Fausse Identité

Chapitre 9

Comme un feu vert qu'il attendait patiemment depuis un bon moment, il me prend violemment la nuque de sa main puissante et vient me tourner entièrement le corps pour me plaquer contre le mur puis il se colle à moi me faisant sentir comme il a envie et comme il est dure.
Putain, son envie à l'air diaboliquement prête à me casser en deux.
Je colle un peu plus mes fesses contre son érection et je me mords les lèvres tellement j'ai envie de lui.
Il s'apprête à faire passer sa main sous ma robe en effleurant mon mollet mais l'une des portes s'ouvrent, le coupant dans son élan. Il se recule de moi brusquement, en passant sa main sur son visage, déçu de l'issu de cette situation.

- Gabi, arrête ta merde. La presse t'attends.
- J'arrive. Grogne-t-il en me regardant toujours contre le mur.
- Maintenant !
- Ace, ne m'enerve pas. C'est bon !

La porte se claque brutalement quand Ace repart mais il vient me prendre par les hanches pour s'approcher de mon oreille.

- On reprendra cette conversation.
- Si j'en ai envie... Soufflé-je.

Je l'entends rigoler avant de sortir de la pièce. Je relâche la pression et je souffle un grand coup quand un silence plaisant rempli la pièce. Elena, je crois bien que je ne vais pas résister longtemps.

J'aime sa brutalité et son impulsivité.
Je prends mon miroir dans mon sac et je viens rapidement me recoiffer pour ne pas paraître aussi excitée qu'une puce.

Au même moment Gabriel répond à quelques questions journalistiques et fait quelques photos. Ace s'approche légèrement de lui prêt à chuchoter quelque chose mais Gabriel l'interrompt immédiatement.

- Invite la à manger avec moi.
- Quoi ? S'étonne Ace.
- Fais le !
- Fais le toi même !
- Si je retourne la voir, je te jure que la conversation risque d'être plus qu'animée.
- Si tu vas au restaurant avec elle, ça se sera !
- Parfait.
- Putin, Gabi, je ne peux pas avoir ta mère et Saori dans les pattes ! J'ai du travail moi aussi !

Il ne lui répond même pas et s'en va sans même se retourner en continuant de poser pour les photos.

Quand à moi, parfaitement recoiffée, je m'apprête à quitter les lieux. J'en ai déjà trop fait. Je me suis bien amusée, un peu trop d'ailleurs, et il est temps de rentrer.

Je serre mon sac à main contre moi et je me dirige vers la sortie quand un jeune homme aux cheveux longs rouges, attachés en chignon bas , m'interpelle.

- Hey.
- hm ? Dis-je l'esprit ailleurs.
- Tu es libre demain midi.
- Oh Heu, c'est aimable de votre part mais-
- Gabriel veux savoir si tu voudrais aller au restaurant.
- Demain midi ? Non, demain soir.
- Demain soir ? Oh c'est pas vrai... Je suis vraiment un homme mort. Marmonne-t-il. Bon et bien d'accord ! Un chauffeur viendra-
- Son adresse ! Le coupé-je.
- Quoi ?
- Son adresse. Je n'ai pas envie qu'il pense que c'est aussi simple et qu'il suffit d'un chauffeur dans une grosse voiture pour que je débarque.

Ace sort un papier et me note en japonais l'adresse de Gabriel. Je prends le papier entre mes mains et je le regarde me saluer avant de repartir immédiatement.

Je marche dehors en direction de mon chauffeur, le papier encore entre mes mains.
Je devrais arrêter cette petite blague... La faire durer ce serait chercher les ennuis.

Mais cela ne coûte rien d'y aller juste pour un petit flirt ! J'en ai bien envie.
Je me fait plaisir et hop je coupe les ponts ! Je ne devrais pas autant me prendre la tête, de toute façon c'est ce que cherche Gabriel. Un simple coup.

Je prends mon téléphone et je m'empresse d'appeler une bonne vieille connaissance car la soirée n'est pas terminée.

- Allô ?
- Nana, tu es en ville ?
- Hana ?! Très drôle ! Laisse moi dormir.
- Je suis à Ginza. Tu viens boire un verre ? Je t'invite.
- QUOI ?! Hurle-t-elle dans mes oreilles. NE JOUE PAS AVEC MES SENTIMENTS.
- Bon, rendez-vous au bar près de chez toi dans 20minutes.
- putin ! Me lâche-t-elle avant de raccrocher.