Chapitre 43 - Kane

59 20 8
                                    

— Je suis sur le toit
Avec Laely, on a convenu que notre cachette devait rester secrète, et en dehors de Cam qui pour l'instant ne peut pas s'y rendre, nous sommes les seuls à pouvoir profiter des lieux quand bon nous semble.

A chaque fois que j'ai un moment libre, je monte, je lui envoie un petit message, et si j'ai de la chance, elle vient me rejoindre si elle est disponible à ce moment-là.
Et on se bécote avec ferveur!

Aujourd'hui c'est mercredi, et on a pas encore "sauté le pas". Ça s'agite dans mon fute, ça devient de plus en plus compliqué pour moi. Et en toute sincérité, je crois que chez elle la chaleur grimpe en flèche aussi.
Elle m'a déjà laissé poser les mains sur sa peau, mais là il ne s'agit plus de mains ni de peau. J'ai besoin de plus.

Dites-vous bien que depuis samedi soir, je suis d'une "rigidité cadavérique" mais bien vivante! H24 je ne fais que penser à elle, et à tout ce que je rêve qu'on fasse ensemble...

Moi, tout ce que souhaite c'est de la caresser plus bas, de la faire gémir au creux de mon oreille, je rêve de lui donner tant de plaisir qu'elle en ait la tête qui tourne, et je m'imagine en elle... autant sauvagement qu'avec tendresse...

Et voilà ! c'est la fournaise à nouveau dans mon calbut' !
— ça fait trois jours et demi que mon cerveau n'est plus irrigué à force !

Allez savoir comment c'est possible, bien que j'ai toute mon activité cardiaque localisée à l'entrejambe, ma créativité elle, tourne à plein régime. J'ai jamais autant écrit et composé !
— je suis au labo, on est en pleine expérience, je peux pas...
et voilà, le couperet tombe!
— et merde!

Qu'à cela ne tienne... je vais passer à la salle de sport, me vider la tête, les muscles. J'ai beau essayer de me purger et le corps caverneux par moi-même, rien n'y fait, je retrouve le garde à vous bien trop vite.

Bref, je n'ose pas forcer les choses, j'ai trop peur qu'elle se braque et que ça finisse mal.

Je sais à quel point ça peut vite partir en live avec Lyly la tigresse....
— je vais à la salle faire un peu de sport.
"dans l'espoir que tu m'y rejoignes, ma beauté" je pense en mon for intérieur.

Ça, pareil, je n'ose pas encore. Les p'tits noms doux, les surnoms un peu mielleux, tout ça je me retiens pour éviter de la braquer. je m'imagine bien lui susurrer des "ma princesse", "ma belle", "bébé", "mon trésor "... mais j'ai un faible pour "ma puce"!

Ben oui c'est grâce aux puces qu'on s'est retrouvés coincés en l'isolement au début! Et puis ça me démange trop de lui faire l'amour! Ça gratte comme si j'avais des puces à nouveau ! Je préfère en rire.

Alors que j'entre dans la salle de sport, je prends conscience qu'en vérité, je n'ai jamais pris autant de précautions pour une meuf. C'est vrai qu'habituellement, je ne suis pas du genre à m'encombrer de vouloir autant plaire à une nana pour la faire succomber.
Je suis partisan du "ça passe ou ça casse".

Oui, je sais ça fait bourrin, mais après tout, je n'ai jamais eu tellement besoin de me préoccuper de savoir si je plaisais ou pas. Je sais que les gonzesses me kiffent. C'est un fait. Ça fait prétentieux de dire ça, mais c'est la vérité. Que ce soit la dernière en date, Stacy la serveuse du Blue Flamingo, ou toutes les précédentes, je n'ai jamais eu besoin de trop réfléchir pour choper.

J'irais pas jusqu'à dire qu'elles tombent toutes dans mes bras, faut pas exagérer, mais j'ai cette chance de pouvoir choisir quand je suis en célibataire ou pas. Je n'ai pas à subir l'abstinence en général. Sauf que là.... ça tire!

J'enchaîne les coups dans le sac de frappe, je donne tout dans le but de ne plus penser à rien qu'à mes coups, ma respiration, mon positionnement.

Fly me to the Moon - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant