Fly me to the Moon - Tome 1

Chapitre 16 - Kane

Quand je suis rentré dans la salle de fumigation et que je l'ai vue, j'ai eu un beug.
Je suis resté un moment en mode pause.

"Qu'est-ce qu'elle fout là la newbie" et "oh la vache qu'elle est sexy" se battaient dans mon esprit pour avoir le contrôle de mon cerveau. Dans son petit short et son débardeur noir (sans rien en dessous visiblement), je crois que c'est mon cerveau reptilien qui a mis fin au débat. Plus spécifiquement quand elle m'a montré ses irritations: Je vais garder en mémoire l'arrière de ses genoux pendant un moment. Ouais, ok. .. C'est pas au niveau de ses genoux que j'avais le regard accroché !

Heureusement qu'on s'est retrouvés rapidement envahis d'une fumée opaque! J'avoue que ça m'a permis de retrouver un début de contrôle sur mes membres ... enfin surtout un en particulier !

Je suis censé la détester merde, pas vouloir explorer son anatomie !

En plus, au-delà de la demi-heure dans le brouillard, on va devoir passer deux jours en isolement tous les deux. Super! Ça va être pratique ça !
— Sam, les deux jours de confinement pourront être réduits?
— Tout dépendra de l'efficacité du traitement. Nous ferons autant de fumigation que besoin. Nous vous administrerons aussi un traitement local cutané pour traiter les irritations. La première phase de fumigation prendra fin dans cinq minutes. Nous ferons ensuite de nouveaux prélèvements dans douze heures. Une seconde phase de fumigation pourra être nécessaire éventuellement.
— Quelles sont les probabilités? demande la nana à mes côtés
— Pour vous Mademoiselle Armstrong, la probabilité d'un deuxième traitement est de soixante-quatre pourcents, pour Monsieur Aldrin elle est de quarante-neuf pourcents.
— Ah, c'est précis, je réponds, blasé.
— En même temps t'as pratiquement une chance sur deux, et moi deux sur trois de devoir y retourner...
Pas faux. Perspicace la morveuse...
— Sam, on pourra récupérer nos vêtements ? demande-t-elle
— Oui, dans deux minutes à l'issue de cette phase .

J'avoue que je n'aurais pas été contre de continuer à la voir presque nue à mes côtés. Mais en même temps, il est sans doute préférable que quelques épaisseurs de tissu viennent brouiller ma vue. Il en va de l'état de mon self-control!
Merde à la fin, faut pas que j'oublie que je suis pas là pour m'amuser!

J'ai un seul but dans la vie moi, et c'est pas de m'envoyer en l'air... enfin...si... mais pas comme ça ! argh! Reste focus mon gars! Les nanas c'est la plaie, ça fout la merde, ça démolit un bonhomme d'un battement de cil, ça fout en l'air des carrières!

Et moi j'ai un objectif trop important à accomplir pour pas être déconcentré par la première paire de fesses qui passe sous mon nez JE SUIS PLUS FORT QUE CA PUTAIN!

Puis la fumée s'estompe.
— T'es tout blanc! rigole-telle
— Toi aussi!
Une couche de poussière blanche recouvre nos peaux. On pourrait penser qu'on s'est roulé dans la farine.
— Vous allez pouvoir rejoindre les salles d'eau pour prendre une douche et récupérer vos vêtements et votre scroll'tab désinfectés, nous informe le robot.

Deux portes s'ouvrent dans le mur opposé et je vois son petit cul s'éloigner vers la douche. Je prends sur moi pour ne pas la suivre. Ça ferait mauvais genre!

Une douche bien fraîche plus tard, on se retrouve à nouveau dans la salle blanche où la poussière a été aspirée.
Le nez plongé dans ma scroll'tab, j'ai décidé de ne plus la regarder. Il y a eu assez de faiblesse comme ça, et j'ai du boulot de toute façon.
— Sam, comment fait-on pour pouvoir travailler? on n'a même pas de bureau, demande la jolie brune.
— Un instant.

La salle est configurable à volonté. Une console de pilotage apparaît sur le mur. Il est possible de sortir plusieurs configurations: faire sortir une table, deux chaises, diviser la pièce en deux en mode nuit pour pouvoir dormir...
— Je préfère qu'on sépare l'espace, j'ai besoin de silence pour bosser, annoncé-je.
— Je ne suis pas si pipelette...et de toute façon je n'ai pas non plus envie de te parler, ça tombe bien!