant incapable de parler.

Je me mets à convulser sur la table d'opération, les cris des médecins et le bourdonnement des appareils envahissant la pièce.

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**Point de vue extérieur**

L'état de Taehyung se détériore de minute en minute, plongeant les médecins dans une panique croissante. L'un des médecins commence des massages cardiaques frénétiques, mais le moniteur affiche une ligne droite, signe alarmant de l'arrêt cardiaque imminent.

– Non, non, on continue ! ordonne l'un des médecins, déterminé à sauver Taehyung.

Dans les couloirs, Hoseok est anéanti, tourmenté par l'absence de nouvelles. Les médecins entrent et sortent sans lui donner d'informations, alimentant son angoisse.

– Tout va bien se passer, calme-toi, lui disent les deux mamans de Taehyung, essayant de le réconforter.

– Je connais mon fils, il est fort, ajoute l'une des mamans.

– (en pleurs) Je ne supporterai pas de le perdre.

Après ce qui semble une éternité de torture émotionnelle, la porte de la salle d'opération s'ouvre finalement sur le médecin en chef. Hoseok se précipite vers lui, la peur et l'espoir se mêlant dans ses yeux.

– Docteur, alors ?

– (soupirant) Ce n'a pas été facile, mais nous avons réussi à le stabiliser. Nous le préparons pour une autre chambre. Vous pourrez le voir demain, mais en attendant, vous pouvez voir votre bébé.

– Merci, merci beaucoup, murmure Hoseok, la voix brisée par le soulagement.

Dans une joie immense, il se dirige vers la salle des couveuses, où se trouve leur fille.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant