chapitre 17

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Dans la voiture aucun mot ne se dit.
Les clés encore en main, Gabriel est complètement ailleurs et ne sait pas quoi faire.

Je souffle lourdement avant de me tourner vers lui.

- Allons chez moi...
- Je suis désolé... J'ai...
- On devrait aller chez moi. Soufflé-je en le coupant.

Il met finalement le contact avant de rouler jusqu'à l'adresse que je lui indique.
Je me touche les cheveux stressée, la scène, beaucoup trop violente, qui défile encore dans mon esprit.
Là je n'ai qu'une envie c'est de prendre un bon bain chaud pour me relaxer et penser à autre chose qu'à ce pauvre type qui doit sûrement avoir le nez pété.

Je repense à la violence qu'il a employé et j'ai un léger mouvement de recul avec ma tête.

Gabriel remarque évidemment que je ne dis rien. J'ai l'impression qu'il est aussi mal à l'aise que moi.
Je lui montre le parking souterrain du doigt et il vient immédiatement s'y mettre.

- Tu me sauve la vie... Me dit-il en se garant.
- Pourquoi ?
- Je suis sûr qu'Ace ou ma mère sont déjà chez moi...

Je ne lui répond pas et je sors de la voiture avant de me diriger vers l'ascenseur sans même l'attendre en remplaçant mon sac à main sur mon épaule.
Il fait de même sans dire un mot essayant de se faire le plus petit possible malgré sa grande taille et sa carrure beaucoup trop imposante.
Je dois dire que j'attends de passer le seuil de l'appartement pour lui dire ce que je pense, je n'ai pas envie qu'un voisin trop indiscret nous écoute.

Nous arrivons à l'étage de l'appartement de ma soeur. Je viens tourner les clés dans la serrure et je le laisse passer devant moi.

- Bon sang... Ton appart est-
- Qu'est-ce qui t'as pris ? Lui demandé-je en balançant mon sac sur le canapé. Je te donne l'impression d'être une petite chose ?!
- Quoi ?! Bien au contraire !
- Alors pourquoi ?! Pourquoi tu as fait ça ?! Le frapper ? Dans un tel restaurant? Non, pire ! Dans son restaurant !

Son téléphone se met à sonner au même moment mais il raccroche immédiatement. Je le vois se contenir de ne pas s'énerver mais voyant un tel calme, j'en suis moi même énervé.

- Tu es conscient de la débilité de ton geste ?! Je ne l'aurais pas fait, mais quand bien même , mais si j'avais accepté ? Tu aurais retourné le restaurant ?
- J'ai... Commence-t-il.
- Tu quoi ? Tu ne vas pas me faire croire que tu es jaloux ?!

Il s'approche violemment de moi avant de m'attraper le visage avec sa main.

- Jaloux ?! J'ai l'air d'être un gamin ?
- Un putin de gosse oui ! Enlève moi ta foutue main ! Dis-je en lui balançant violemment celle-ci.
- Tu crois que je vais être jaloux ?! Alors que nous deux c'est juste du cul ?
- À toi de me le dire ?! Ça m'en a tout l'air !

Son téléphone sonne à nouveau et il raccroche violemment avant de s'approcher à nouveau de moi.

- Tu fais ce que tu veux, va boire un verre avec lui je m'en contre fou !
- BIEN ! J'ai hâte alors.
- Va boire des verres avec qui tu veux, je m'en bats clairement les couilles.

Son téléphone se met à sonner encore et il le prend avant de le balancer violemment à l'autre bout de la cuisine.
Mais quel imbécile. Je m'approche du téléphone sur le sol quand je vois le nom d'Ace. Je me permets de décrocher car je me doute qu'avec tout ce raffut, Ace doit être mort de panique.

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