L'ombre du corbeau

Chapitre 7

Nous sommes sur le départ et je vois Théo qui remet enfin son t-shirt. Il y a plein de sang dessus, je lui prêterais bien un truc, mais je doute qu'il rentre dans mes fringues.

Moi : C'est mon sang sur ton t-shirt ?

Théo : Un peu, mais y en a pas mal à l'autre tâche.

Moi : J'en reviens pas que t'aies défoncé un type cette nuit.

Théo : Il n'avait qu'à pas s'en prendre à toi !

Sa remarque me fait sourire autant qu'elle me désarçonne. Il me protège, mais en même temps ça semble lui faire ni chaud ni froid d'avoir passé un mec à tabac.

Théo : D'ailleurs comment ça va ta tête ?

Moi : Ça va, j'ai presque pas mal...

Théo : Tant mieux, mais vient par là que je regarde.

Il attrape mon poignet et me ramène à lui. Je me retrouve collé contre son torse et puisqu'il fait une tête et demi de plus que moi, il a juste à baisser le regard pour examiner ma blessure.

Théo : C'est bon, c'est superficiel.

Il dépose un doux baiser dans mes cheveux et je lève la tête pour lui sourire. Il me rend mon sourire et sa main caresse doucement ma joue. Je ne pourrais pas dire, c'est l'initiative de qui, mais nos lèvres se rencontrent pour un échange très sensuel. Je pense que c'est un peu nous deux puisque je suis sur la pointe des pieds. Si je sors avec lui, je vais peut-être devoir commencer à mettre des talons pour éviter qu'il se pète le dos dès qu'on s'embrasse. Chose qu'on va faire souvent à mon avis parce qu'il embrasse comme un dieu.

Sa main qui était toujours sur ma joue glisse dans mes cheveux pour atterrir sur ma nuque alors que son autre main posée sur ma chute de reins me colle davantage à lui. Pour ma part, je joue avec ses cheveux un peu plus longs sur le dessus. Quand sa langue demande l'accès à la mienne, je lui donne avec plaisir. Son baiser devient passionné, intense et il me donne chaud. Je sens aussi son désir qui s'agite un peu contre moi et pourtant, c'est lui qui met fin à notre étreinte.

Il me regarde avec tendresse et caresse à nouveau ma joue avant de me voler un baiser papillon.

Théo : C'est pas que la tournure que prennent les choses ne me plaise pas...

Moi : Ouais, j'ai pu m'en rendre compte...

Je jette un rapide coup d'œil à son érection naissante dans son jean.

Théo : C'est bon, nous les mecs, c'est mécanique.

Moi : Alors t'as pas envie de moi ? Mon ego vient d'en prendre un coup !

En faisant mine d'être vexée, je m'écarte de lui et commence à m'éloigner. Il me retient par le poignet et m'attire à nouveau à lui.

Théo : Crois-moi, je te prouverai bientôt à quel point j'ai envie de toi, mais là, il faut que j'aille au boulot dans une heure et on doit s'occuper de la voiture avant. Sans parler du fait qu'il faut que je passe chez moi pour me changer.

Avant que je puisse répondre, il me donne un nouveau baiser enflammé et laisse glisser ses lèvres dans mon cou qu'il mordille.

J'attrape mes affaires et nous partons direction ma voiture qui doit encore être sur le bas-coté de la route. Enfin, j'espère que je ne me la suis pas faite piquer pendant la nuit.

Ouf ! Ma voiture est toujours là. Je sors de la voiture de Théo et de voir la vitre cassée à l'arrière me glace le sang. Dire que l'autre obsédé est allé jusqu'à se planquer dans ma voiture. Note à moi-même, en plus des cours de self-défense prévu, toujours bien penser à vérifier la banquette arrière avant de monter en voiture.