Pdv de Djamila.
Le vent soufflait fort. Le bruit des valises roulant sur le sol parvenait à mes oreilles. Et devant mes yeux se trouvait l'aéroport international Felix Houphouët Boigny. Le jet de David venait d'atterrir il y a plus de dix minutes. Et avec l'aide des employés, nous dirigions vers la sortie. Je leur suis reconnaissante pour leur aide, car vu le nombre de valises qu'on avait, on y serait encore à l'heure où je vous parle. Faut dire que Diana nous avait plutôt gâté malgré le fait que je lui ai dit que nous reviendrons.
Arrivé à la sortie, une voiture nous attendait. Et devant celle-ci un homme en costard se tenait debout. Il avait l'air assez imposant. Il s'approcha calmement de nous après nous avoir remarqué. J'étais un peu confuse.
....: Bonjour madame, je suis Samir. Monsieur m'a chargé d'être votre chauffeur personnel pour toute la durée de votre séjour ici.
Djamila. Je lui avais dit ne pas en avoir besoin, mais bien sûr il ne m'a pas écouté encore une fois.
Zara. Ça t'étonne vraiment venant de lui ?
J'ai oublié de préciser, Zara était venu avec nous. Quand nous avons annoncé notre départ, elle avait insisté pour venir avec nous. Quand je lui ai parlé de son travail, elle avait l'air de n'en avoir rien à faire. Elle voulait tellement venir que je n'ai pas su comment lui dire non. De plus David était d'accord. Ce qui m'avait un peu surprise. Mais bon.
Nous étions rentrés dans la voiture après que Samir m'ait assuré que nos valises seront transportées dans une autre voiture. Je regardais les rues défiler devant moi. La nuit était déjà tombée, et tout était si lumineux. C'était magnifique à regarder. Ça m'avait manqué. Mon chez moi m'avait manqué.
Après quelques minutes, il dévia. Il s'était détourné du chemin qui nous emmènerait chez nous. Maintenant que j'y pensais, je ne lui avais pas donné l'adresse. Mais je pensais que David le lui avait déjà dit. Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Et ce n'est pas comme s'il allait prendre un raccourci ou quoi. Je connaissais, sans vouloir exagérer, tous les chemins qui menait à chez nous. Et clairement, le chemin qu'il venait d'emprunter n'était pas le bon.
Djamila. Ce n'est pas le bon chemin Samir.
Samir. Au vue de l'adresse que m'a donné monsieur, nous sommes sur le bon chemin.
Djamila. Pourtant je connais les routes menant à chez moi. Et celle-ci n'en fait pas partie.
Samir. Monsieur m'a dit de vous conduire dans le quartier de Cocody, n'est-ce pas là bas que vous vivez ?
Quoi ? Cocody ? Depuis quand est-ce que je vis dans un quartier de haut standing ? Et je ne suis pas au courant ?
Zara. C'est encore un coup de grand frère. Je me souviens l'avoir entendu au téléphone discutant avec un vendeur. On dirait que c'était pour acheter une maison dans ce quartier.
J'avais simplement soufflé. Plus rien ne m'étonnait venant de lui. Il a toujours agit comme il le voulait. Et j'étais toujours au courant à la dernière minute. C'est une fâcheuse manie qu'il a. Il évite toujours de m'en parler avant de peur que je refuse. Et puisqu'il ne peut pas me dire non.
Je n'avais plus dit un mot. Laissant Samir nous conduire tranquillement jusqu'à la demeure. Et après de longues minutes, nous étions arrivés. C'était vaste, sans grande surprise. Une entrée plutôt vaste, d'un côté il y avait une sorte de parking où se trouvait deux voitures, et de l'autre un petit jardin avec des chaises et une table ainsi qu'un couloir menant à l'arrière. Quand j'avais demandé où il menait, le gardien présent m'avait dit qu'à l'arrière il y avait une vaste cour où se trouvait la piscine, une terrasse et une espèce de balançoire. Chic. Et au milieu de tout ça, trônait une grande maison haute d'un étage.
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Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux
RomanceDjamila 22 ans en doctorat de droit des enfants vit avec ses cadets ainsi que son "père" dans des conditions médiocres. Elle travaille dur pour satisfaire ses cadets pour qu'ils ne manquent de rien. Mais une rencontre ajoutera autant de bonnes chose...