Chapitre 55

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Le lendemain matin, je fais la surprise à Théo d'être toute habillée. Tous mes examens d'hier étaient parfaits, je suis donc autorisée à sortir de l'hôpital. Bon, j'ai failli faire une attaque en voyant la facture de mes soins. Heureusement que j'ai une bonne assurance et une mutuelle. Par contre, je ne peux pas reprendre le boulot avant au moins deux semaines et je devrais encore passer une visite de contrôle avant. Le médecin me recommande aussi de ne pas être seule pendant quelques jours. Par simple mesure de précaution. Bon, je pense que Théo se fera une joie de prendre soin de moi.

Quand la porte de ma chambre s'ouvre, mon chéri se fige sur le pas de la porte en me voyant levée. Puis un immense sourire nait sur ses lèvres et il se précipite vers moi pour me serrer dans ses bras. Il me serre tellement que mes deux pieds décollent du sol. Il m'embrasse en me faisant tournoyer dans la chambre.

Théo : Ma puce. T'imagine même pas à quel point je suis soulagé de te voir comme ça.

Moi : Tu serais soulagé de m'avoir quelques jours chez toi ? Le médecin m'a recommandé de ne pas être seule durant quelques jours.

Théo : À partir de maintenant, je ne te lâche puis d'une semelle. Reste chez moi pour toujours mon amour. Pas seulement quelques jours. Je ne veux plus jamais être séparé de toi.

Il m'embrasse à nouveau en me reposant au sol.

Théo : Allez, viens ma puce, je te ramène à la maison.

Il prend ma main entremêlant ses doigts aux miens et dans l'autre main, il prend le sac qu'il m'avait apporté avec mes affaires.

Après un rapide arrêt par le secrétariat pour que je signe tous les documents relatifs à mon séjour ici, je retrouve l'air frais de dehors. Je souris en sentant un flocon tomber sur mon nez.

Théo : Même le temps est content de te retrouver. Tout le temps que tu étais à l'hôpital, il n'a pas neigé une seule fois.

Je ris et tournoie sous la neige sous le regard amoureux de mon homme. Galant, il m'ouvre la portière de la voiture et c'est parti, direction chez lui.

Une fois dans l'appartement, il m'installe sur le canapé avec un plaid, la télécommande et un chocolat chaud. Je me sens dorloter comme jamais. J'attrape mon portable et écris à ma sœur, mon oncle et ma Suzy pour leur dire que je suis sortie de l'hôpital et que tout va bien. Les réponses arrivent en cascade et quand je vais pour poser mon portable après leur avoir répondu, mon portable vibre dans ma main. C'est un message d'un numéro inconnu.

??? : Si tu savais comme on est soulagée que tu ailles bien. Nous savons que la vie nous a éloignée, mais tu restes notre petite fille. On t'aime Papa et Maman.

Je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout. Ce message me frappe en plein cœur. Je suis très touchée, mais une part de moi se dit que s'ils étaient autant inquiets que ça, ils auraient pu venir me le dire en personne. Sûrement un gros projet du cabinet d'architectes qui accapare leur temps. Que Jamie ne soit pas venue, je comprends, elle est enceinte et je ne voudrais pas qu'elle fasse prendre des risques à ma nièce... D'ailleurs, elle doit savoir le sexe maintenant et me l'a sûrement déjà dit...

Théo s'installe à côté de moi et passe son bras autour de mes épaules pour me ramener contre son torse.

Théo : Ça va ma puce ? Tu fais une drôle de tête. T'as mal ? Ils t'ont peut-être prescrit des médocs à l'hôpital ? Il faut que j'aille à la pharmacie ?

Moi : Calme-toi mon chéri. C'est juste que je viens de recevoir un message de mes parents et ça me surprend.

Théo : Ah...

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant