Chapitre 16 - Un service, un baiser

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EZEQUIEL

Depuis que Rio m'a avoué ses véritables intentions concernant FC, j'ai cessé de la suivre. Elle n'avait pas de raison de me mentir et je l'ai senti sincère. Alors j'ai arrêté de consacrer du temps pour ces conneries sans en avoir averti Victor.

J'ai décidé de garder ça pour moi. Victor ne doit pas savoir qu'elle est là pour trouver l'assassin de sa copine, il verrait ça d'un mauvais œil et la ferait buter.

Et avoir Arès Turner et son gang sur le dos serait du suicide.

Alors je la ferme pour éviter de crever à cause de l'impulsivité de Victor.

La meilleure façon d'être débarrassé de la fille Turner et se trouver rapidement qui a flingué sa copine et pourquoi.

C'est pour cette raison que je me rends au bureau avec trente minutes d'avance pour mon rendez-vous avec Clive. J'ai passé une journée de merde, je me suis endormi tellement profondément que même mon réveil n'a pas réussi à me réveiller.

Résultat des courses, je suis en pleine forme, toujours aussi frustré mais aussi tendu par mon réveil brutal.

Les portes de l'ascenseur s'ouvre, le petit bruit caractéristique d'ouverture des portes fait réagir Stacy qui relève la tête au-dessus de son comptoir d'accueil comme un putain de suricate. Un sourire radieux étire son visage qui se fane légèrement quand je l'ignore pour tourner la tête vers l'open Space du service juridique.

- T'es en avance Ez, tu veux que l'on s'installe pour boire un café ? Tente la secrétaire avec douceur.

Mon regard scrute l'espace de travail avant de tomber sur elle. Assise à son bureau, un crayon maintient sa tignasse brune sur sa nuque. Ses sourcils sont légèrement froncés montrant sa concentration mais aussi son ennui mortel quand elle soupire discrètement.

Sa chemise rouge satinée met en valeur son teint mais aussi sa petite poitrine, et je sais qu'elle porte un pantalon de tailleur noir avec de haut escarpins qui allongent ses jambes infernales que j'aimerais sentir autour de ma taille pendant que je la baise contre un putain de mur.

- Ezequiel ? Me relance Stacy en suivant mon regard.

Mais je suis déjà en marche pour titiller une tornade beaucoup trop silencieuse et calme depuis plus d'une semaine. Quitte à ce qu'on travaille ensemble, autant qu'elle me distrait à défaut de la soulever dans tous les sens.

Mes pas attirent l'attention de ses collègues, mais pas le sien. Bien que je suis certain qu'elle m'ai vu arriver. Je ne suis pas dupe avec son air de ne pas y toucher. Ses épaules sont plus raides, son regard dévie discrètement et son corps se redresse machinalement comme un signe de protestation.

Un sourire se connard sur la gueule, je m'adosse, la hanche contre l'arête de son bureau, les bras croisés.

Ses yeux trouvent les miens, son agacement se lit sur son visage quand elle hausse un sourcil en me toisant comme si j'étais un moucheron qui virevoltait près de son visage.

- Tu comptes me fixer comme un sociopathe encore longtemps ?

Je cache mon amusement face à cette femme volcanique et me penche légèrement vers elle. Mon souffle traîne sur la peau de son cou lui provoquant un frisson discret qui aurait pu m'échapper si ce n'était pas elle. Son odeur de nuit d'été, de fleur sauvage me fait fermer les yeux une seconde avant que je ne lui murmure à l'oreille.

- Continue de faire la gueule ma tornade, ça ne fait que m'exciter ce petit air autoritaire sur ton visage.

Elle est agacée pourtant un léger sourire qu'elle tente de cacher étire la commissure de ses lèvres.

UndreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant