Chapitre 29 - Le club et la tornade

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RIO

Depuis une semaine, j'ai deux colocataires envahissants chez moi. Ils sont atrocement bruyants, et c'est ce que j'adore chez eux.

Il n'y a presque plus de silence, et c'est ce dont j'avais besoin.

Même si je soupçonne ce petit con d'Ezra de très largement profiter de la situation. Il taquine Léa du matin au soir, l'appelle mon cœur avec un sourire niais, l'accompagne dans ses missions et lui prépare son café dès qu'elle est réveillée.

Elle a beau continuer de le repousser, il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'elle est loin d'être indifférente à ses efforts. Ayant compris que sa belle ne le croirait jamais sur la base de simples paroles, il tente par les actes de lui montrer qu'elle compte.

J'en suis presque jalouse que personne n'ai jamais fait ça pour moi.

Côté boulot / études, j'ai repris le travail avec Clive qui était bien plus ravi de mon retour que cette peste de Stacy.

Je la laisse croire que j'ai oublié le coup de la roue de moto.

La vengeance a meilleur goût quand elle est inattendue.

Du côté d'Ezequiel, on se croise en coup de vent. Il passe au bureau comme si c'était lui la tornade, pressé par le temps et complètement indisponible.

Stacy continue à battre des cils à chaque fois qu'elle le voit, mais c'est à moi qu'il adresse un clin d'œil discret quand son regard trouve le mien avant de s'en aller. On s'est envoyé quelques textos, il est pris par sa vie et moi par mes études qui, bien que presque terminées, nécessite encore un peu de boulot.

Selon mon prof, je suis trop perfectionniste.

Selon moi, je m'empêche de devenir folle.

Je n'avance pas sur la mort d'Amber, j'attends toujours qu'Ezequiel me décroche un entretien avec le directeur du club où elle aurait été vue plusieurs fois.

Je patauge, et j'ai vraiment l'impression d'être une amie de merde.

Debout dans la cuisine à boire ma bière, je lève les yeux au ciel en entendant les deux autres crétins se chamailler.

On est samedi soir, et je suis enfermée dans le même appartement que ces deux idiots dont la tension sexuelle finit par réveiller la mienne.

Je quitte la cuisine pour regagner le salon, et un haut le cœur me prend de façon complètement exagéré quand je vois Léa allongée sous Ezra, qui presse ses hanches contre les siennes.

- Vous n'allez quand même pas baiser dans mon canapé ?

Vu le coup de rein qu'Ezra vient de donner à Léa, si.

- Tu peux toujours regarder, ce ne serait pas la première fois. me nargue-t-il en tournant la tête.

Je ricane doucement en portant la bière à mes lèvres, il faudrait être taré pour refuser de les regarder baiser. Ils sont canons, chauds la braise et foutrement sensuels.

Dans son petit ensemble short et caraco en soie bordeau, Léa ferait bander un émasculé. Quant à Ezra dans son simple jogging gris et tee-shirt blanc, il pue l'envie d'elle à des kilomètres.

- C'est elle que je regardais, ça m'a rappelé des souvenirs.

Mon sourire étire celui de Léa pendant que j'attrape ma veste, bien décidée à ne pas les regarder baiser.

Elle m'envoie un clin d'œil complice alors que cet abruti nous regarde à tour de rôle.

- Je vous crois pas, vous me faites marcher.

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