L'ombre du corbeau

Chapitre 51

La soirée se passe bien et je ne sens pas du tout menacée, il faut dire entre Oscar dans le bar et Cameron dehors, je pense que Suzy et moi n'avons pas à nous en faire. À un moment, je vois mon oncle sortir de son bureau, les sourcils froncés.

Moi : Il y a un problème tonton ?

Brody : Je sais pas encore. Y a un type en stationnement qui n'a pas bougé de sa voiture depuis plus de deux heures. On va aller lui dire un mot avec Oscar.

Et merde. Il a repérer Cameron sur les vidéos de surveillance. Alors que mon oncle s'approche de notre videur, j'attrape mon portable pour écrire à notre garde du corps des Crow afin qu'il aille se garer un peu plus loin. Mon oncle revient dans le bar suivit d'Oscar et soupire.

Moi : Alors ?

Brody : Il était plus là. J'aime pas trop ça. Oscar restera jusqu'à ce que vous partiez Suzy et toi. Il vous escortera à vos voitures.

Moi : C'est pas la peine, t'inquiète pas. Je suis garée juste devant et Suzy vient passer la nuit chez moi. Te fais pas de soucis.

Brody : On n'est jamais trop prudent ma grande. Bon, je retourne aux livres de comptes.

Moi : Bon courage.

Voilà qui complique les choses. Je reprends mon portable et écris à Cameron pour lui expliquer la situation. Il me dit qu'il se mettra au coin de la rue pour pouvoir nous surveiller sans être vu et qu'il me suivra jusqu'à chez moi.

Point de vue de Théo :

Davis vient de reprendre le volant. Dans moins d'une heure, nous serons au QG. Là-bas, on laissera les autres se charger de la marchandise. Et après avoir déposé Davis chez lui, je compte bien m'offrir une bonne nuit de sommeil. Je veux être plein d'énergie pour demain. J'ai prévu du patin aux Minnehaha Falls en fin de matinée. Ensuite un déjeuner en amoureux et une aprem câline devant la télé avec une couverture bien chaude et des sucreries. Et bien sûr me délecter du velouté de la peau de ma chérie.

Alors que nous venons de rentrer dans Minneapolis, j'ai la désagréable impression d'être suivi. Je ne cesse de regarder dans le rétro et il s'avère que ce n'est pas juste une impression.

Moi : Davis, on nous file...

Davis : T'es sûr de toi ?

Moi : Certain ! La berline bleue deux voitures plus loin.

Davis : Y a qu'un seul moyen de le savoir.

Mon meilleur ami prend la première à droite quatre fois de suite, ce qui nous fait revenir à notre point de départ. La voiture est toujours là, une personne normale n'aurait pas suivi le mouvement...

David : Merde, on fait quoi ?

Moi : J'en sais rien.

Davis : À ton avis, flics ou ennemis ?

Moi : Pas la moindre idée, mais l'un ou l'autre, on ne peut pas les conduire au QG.

Davis : T'arrive à voir ils sont combien ?

Moi : Je crois qu'ils sont trois...

Davis : Trois contre deux, c'est jouable, tu ne penses pas ?

Il n'attend pas ma réponse et se gare sur un parking désert. Il laisse le moteur et l'autre voiture se gare non loin de nous. J'envoie un message à Sanders pour sonner le rappel. L'affrontement est inévitable maintenant. Mary va me tuer... Davis et moi sortons de la voiture. Les autres en font autant. Je reconnais tout de suite les gars de la bande de Rob. Ça se confirme quand celui-ci sort à l'arrière. Ses deux sbires nous mettent en joug.