Chapitre 26 - Brulante attraction

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RIO

Allongée dans mon lit après une journée beuverie, je pense que je vais péter les plombs.

Les deux chauds la braise que sont Ezra et Léa n'ont pas arrêté de se chercher, et j'ai bien cru qu'ils allaient baiser devant nous sur le canapé.

Ce qui n'aurait pas gêné Ezequiel qui a agi étrangement toute la journée.

Il n'a cessé de passer ses doigts dans mes cheveux, de mordiller ma mâchoire en étant un peu plus souriant. Toujours dans le contrôle, mais avec moins de raideur. Il s'est amusé à souffler sur ma nuque, caresser mon dos et mes cuisses.

Et j'ai eu le droit à tout un tas d'obscénités chuchotées à l'oreille.

Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est moi qui l'ai repoussé toute la journée en appuyant sur la pédale de frein imaginaire dont il semble s'être débarassé.

Je ne vais pas baiser avec lui juste parce que monsieur a décidé que enfin, nous pouvions jouer à arracher nos fringues sans déclencher l'apocalypse.

Il m'a rejeté bien trop souvent pour que ce soit si facile, mais j'admet que ma frustration crève le plafond en repensant à hier. J'ai voulu passer la nuit avec lui, et j'ai pris quelques coups de chaud quand je me suis mis à le toucher.

Son corps constellé de cicatrices douloureuses, j'ai eu l'impression de sentir des émotions qui ne m'appartenaient pas. De la douleur en quantité, de la haine sans limite, de la peur à ne plus savoir qu'en faire et de l'affection pour la personne qui a dû en soigner.

À croire que je suis tombé dans un univers parallèle aujourd'hui.

J'ai fini par prendre la direction de ma chambre quand les deux autres abrutis se sont mis à se galocher comme des ados en chaleur.

Et maintenant, les gloussements de dindes de Léa dans sa chambre un peu plus loin m'empêchent de dormir.

Je vais les buter.

Ma frustration sexuelle atteint des sommets, mes montées d'adrénalines n'ont pas été assouvies depuis longtemps, et je pense que les balancer tous les deux par la fenêtre est une solution diablement tentante.

Dans le tee-shirt d'Ezequiel et sans rien d'autre qu'une culotte sur les fesses, je sors de ma chambre sur la pointe des pieds pour leur foutre une trouille bleue en hurlant.

Je m'approche avec discrétion, mais constate que la porte est entrouverte.

Les gloussements ont cessé pour laisser place à des bruits de soupirs charnels, de bouches qui s'embrassent et de gémissements étouffés.

Et quand j'ose un œil par l'embrasure, je pourrais presque rougir en voyant Ezra se placer dans le dos de Léa à genoux sur les draps.

Un gémissement puissant lui échappe quand il s'enfonce en elle brutalement, tirant sur ses cheveux pour la redresser en glissant son autre main devant elle.

Je déglutis, un frisson loin d'être désagréable me parcourt alors que le claquement de leurs peaux rempli l'atmosphère.

Moi qui essayais de calmer ma libido.

Sans vraiment réaliser ce que je fais, mes doigts glissent sur ma cuisse droite, relevant légèrement mon tee-shirt alors que Léa gémit plus fort quand Ezra la pilonne avec plus d'ardeur.

J'ai mon sextoy Roger dans ma valise.

Oui, il a un nom.

Je recule d'un pas en me disant que je vais devoir me soulager toute seule. Je sens mes lèvres intimes s'humidifier à mesure que je les regarde, et le deuxième pas que je fais me stoppe dans ma fuite.

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