005

399 37 1
                                    

Depuis une demi-heure maintenant, Hoseok tournait en rond dans la chambre, se tirant les cheveux, visiblement agité. Ses gestes frénétiques et son visage marqué par le stress me donnaient une vague de malaise. J'avais un besoin urgent de quitter cette maison, mais une part de moi était également tourmentée par le désir de comprendre pourquoi il m'avait infligé autant de souffrance.

— Si tu ne parles pas, laisse-moi rentrer chez moi, dis-je, la voix teintée d'exaspération.

Hoseok s'arrêta enfin, les yeux rougis par les larmes. Il s'assit lourdement sur une chaise en bois sculpté, le visage entre les mains, laissant couler une larme sur sa joue. Je n'avais jamais vu une telle vulnérabilité chez lui, et cela me perturbait encore plus. Il tenta de se rapprocher de moi, mais je le repoussai d'un geste brusque.

— Ne t'approche pas de moi, ordonnai-je, la voix pleine de froideur.

— Je... je suis désolé, dit-il, ses mots tremblant d'une sincérité douloureuse. On m'a toujours appris à prendre ce que je voulais de force. Je n'avais pas d'autres choix que de te faire mien.

— Me violer, criai-je, incapable de contenir ma colère.

— Quand je t'ai vu pour la première fois, j'ai immédiatement su que c'était toi que je voulais, expliqua-t-il, la voix faible mais déterminée. J'ai commencé à t'observer et à te suivre jusqu'à ce que je sois sûr que c'était toi mon futur époux.

— Quoi ? répondis-je, abasourdi.

— Oui, j'en étais certain. Souviens-toi de notre groupe d'études.

Je frémis en me remémorant ce jour-là. Il m'avait invité chez lui pour étudier, et nous nous entendions si bien que j'avais même pensé à l'inviter dans notre duo avec Jimin. Mais il avait tout gâché.

— J'ai cru que tu m'aimais bien, mais avec le temps, tu ne me parlais plus. Tu étais toujours collé à ton ami, et ça me rendait fou, tu m'ignorais.

Il se remit à faire les cents pas, les mains dans les cheveux, comme un animal en cage.

— Je ne supportais pas l'idée de te voir avec lui. Plus les jours passaient, plus tu me hantais. Je te désirais tellement que ma colère a pris le dessus.

Je posai ma main sur ma bouche, essayant de contenir mes larmes. La réalité de ses paroles me frappait avec une intensité déchirante.

— Je te jure que je ne me suis jamais pardonné cela.

— C'est pourquoi tu me maltraitais et me faisais passer pour la risée de l'école ? demandai-je, la voix tremblante.

— (pleure) Je suis désolé, répéta-t-il.

Je me sentais étouffer. Cette maison, ce lieu empreint de douleur et de secrets, était devenu insupportable. Je sortis de la chambre en courant, la tête pleine de pensées chaotiques. La fraîcheur de l'air me réconforta un instant alors que je cherchais un taxi pour rentrer chez moi.

Le lendemain matin, je me réveillai avec une énergie nouvelle, déterminé à quitter ce pays pour de bon. Je rangeai rapidement mes affaires dans un petit sac discret. Mes parents étaient encore au travail, ce qui me permettait de quitter la maison sans être dérangé.

Je me dirigeai vers l'appartement de Nick. En arrivant, je sonnai à la porte.

Ding dong.

La porte s'ouvrit sur un jeune homme blond, vêtu uniquement d'un drap, à peine sorti du lit. Je l'observai de haut en bas, agacé.

— Vous êtes qui ? demandai-je, l'énervement dans la voix.

— C'est à moi de vous demander ça, répondit-il, perplexe.

Sans attendre, je le poussai et entrai dans l'appartement. Un accès de rage me fit frapper Nick, le trouvant assis dans le salon moderne, avec des meubles design et des murs blancs immaculés.

— Comment as-tu pu me faire ça ? Quand je pense que j'ai envisagé de désobéir à mes parents pour toi, criai-je.

— Tu t'attendais à quoi ? rétorqua-t-il, un ton désinvolte dans la voix.

— (pleure) J'avais des projets de vie pour nous, tu as tout gâché, dis-je, les larmes coulant librement.

— Nous ne sommes pas de la même classe sociale, répliqua-t-il froidement.

Je m'essuyai rageusement les larmes, puis sortis de l'appartement, errant dans les rues comme un zombie. Alors que je marchais, une voiture aux vitres teintées se gara à proximité. Je m'arrêtai, inquiet mais curieux.

— Mon joli fiancé, une voix familière me fit sursauter.

Je roulai des yeux en voyant Hoseok, qui semblait revenir à son attitude habituelle.

— Laisse-moi tranquille, répondis-je, la voix tremblante de fatigue et de frustration.

— Qui t'a fait pleurer ? Monte, on va en parler, ordonna-t-il, la voix ferme.

— Va te faire foutre, répliquai-je.

— Ne me parle pas comme ça. Monte immédiatement dans la voiture, dit-il avec une autorité froide.

— Et si je refuse ?

— Eh bien, je vais te porter comme la dernière fois, menaça-t-il.

Je montai dans la voiture, le cœur lourd. Hoseok conduisit sans dire un mot, et j'étais pris entre la peur et le désespoir.

— Dépose-moi chez moi, demandai-je, espérant encore échapper à la situation.

— Non, nous allons à notre maison. Il faut qu'on parle, répliqua-t-il, les yeux fixés sur la route.

Je paniquai. La maison dont il parlait était celle où nous devions vivre après le mariage. Mon cœur battait la chamade.

— Calme-toi, je ne te ferai rien, tenta-t-il de me rassurer, mais ses mots ne faisaient qu'accroître ma terreur.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes devant une grande maison en pierre, entourée d'un jardin soigneusement entretenu. À l'intérieur, le décor était élégant mais austère, avec des meubles en cuir sombre et des tableaux modernes accrochés aux murs.

— Pourquoi sommes-nous ici ? demandai-je, perplexe.

— Nous sommes ici pour parler, répondit-il en ouvrant la porte de la maison. Après notre mariage, nous vivrons ici.

Je m'assis sur un canapé en cuir, les bras croisés, en silence.

— Pourquoi pleurais-tu ? demanda-t-il, s'asseyant en face de moi, son regard sérieux.

— Nous ne sommes pas amis, et je te rappelle que je te déteste toujours, dis-je, ma voix pleine de rancœur.

— Malgré tout ce que tu penses de moi, Taehyung, je t'aime. Je ne laisserai personne te faire du mal. Je suis conscient que je ne te mérite pas, c'est pourquoi, après le mariage, je veux te donner du temps.

— Un temps ? répétai-je, intrigué.

— Oui, du temps pour me connaître. Si, à la fin de cette période, tu ne ressens rien pour moi, je te laisserai partir.

— Je ne pourrai jamais t'aimer, répondis-je, le cœur brisé.

Il serra la mâchoire pendant un moment, puis plongea son regard dans le mien.

— Très bien. Tu t'es disputé avec ton petit ami ?

— Tu...

— Tae, je sais tout sur toi. C'était mieux ainsi, parce que je ne supporterais pas de te partager.

Je le regardai, épuisé et confus. Ses paroles me donnaient le vertige. Ces hommes allaient finir par me rendre fou.

Mariage forcé Tome 2 ( Vhope)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant