Chapitre 10

67 11 0
                                    

Nous avons fini de manger, mais je dois reconnaitre que je n'ai pas envie de partir pour rentrer chez moi. Je me sens bien ici, au creux des bras de Théo. Il ne semble pas non plus décidé à me lâcher.

Théo : J'ai pas envie que tu partes, mais je bosse demain matin et pas toi...

Moi : Ton réveil est réglé à quelle heure ?

Théo : 8h15.

Moi : C'est vrai que je suis plus un oiseau de nuit avec mon boulot, mais je pourrais finir ma nuit chez moi en rentrant. J'ai envie de passer la nuit avec toi.

Il m'adresse un grand sourire et attrape ma main pour me conduire dans sa chambre. Il me fait à nouveau l'amour et nous nous endormons enlacés. Dans la nuit, un orage éclate et me réveille. Théo lui ne bouge pas d'un pouce. Je commence à avoir un peu mal à la nuque avec ma tête contre son torse. Doucement, je me défais de son emprise et me couche sur le flanc. Très vite son torse chaud se colle à mon dos et un de ses bras se pose sur ma taille.

Il est très câlin, je ne m'y attendais pas, mais j'aime bien. Déjà hier soir, quand nous regardions le film, il effleurait délicatement ma peau du bout de ses doigts et c'était pas sexuel, mais tendre. J'attrape sa main et noue ses doigts aux miens avant de me rendormir profondément.


Point de vue de Théo :

Quelque chose me chatouille le nez et je réalise que ce sont les cheveux de Mary. Je suis collé à son dos avec une main sur sa taille. Elle la tient d'ailleurs dans la sienne. Je ferme les yeux et m'imprègne de son parfum. Je pense que je prendrai vite gout à ce genre de réveil.

??? : Non, tu te rendors pas, on n'est déjà pas en avance.

Je sursaute et ouvre les yeux comme des soucoupes. Davis est debout dans l'embrasure de la porte de ma chambre. Il est sérieux là. Son regard se pose sur moi, puis sur Mary qui dort toujours. Heureusement que la couette masque bien la nudité de ma petite amie, sinon, j'aurais dû crever les yeux à mon meilleur pote. Enfin, il doit tout de même avoir une belle vue sur son décolleté.

Moi : Sérieux ! Sors de là ! Ou retourne-toi au moins !

Davis : C'est bon, on voit rien. Tu sais, je vois de rien de plus que lorsqu'elle t'a déconcentré lors de la partie de billard.

Moi : Je m'en fous ! Qu'est-ce que tu fabriques ici !

Davis : Figure-toi que j'étais inquiet pour toi. Il est 9h30 passé et tu répondais pas à ton portable. Mais je suis rassuré de voir que c'est juste une bonne partie de jambe en l'air qui t'a épuisé.

Moi : C'est bon, la ferme ! Va dans le salon, j'arrive !

Je me détache de ma sublime petite amie et me tourne pour regarder mon réveil. Les chiffres clignotement. Les plombs ont dû sauter cette nuit à cause de l'orage. J'attrape mon portable qui était en charge et impossible de l'allumer.

Moi : Et Merde !

Mon exclamation est plus forte que je ne l'aurais voulu et je vois Mary se tourner vers moi avec une moue endormie trop mignonne.

Mary : Qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : L'orage a déprogrammé mon réveil et bousillé mon portable qui était en charge. Résultat, je me suis pas réveillé et Davis est dans mon salon.

Mary : Quoi ?

Moi : Il s'inquiétait de ne pas me voir au boulot et que je ne réponde pas au téléphone.

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant