Fausse Identité

chapitre 44

- Et ils se sont battus ?! Me demande Elena les yeux écarquillés, presque amusée.

Je regarde Elena qui me questionne, appuyée sur mon bureau décoré de quelques plantes pour le rendre plus jolie dans ce décor froid et un peu industriel, qui n'en revient pas.

- Je ne sais pas à quoi joue Gabriel... Lui répondis-je en replaçant mon long gilet en laine épaisse noire.
- Hana... Il est fou de toi, ça crève les yeux bordel !
- Il m'a fait mal !
- Tu ne penses pas que tu l'as blessé aussi ?
- Pas à ce point... Soufflé-je en regardant ailleurs.
- Mais tu l'as blessé aussi, admet le.

Je baisse le regarde sur le clavier de mon ordinateur portable blanc avant d'observer les détails de sa veste en simili cuir beige. Je devrais parler avec Nana aussi... Mais je sais qu'elle le déteste. Ça ne m'aidera évidemment pas.
Je m'enfonce dans mon fauteuil avant de souffler lourdement et Elena s'approche un peu plus de moi me laissant sentir son parfum corcé presque boisé qui tire vers le oud..

- Tu veux que je sois sincère ?
- Évidemment... Lui répondis-je en lâchant mon stylo.
- Vous devriez vous parler en tête à tête. Régler vos problèmes comme des adultes et discuter...
- Je sais mais... Il y a son procès dans quelques jours, ce n'est pas le moment.
- Et bien attends quelques jours, qu'est-ce que ça te coûte ?

On toque doucement à la porte, nous interrompant dans notre conversation,  et je lève doucement les yeux.

- Oui... Lancé-je en direction de celle-ci.

Elena, toujours assise face à moi sur mon bureau se tourne elle aussi, s'attendant à voir Dwight rentrer pour venir faire son petit commérage.

- Hana, je ne te dérange pas ? Me souffle Benjamin d'une voix adorable.

Qu'est-ce qu'il fou là ? Je me lève immédiatement pour venir lui ouvrir entièrement la porte et je devine un bouquet de fleurs dans ses mains.

Elena roule légèrement les yeux, presque soûlée, avant de sauter de mon bureau, amortissant sa chute grâce à mon tapis rose pastel épais.

- Bien, je vous laisse... À toute à l'heure Hana. N'oublie pas ce que je t'ai dis.

Elle referme la porte derrière tout en l'ignorant elle et Benjamin me regarde entièrement avant de me sourire.

- Pourquoi ? Lui demandé-je souriante en regardant son bouquet.
- Pour m'excuser...

Je prends ces magnifiques renoncules roses et blanche avant de les serrer contre moi. C'est la première fois qu'on m'offre un aussi beau et énorme bouquet, je dois dire que je suis assez surprise.

- T'excuser de quoi Benjamin ? Lancé-je en les regardant. C'est Gabriel qui devrait s'excuser d'être aussi impulsif.
- Elles te plaisent ?
- Évidemment... Benjamin...
- Ben.
- Ben... Répété-je souriante. Tu n'es pas repartit au Japon ?
- Je vais sûrement repartir oui. Comme j'ai une fracture, je suis en arrêt je te rappel.

Mon coeur danse dans tous les sens avec ce bouquet entre mes mains et je n'ai plus les mots.

- Tu veux manger avec moi ce soir ? Ça t'évitera de manger seule à l'hôtel.
- Je ne veux pas te forcer la main, je ne veux pas que tu te sentes redevable de quoi que ce soit.
- À vrai dire, j'ai vraiment bien aimé mon petit déjeuné de ce matin et j'en espérait un autre. Lui dis-je souriante.

Il sourit lui aussi subtilement avant de venir s'approcher de moi pour poser sa main sur ma taille.

- Je peux t'embrasser ?
- Je préfèrerai qu'à l'avenir tu ne me le demande pas ! Fais juste.

Je lui attrape le visage avant de venir fermement l'embrasser.
Il s'appuie un peu plus sur moi, rapprochant mon bassin du siens.

Je le regarde se reculer avant de venir délicatement embrasser la peau de mon cou tout en insistant bien sûr la lenteur de ce baiser.