chapitre 45

98 8 0
                                    

Cela fait déjà une bonne semaine que j'ai abandonné cette foutue ville.
Londres et ses problèmes.

Le procès est dans quelques heures et j'admets avoir, comme d'habitude, la tête ailleurs.
Carmen prépare son dossier, qu'elle vient placer sous son bras puis se dirige vers l'un des portes manteaux de ce bureau dans lequel nous sommes.
Le bruit de ses talons raisonnent sur ce grand sol en marbre beige.

Je la regarde, concentrée sur son porte document, puis elle se tourne vers moi avec un regard beaucoup trop sérieux, concentrée dans son rôle d'avocate.

- On mange tous ensemble après... Me lance-t-elle en se dirigeant vers cette lourde porte en bois.
- On ?
- Pour fêter la victoire du procès. Je te laisse, je pars devant pour mettre en place la défense.
- À toute à l'heure, bon courage Carmen.
- " Courage"...

Je sais bien évidemment que le procès est gagné d'avance mais je n'arrête de me demander ce que peut bien faire Hanna en ce moment...
Je me touche le visage soulé de clairement vivre à travers elle.
Pourquoi je n'arrive pas imaginer autre chose qu'elle. Elle est la seule chose que je visualise, peux importe ce que je regarde.

Je ne peux pas laisser cette situation continuer... Je devrais l'inviter au restaurant.
Ah mais putin c'est vrai ... Benjamin lui colle au cul comme une putin de sangsue!
Je roule des yeux avant de me lever brusquement quand le porte devant moi s'ouvre.

- Tu viens ? On va commencer à y aller .
- J'arrive Ace... J'arrive.

****

Je me gare sur le parking de ce grand restaurant traditionnel que Carmen à choisi pour notre victoire et je viens sortir de ma berline avant de replacer correctement mon costume avant de littéralement me faire surprendre par les paparazzis qui viennent s'abreuver comme ils peuvent de la moindre information.

- Gabriel ! Gabriel ! C'est quoi la suite ?!
- Gabriel ?! Qu'est-ce vous avez à dire sur votre ex ?
- Hey ! Est-ce qu'Hana est au Japon pour vous ?!

Je me stoppe brutalement avant de regarder ce guignol avec son téléphone qui me prend en photo et je viens calmement m'approcher de lui.

- Pardon ? lui demandé-je incrédule.
- Vous allez vous voir ?

Elle au Japon ? Quoi ? Depuis quand ?
Ma gorge se serre et je viens difficilement prendre sur moi avant de Venir monter les marches pour mes diriger vers le restaurant, ignorant les autres paparazzis.
J'entre un peu prit de court par cette nouvelle dans le restaurant en ayant totalement les pensées ailleurs.
Qu'est-ce-qu'elle peut bien foutre ici ?

- Hey ! Félicitations ! Se réjouit Ace le sourire aux lèvres, une coupe de champagne en main.

Je m'approche de lui avant de regarder ses cheveux rouges qu'il a coiffé en un chignon et je viens doucement poser ma main sur son épaule avant de nous diriger vers le bar du restaurant.

Ce magnifique restaurant à la déco zen et traditionnelle japonaise avec un magnifique jardin Japonais à l'extérieur ce qui je dois dire le rend très agréable.

Je remarque que le restaurant à été entièrement réservé car il est bien vide même s'il n'est pas très grand. Carmen a dû mettre le prix.

Carmen discute avec quelques juristes présents ainsi que quelques employés de Huang Hôtels et je la regarde fièrement savourer sa petite victoire puis je pose les yeux sur les juristes qui ont bien l'air ennuyant.

- T'aurais au-moins pu inviter quelques nanas...
- Gabi, c'est un repas d'entreprise pour fêter ta victoire. Je ne vais certainement pas ramener des salopes siliconés.

Je lève les yeux au ciel avant de venir regarder Benjamin passer la porte du restaurant accompagnée d'Hana.
C'est une blague ?! Dites-moi que c'est une putin de blague.

Elle marche avec élégance sur ses échasses habillée d'une magnifique robe au tissu fluide fushia.
Le haut de sa robe ressemble à un magnifique corset qui vient lui écraser ses putins de seins qui débordent presque sans paraître vulgaire.

Je souris vicieusement avant de voir Benjamin la prendre par la taille, habillé d'une simple chemise blanche et d'un pantalon gris, pour venir vers moi.

- Gabriel ! Tu vas bien ? Me demande Benjamin sans aucune amertume perceptible.

Ce connard fait bien les choses bien...
Il est en train de montrer qu'il a totalement tourné la page alors que je n'ai qu'une envie, c'est la lui faire bouffer.
Le voir avec elle me prend aux tripes d'une manière que je n'ai jamais ressenti.
Il vient me tendre sa main et je souffle discrètement avant de venir la lui serrer pour faire preuve de diplomatie mais si dans mon fort intérieur j'ai une envie incontrôlable de lui mettre une droite.

- Très bien. Ton poignet va mieux ?
- Oui. Beaucoup mieux, merci. Félicitations pour ton procès.
- Merci, on le sait, c'était gagné d'avance !

Je pose délicatement mes yeux sur le visage d'Hana et les mots me manquent.
Je regarde sa belle peau parfaitement maquillée puis je me laisse charmer par ses longs cils noirs qui battent en ma direction.
Ses cheveux noirs sont parfaitement coiffés dans une queue de cheval haute, que je tirerais sans aucun problème entre ma main,  laissant quelques mèches bouclées s'échapper.

- Hana... Tu vas bien ? Lui demandé-je en la regardant profondément.
- Oui, me dit-elle d'une toute petite voix en esquivant mon regard.
- Tu veux quelque choses à boire ?
- Je vais te chercher une boisson. Lâche immédiatement Benjamin pour me devancer.
- Et bah casse-toi... Marmonné-je en le voyant partir.
- Gabriel ! Me sermonne-t-elle.

Je m'approche doucement d'elle avant de poser discrètement mes yeux sur son décolleté.

- Hana, on peut aller parler ?
- Là, maintenant ?
- S'il te plaît, lui soufflé-je avec douceur.

Je la sent déjà beaucoup moins réticente qu'à Londres et je me dois de sauter sur cette magnifique occasion pour agir en adulte.
Je lui tend mon bras pour qu'elle vienne s'y accrocher et je la dirige à l'extérieur, dans le jardin du restaurant.
On marche quelques mètres dans l'herbe parfaitement taillées puis nous nous arrêtons vers un petit point d'eau qui laisse paisiblement nager une dizaine de carpes koï.

Hana regarde ces poissons bouger avant de poser ses yeux sur mon torse se rappelant mon tatouage sûrement.
Elle croise les bras laissant sa poitrine me faire de l'oeil.

- Qu'est-ce que tu me veux Gabriel ?
- Je suis sincèrement désolé.
- Pour ? Me demande-t-elle avec un petit air arrogant.
- Je suis désolée de t'avoir parler comme un enculé. J'ai... commencé-je en regardant ailleurs, je voulais te blesser et j'ai été trop loin, je m'en excuse.

- Merci. Je suis contente d'entendre ton pardon...
- Tu me manques...

C'est sorti tout seul ça putin ! Je passe ma main dans mes cheveux, gêné, avant de la regarder dans les yeux.
La voilà presque blanche. Merde.
Putin, pourquoi j'ai ouvert ma gueule.

- Celle qui te manque, c'est la fille que tu croyais que j'étais...
- Non, Hanna. C'est toi. Juste toi...
- Tu as dû oublier mon mensonge... Lance-t-elle en rigolant. Celui qui t'a fait croire que j'étais peut-être quelqu'un pour toi.
- Je peur d'avouer que tu es quelqu'un pour moi, Hana.
- Parce que je t'ai fais croire que je l'étais !
- Mais tu crois que je ne savais pas qui tu étais ?!

Elle fait les gros yeux avant de se rapprocher de moi peu certaine.

- Qu'est-ce que tu veux dire Gabriel !?
- Tu crois que je ne savais pas que tu n'étais pas la petite fille de Kimura ? Sérieusement ?

Fausse Identité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant