Chapitre 26

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Notre hôtel de Philadelphie est moins classe que celui de New York, mais je m'en moque, en plus là, il y a une immense baignoire. Prendre un bain est d'ailleurs la première chose que je fais une fois fans la chambre. J'ai adoré le homard que nous avons mangé avant de partir, mais j'ai l'impression de sentir le crustacé maintenant. Je remplie la baignoire et mets un peu de gel douche dans l'eau pour faire de la mousse.

Je m'allonge dans l'eau chaude et moussante en soupirant d'aise. Je n'ai pas de baignoire chez moi alors c'est rare que je puisse prendre un bain. Je ferme les yeux et tente de ne plus penser à rien. Enfin ça, c'est que je souhaiterais... la réalité est tout autre. Comme à chaque fois que j'essaie de mettre mon cerveau sur off sans avoir pris d'anxiolytique, ce sont des visions de cauchemars qui se succèdent sous mes paupières closes.

Je rouvre les yeux et furieuse que mon inconscient vienne gâcher mon moment de détente. J'attrape le flacon de gel douche et l'envoie contre le mur avec force. J'en ai vraiment ma claque ! Je voudrais tant réussir à faire comme si ça n'était jamais arrivé. Comme si Théo et moi étions juste un couple qui se fait un voyage en amoureux. Non, on a dû se barrer de chez nous pour échapper à un gang colombien qui nous mettrait bien une balle dans la tête ! Voilà, ce qu'il en est, nous sommes des... Fuyards, des exilés...

La porte de la salle de bain s'ouvre et Théo entre. Je me colle aussitôt un sourire de façade.

Théo : Ça va ma puce ? J'ai entendu un bruit bizarre...

Moi : Oui, pardon, la bouteille de gel douche m'a échappé.

Il me regarde pas vraiment convaincu, mais ne relève pas. Puis, je le vois qui commence à se déshabiller.


Point de vue de Théo :

La bouteille de gel douche qui lui a échappé, mouais mon œil ! Vu ou elle a atterri et le bruit que ça a fait, c'est Mary qui l'a balancé contre le mur et pas doucement en plus. Mais, ça, c'est le cadet de mes soucis. Mon plus gros problème à l'heure actuelle, c'est que le regard de la femme que j'aime est de nouveau vide et terne malgré le sourire de circonstance qu'elle m'adresse.

J'ignore ce qui lui a traversé la tête, bon, si j'ai ma petite idée, mais je ne veux pas y penser non plus. Je préfère largement distraire ma chérie. Quand notre complicité revient ou quand nous faisons l'amour, ses yeux retrouvent tous leurs éclats, alors, pourquoi pas faire les deux en même temps... Sans la quitter des yeux, je commence à me déshabiller. Une fois nu, je la rejoins dans la baignoire en me glissant contre son dos.

Mary : tu vas sentir la fille mon chéri...

Moi : C'est pas grave, j'aime avoir ton odeur sur moi. Et puis, je suis largement assez viril pour assumer de sentir comme toi.

Mary : Largement assez modeste aussi !

Moi : Quoi, tu doutes de ma masculinité ? Il faut corriger ça tout de suite !

J'attrape sa main et ma glisse entre nos deux corps pour la poser sur mon membre qui est déjà bien dur. J'ai eu envie d'elle à la seconde où je l'ai frôlé pour entrer dans la baignoire. Quoi qu'il en soit, elle se laisse faire et commence même un lent mouvement de va-et-vient. Je gémis tandis que mes mains partent à la conquête de son corps à elle. Une de mes mains retrouve sa poitrine alors que l'autre plonge sur son intimité. Je la caresse tout en embrassant sa nuque dégagée avec ses cheveux relevés.

J'adore la douceur de sa main sur ma queue, mais je la veux, je veux lui faire l'amour. Je sais que techniquement avec son histoire de pilule, je devrais mettre une capote, Mais c'est tout de suite que j'ai besoin d'être en elle. Je l'attrape par les hanches, la soulève un peu pour la positionner. En un mouvement de hanche, elle s'empale sur moi jusqu'à la garde. Oh putain ! Je suis déjà à deux doigts de jouir ! Moi qui rigolais sur ma virilité, si je lâche la purée en deux secondes, elle n'a pas fini de se foutre de ma gueule...

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant