Undream

Chapitre 24 - Une histoire de confiance

RIO

Dans une petite robe bustier beige qui comporte un décolleté aussi ravageur que ma frustration sexuelle en ce moment, je sirote un verre de whisky près du bar en observant les danseurs.

Le club est grand, un étage V.I.P est accessible par des escaliers. Les lumières flashys passent sur les danseurs qui sont dans un état de transe grâce aux petites pilules d'ecstasy, que certains s'échangent dans un baiser enflammé.

Des danseuses sur des podiums chauffent la foule, des couples dans des coins se touchent, et je suppose que les toilettes sont devenus un baisodrome.

Léa dans une robe rouge sang met le feu à la piste, se lâchant en dansant avec quiconque s'approche d'elle. Mais Ezra veille au grain. Dans une chemise blanche ouverte sur quelques boutons et son jean sombre, il dégage d'un simple coup d'œil ceux qui osent trop s'approcher d'elle.

Ce qui me fait sourire, car Ezra n'a jamais été possessif avec une fille. Je ne connais pas tout de leur relation, juste qu'ils se sont appréciés.

Même Goldy n'a jamais eu connaissance de ce petit coup de cœur.

Mon regard dévie sur la gauche là où se tient Ezequiel. Il porte une chemise bleu nuit, un pantalon cargo noir et boit une vodka de son air impassible.

Une jolie blonde à ses côtés tente d'accaparer son attention. Elle bat des cils au point que je la suspecte de pouvoir bientôt s'envoler, et se penche en avant pour exposer la générosité de ses seins.

Son regard dans le mien, j'ai envie de lui arracher son petit rictus narquois.

Je ne suis pas jalouse, mais je suis territoriale. Ce qui est à moi est à moi.

Sauf qu'Ezequiel n'est pas à toi duconne.

La main de la blonde glisse sur son bras, collant sa poitrine en cherchant toujours plus son attention alors que je serre mon verre au point d'en faire blanchir mes phalanges.

Il voit chacune de mes réactions, lit mes émotions avec facilité, et je sais que ça l'amuse autant que ça le consume.

J'avale le reste du liquide ambré d'un trait, et sourit en m'approchant d'une démarche lente. Je le vois observer le roulement de mes hanches. Ses yeux se perdent sur mes jambes nues mises en valeur par des talons aiguilles qui me font un mal de chien, mais qui font visiblement leur effet.

Bien que la blonde tente toujours sa chance en glissant sa main sur son torse, geste qui me fait immédiatement plisser les yeux, il ne semble pas le remarquer tant il est obnubilé à déshabiller mentalement ma silhouette.

Je souris lorsque j'arrive à sa hauteur, son regard qui se perd dans les profondeurs de mon décolleté pourtant moins fourni que celui de la fille à côté m'amuse. Il finit par remonter ses yeux dans les miens.

Je sens qu'il est tendu par le contact de cette main sur lui, mais il ne la retire pas.

Ce qui est passablement en train de m'agacer.

- On dirait que tu as trouvé une charmante compagnie pour t'occuper ce soir, dis-je avec un sourire légèrement crispé.

Oui, mon égo prend toujours un coup quand il me rejette.

Ça me gonfle.

- Pardon mais on était occupé là ! s'écrie l'inconnue en me toisant comme si j'étais un insecte.

Je tourne la tête vers la blonde, et vire sa main du corps d'Ezequiel qui a un léger sourire de coin. Je suspecte que le contact ne lui plaisait pas spécialement, mais qu'il le gardait pour simplement voir mes réactions.