Chapitre 45

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Mon service au bar a été super long. On a eu un enterrement de vie de garçon et ils étaient carrément déchainés. Au point que j'ai du demandé à Oscar de le mettre à la porte. À un moment, un d'eux est allé jusqu'à faire un strip debout sur la table de billard. Bon, en voyant notre videur taillé comme une armoire à glace, le type a vite remis son polo. Lui et ses copains en tenaient une bonne alors avoir les avoir collés dans deux taxis, j'ai fermé le bar. De toute façon, avec leur bordel, ils avaient fait fuir pas mal de client et soyons honnête, personne ne se pointe dans un bar une demi-heure avant la fermeture.

Une fois chez moi, je m'effondre dans mes oreillers sans même prendre la peine de me déshabiller. Outre l'enterrement de vie de garçon, on a eu une serveuse malade, donc j'ai fait le service en plus d'être derrière le comptoir. Je ne devrais pas avoir de mal à dormir cette nuit. Je sais que j'aurais pu appeler Suzy à la rescousse, mais elle passait la soirée en amoureux avec Davis et j'ai préféré la laisser tranquille. Mon oncle quant à lui est parti quelques jours dans son chalet au milieu des bois. C'est son petit rituel post réveillon du nouvel an. Bref, j'ai pas eu une seconde à moi, même pas pour répondre à mon chéri.


Point de vue de Théo :

Je n'avais pas envie de rentrer chez moi ce soir sachant que Mary ne reviendrait pas cette nuit. Cette nana est ma drogue et je redoute de passer la nuit loin d'elle. Mais en rentrant, j'ai trouvé un petit mot sur le frigo. Elle m'avait préparé un bon petit plat à réchauffer au four. Touché par cette attention, je suis allé prendre une douche avec un sourire. Là, j'ai vu que sa brosse à dents était toujours là ainsi qu'un change à elle. Mon sourire n'en a été que plus grand. Si elle a laissé des choses ici, ça veut dire qu'elle n'exclut peut-être pas la possibilité d'une vie commune dans mes mois à venir. Ce sera à moi de bien jouer le coup.

En sortant de la douche, j'ai vu le cœur et son "je t'aime" écrit sur le miroir grâce à la buée. Je ne laverai plus jamais ma glace de salle de bain. J'ai pris une photo et répondu que je l'aimais aussi. Je suis ensuite retourné au salon ou j'ai dégusté le délicieux plat qu'elle avait fait exprès pour moi. J'ai pris photo du plat vide et je lui ai envoyé en la remerciant.

Là, je suis dans mon lit et serre son oreiller contre moi. Il sent bon son parfum, comme si elle avait fait exprès d'en mettre dessus avant de partir. Je scrolle un peu sur mon portable en attendant les réponses à mes messages, mais rien ne vient. Je sais que je ne dois pas être parano. C'est pas parce qu'elle ne répond pas du tac-o-tac qu'il y a un problème. Je pose mon portable sur la table de chevet et éteins la lumière.

Moi : Non ! Ne lui faites pas de mal ! Si vous touchez à un seul de ses cheveux, je vous tue !

Je suis à genoux au sol, les mains attachées dans le dos avec un mec qui a le canon de son arme sur ma tempe. En face de moi, Mary est bâillonnée et retenue par deux colosses. Des larmes roulent sur ses joues et son regard effrayé ne dévie pas du mien. Un quatrième homme s'approche de ma chérie qui tente de crier malgré le morceau de tissu dans sa bouche. Elle tente de frapper l'homme en lui mettant des coups de pieds, mais rien n'y fait. L'homme lui arrache ensuite un cheveu avec un rire narquois.

??? : Alors qu'est-ce que tu vas faire ?

Je bous, je vais lui arracher les yeux à ce connard !

Moi : C'est moi que vous voulez ! Laissez-la partir !

??? : Et pourquoi je ferai ça. Au contraire, je vais prendre un malin plaisir à me faire ta copine sous tes yeux. Ensuite, je laisserai mes hommes s'amuser un peu avec elle aussi et on la saignera. Mais je vais être clément, t'auras le droit de la prendre dans tes bras avant qu'elle ne pousse son dernier souffle.

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant