Chapitre 14

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14.

/!\ J'ai planché avec amour pour pondre ces deux chapitres en moins de trois heures (double update en direct, oubliez pas de lire celui d'avant) alors donnez leur de l'amour en commentaires (si vous voulez bien sûr) /!\

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— On voit foutrement rien !

Le nez presque collé au pare-brise, je crois que c'est la première fois que ma voix se projette réellement. Elle tranche dans l'habitacle secoué par les intempéries. Juste en me déplaçant de mon porche à la voiture de Matthew, j'étais déjà trempé jusqu'aux os.

— On va pas sillonner tout Miami comme ça, dis-je d'un timbre moins virulent. Et la police ?

— Ils cherchent, mais pas aux bons endroits.

Si on emprunte des sentiers trop exposés, on se fera nous aussi coffrer.

Matthew ne me pose pas de questions, mais je devine à son silence que mon comportement le turlupine.

— T'étais pas obligé venir avec moi, murmure-t-il.

— Elle ressemble à quoi, sa voiture ?

Je détourne la direction de la conversation comme si elle n'existait pas. Comme si tout ce qui se passe dans cette caisse, c'est moi qui en ai le contrôle. Alors que, pour être honnête, j'ai juste l'impression de n'avoir plus aucune emprise sur rien du tout.

Les sonneries sur mon téléphone commencent, elles s'enchaînent. Je ferme les yeux pour les ignorer. Matthew me guide vers une photo du véhicule que Haru aurait pris pour aller récupérer sa sœur dans son campus : une Mercedes cabriolet marron crème, un modèle des années 60. En temps normal, il aurait été impossible de la rater, mais ce soir, elle serait aussi distinguable qu'un grain de sable.

Encore une fois, mon comportement ne laisse pas Matthew de marbre.

— Haru est mon meilleur ami.

J'hoche passivement la tête, balayant les allées pleines de brume comme un chirurgien. Je dois avoir l'air fou et dépossédé pour avoir si peu d'attention sur ce qu'il me dit.

— Et je suis fou amoureux de Hyerin, ajoute-t-il.

Sa grande sœur. J'ai dû entendre son nom dans certaines de leurs conversations.

Il marque un silence, espérant sûrement que je poursuive moi, que j'enchaîne. Que moi aussi, je lui donne une raison de ma présence ici, à les chercher comme si j'avais un rôle, un statut qui me rendrait légitime.

— J'ai remarqué que tu nous envoyais beaucoup de messages, ce soir. À moi et aux autres.

Il tente un rire, comme si ça allait alléger l'atmosphère.

Oops, my badOù les histoires vivent. Découvrez maintenant