Chapitre 17

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Point de vue de Théo :

Je m'empresse de sortir Mary qui vient de tourner de l'œil de l'entrepôt. Une fois devant la camionnette qu'on a prise pour venir, j'enroule ma petite amie dans une couverture et l'installe confortablement sur la banquette arrière. Je monte aussi et pose sa tête sur mes genoux. J'espère que les gars ont tué tous ces connards de Colombiens. Mary a le visage tout tuméfié, j'ai pu voir qu'elle avait aussi des hématomes sur le corps puisqu'elle était nue. Si ses salopards l'ont violé, je ne me le pardonnerais jamais.

Davis : Comment elle va ?

Moi : Elle est inconsciente. Sa respiration est régulière, mais on doit la conduire à l'hôpital !

Davis : Tu sais très bien que c'est impossible, les flics poseraient trop de questions. Le Doc est toujours au QG, il va s'occuper d'elle.

Moi : Pas au QG, on va chez moi. Je veux pas qu'elle se réveille dans un endroit qu'elle ne connait pas. Elle a subi assez de traumatisme comme ça.

Davis : Comme tu veux mon pote. Je préviens le doc pour qu'il nous rejoigne chez toi.

Là son portable vibre dans sa main. Je le regarde, interrogateur.

Davis : C'est Suzy... Elle est chez moi là. J'allais tout lui dire pour les Crow quand tu m'as appelé. Elle a entendu pour Mary...

Moi : Donne-lui mon adresse et dis-lui de nous retrouver là-bas. Mary aura besoin d'elle à son réveil. Il lui faudra une personne qu'elle aime...

Davis : Elle t'aura toi.

Moi : Elle a été enlevée, torturé et peut-être même violé à cause de moi... Elle doit me détester. En tout cas moi, je me déteste... Réfléchis bien aux conséquences avant de faire entrer Suzy dans ta vie... peut-être qu'on ferait mieux d'en rester au coup d'un soir.

Davis : Vieux...

Moi : Tu sais très bien que j'ai raison.

Davis ne relève pas et je me penche pour déposer un doux baiser sur les lèvres de Mary. Même si je l'aime de tout mon cœur, dès qu'elle sera remise, je romprais avec elle. Elle mérite mieux que moi...

Lorsque nous arrivons devant chez moi, nous voyons Suzy qui fait les cents pas au pied de mon immeuble. Quand Davis descend de la camionnette, elle saute à son cou et l'embrasse.

Suzy : J'ai eu peur pour toi bébé. Vous avez retrouvé Mary ? Dis-moi que oui !

Davis : Oui, on l'a retrouvé...

Davis m'ouvre la portière et m'aide à sortir Mary de la voiture. Je porte ma chérie sous le regard choqué de Suzy. Des larmes roulent sur ses joues en voyant sa meilleure amie évanouie et blessée.

Suzy : Qu'est-ce que vous foutez ? Faut la conduire à l'hôpital ? Et tout de suite !

Davis : On peut pas, mais un médecin arrive. Fais-moi confiance bébé.

Perdue, Suzy se laisse entrainer par Davis qui me tient les portes en même temps. Une fois chez moi, je vais dans ma chambre et pose délicatement Mary sur mon lit. Elle n'a toujours pas repris conscience et ça commence à m'inquiéter. Si elle ne se réveille pas rapidement, tant pis pour les questions, je m'emmène à l'hosto.

Je m'assieds sur le bord du lit et souffle doucement. Maintenant que la pression retombe un peu, mes plaies de tout à l'heure commencent à tirer. En plus celle que j'ai au ventre semble s'être rouverte. Une fois que le doc aura examiné Mary, je lui demanderais de me recoudre. D'ailleurs, j'apprécierais que le médecin se bouge le cul. S'il n'est pas là dans un quart d'heure, je vais le chercher moi-même et il entendra parler du pays !

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant