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La voiture s'arrêta devant un chalet pittoresque, niché au cœur de la forêt. Le bâtiment, en bois chaleureux avec des toits en pente et des fenêtres à petits carreaux, dégageait une atmosphère accueillante. Je regardai Hoseok, qui ouvrit la portière avec un sourire éclatant.

– On est arrivé, mon amour.

Le surnom me déstabilisa un peu, mais je descendis rapidement du véhicule. Hoseok s'occupa de nos bagages, puis m'invita à le suivre vers l'entrée du chalet. Le sol était recouvert d'un tapis de feuilles mortes, craquant sous nos pas, ajoutant une touche rustique au cadre.

– C'est chaleureux ici, dis-je en admirant le cadre.

– (sourire) Oui, ça appartient à ma famille. Tu verras, tu vas adorer.

Je lui rendis un sourire timide alors qu'il transportait nos bagages dans la chambre. La pièce était décorée avec goût, mélangeant confort moderne et charme traditionnel, avec des murs en bois et des touches de couleur chaudes.

Hoseok me fit face après avoir rangé nos affaires.

– J'ai remarqué que nous étions débordés par le travail, alors j'ai décidé de nous accorder une pause.

– Merci, dis-je sincèrement.

Il m'embrassa doucement sur le front, un geste qui me réchauffa le cœur.

– Je suppose que tu as faim. Je vais nous préparer quelque chose.

– Parce que tu sais cuisiner, toi ?

– Bien sûr, je suis même un cordon-bleu.

Je levai les yeux au ciel avec un sourire amusé et le suivis en cuisine. La cuisine du chalet était spacieuse, avec des armoires en bois clair, des comptoirs en granite et une grande table en chêne au centre. Hoseok se mit à préparer le repas, et je m'adossai à l'encadrement de la porte, observant ses gestes.

Hoseok avait vraiment changé. Peut-être que je devrais essayer d'oublier le passé et me concentrer sur le présent.

– Heo Tae.

Je sursautai à son appel.

– Tu étais dans la lune ou quoi ?

– Désolée, oui, tu disais ?

– Je disais que pour ce soir, on mangera des nouilles.

– Tu es sérieux ? répliquai-je en pouffant de rire.

– Mais c'est super, les nouilles.

Je roulai des yeux, amusée, et l'encourageai à commencer.

Malheureusement, ce simple plat de nouilles vira au drame culinaire. Hoseok, avec toute sa bonne volonté, réussit à mettre le feu à la cuisine en laissant la casserole trop longtemps sur le feu. Je dus intervenir rapidement, éteignant les flammes avec un extincteur.

– Monsieur le cordon-bleu, tu te moques de moi ? dis-je en riant.

– Ouais, c'est ça, moque-toi de moi.

Après ce petit incident, nous réussîmes finalement à savourer notre repas. Pour la petite histoire, c'était moi qui avais préparé les nouilles, après avoir sauvé la cuisine. Hoseok s'occupa de débarrasser la table pendant que je m'attaquais à la vaisselle.

– Tae, dit-il soudainement.

– Oui ?

– Merci de rester.

Il y eut un moment de silence, où nos regards se croisèrent intensément pendant une longue minute. Il se rapprocha lentement de moi, et je ne comprenais pas pourquoi je ne le repoussais pas. Il se pencha encore plus près, et...

– Non, je ne peux pas, dis-je finalement.

Je me précipitai vers la chambre, le cœur battant à tout rompre, réalisant à peine que j'avais failli le laisser m'embrasser.

Quelques minutes plus tard, Hoseok me rejoignit dans la chambre et s'assit au bord du lit. La lumière tamisée de la lampe de chevet créait une ambiance douce et intimiste dans la pièce.

– Je suis désolé, Tae.

– Juste oublions ça.

Il soupira, visiblement contrarié, puis hocha la tête en signe de compréhension.

– Ça te dit d'aller courir dans les bois ?

– Oui...

Je me levai et le suivis dehors. La fraîcheur de l'air nocturne était revigorante. Les arbres se dessinaient en ombres mystérieuses sous la lumière de la lune, et le sol, légèrement humide, offrait une sensation agréable sous nos pieds. Courir dans les bois semblait être une excellente manière de chasser les pensées troublantes et de retrouver une certaine sérénité.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant