Chapitre 8

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Suzy est rentrée chez elle pour et je cite : "se remettre de sa nuit de sexe débridé et reprendre des forces pour le service de ce soir." Seule chez moi, je pense à ce qu'il s'est passé hier soir, cette nuit et aussi ce matin. Alors résumons, j'ai passé un bon moment au resto avec mes amis, puis j'ai encore failli me faire violer par un connard, ensuite, Théo lui a dévissé la tête avant de passer la nuit sur mon canapé et enfin ce matin, nous nous sommes embrassés de façon... torride.

Si je veux être parfaitement honnête avec moi-même, Théo me plait... beaucoup... Rien de surprenant à ça, après tout, il est hyper canon avec ses yeux bleus roi et son sourire charmeur. Sans parler de sa plastique, un torse si parfaitement musclé est un appel au vice. Pour couronner le tout, il me fait rire et il est gentil. Mais... parce qu'il y a toujours un "mais" je sens qu'il n'est pas honnête avec moi. Je sais que nous nous connaissons à peine et je ne lui demande pas de me raconter toute sa vie, mais j'ai l'impression que ce qu'il me cache, n'est pas quelque choses d'anodin.

Pour me détendre et me changer les idées, je décide de me mettre aux fourneaux. Comme je l'ai dit à mon oncle, cuisiner me détend. J'ouvre mon frigo et attrape les petits pilons de poulet, je vais tester une nouvelle marinade pour wings. J'attrape ensuite un saladier ou je mélange de l'ail en poudre avec des épices : paprika, cumin, piment de Cayenne. Un peu d'huile pour lier tout ça et je badigeonne mes pilons de poulets avec avant de les mettre au four.

Tandis que mon... expérience culinaire cuit, je zappe à la télé, vautrée dans mon canapé. Je tombe sur la série : "Sons of Arnarchy". Ça raconte la vie d'un gang de motard. Je me laisse happer dans l'histoire, je finis par en regarder trois épisodes d'affilée tout en mangeant mon poulet. Concernant le poulet, j'aurais dû mettre un peu plus de cumin dans la marinade, mais c'est pas mauvais. Et concernant la série, c'est sympa, même si je ferais bien la peau à un ou deux des personnages.

Ça sonne à ma porte et je regarde l'heure, 16h ça doit être Théo qui me ramène ma voiture. Je déverrouille la porte de l'immeuble et il monte. Quand il franchit la porte, il se jette sur mes lèvres et m'embrasse avec avidité. Je me pends à son cou et lui rends son baiser au centuple. Il embrasse vraiment trop bien avec qu'il faut de fougue et de douceur. On entend un raclement de gorge nous force entre guillemet à nous séparer. Je tourne la tête et vois Davis.

Théo : Il fallait bien quelqu'un pour me ramener après que je te dépose ta voiture réparée et entièrement lavée.

Moi : Merci.

Davis : Théo m'a dit pour cette nuit, ça va Mary ?

Moi : Oui, y a eu plus de peur que de mal...

Davis : Tant mieux. Je sais, j'abuse peut-être, mais je peux utiliser tes chiottes ?

Moi : Au fond du couloir sur la gauche.

Davis s'avance dans le couloir et Théo me serre contre lui dans une tendre étreinte.

Théo : J'espère que ça ne te dérange pas que je lui en ai parlé ?

Moi : Non, c'est bon t'inquiète.

Théo : Dis-moi, ça sent super bon, t'as mangé quoi ?

Moi : Du poulet que j'ai préparé. Il en reste un peu sur la petite table. Mais c'est froid maintenant.

Théo : J'ai pas mangé à midi, je crève la dalle, je peux ?

Moi : Fais-toi plaisir avec les restes.

Il s'installe sur le canapé et attrape l'assiette. Il prend un pilon et croque dedans avec un grand sourire.

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant