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Pdv de Zara

Heureusement pour nous, le boulot avait été fait le matin. Du coup je n'étais obligé de rester ou de revenir plus tard. J'avais mon après midi de libre avec ma belle sœur. La chance. Journée fille, wouhouuu.

Bon je disais ça mais je ne savais pas ce qu'on allait faire. Je n'y avais pas tellement réfléchi aussi. Du coup, on fait quoi? Bah ouais, c'est une énigme de ouf là. Je voulais qu'on s'amuse. Un truc qui allait nous plaire à toutes les deux. Je ne voulais pas qu'elle s'ennuie.

Zara. Dis Djamila, t'as envie de faire quoi?

Djamila. Oh je ne suis pas difficile tu sais. Et puis tu connais mieux les endroits que moi alors je te fais confiance.

Zara. Tu me mets dans un dilemme t'as pas idée. Il y a beaucoup d'endroits où on pourrait se sentir bien. Attends je sais. Et si on allait au spa et se faire une beauté?

Djamila. Au spa? Pourquoi pas. J'y ai jamais mis les pieds.

J'étais abasourdie, choquement choquée. Comment ça? Où était la blague? Non mais sérieux?

Zara. Tu te fous de moi là hein?

Djamila. Pas du tout.

Zara. Alors comment as-tu obtenu une peau si belle si t'es pas allé chez des professionnels?

Djamila. Mdr, en Afrique chaque femme est professionnel quand il s'agit de beauté. Je n'utilise que les produits locaux naturels, rien de plus.

Zara. Tu me fais marché. On est entre nous, je ne dirais rien à grand frère promis. Allez!!

Djamila. Mais c'est vrai.

Zara. J'y crois pas. Alors on abandonne le spa, je veux pas gâcher une si belle peau avec un excès de traitement.

Djamila. Alors où allons-nous?

Zara. Je sais. Il y a une terrasse pas très loin avec vu sur la mer et sur les beaux garçons en maillots.

Djamila. Pas possible cette fille.

Zara. On va y aller et discuter je veux que tu me racontes tout. Je veux te connaître.

Djamila. C'est comme tu veux.

Une chose de faite. J'allais apprendre beaucoup de choses, c'était mon aînée alors elle pouvait me donner de bons conseils pour séduire. Et aussi comment m'occuper d'un mec. Mais mieux, j'allais apprendre à la connaître elle. Son enfance, son adolescence, et tout le reste. J'étais sûr qu'à un moment de sa vie, elle avait fait des conneries. Elle avait déconné. Ou qu'elle avait été rebelle et tout. Et si elle me disait que non, j'aurai du mal à y croire. On avait tous déconné à une période dans notre vie avant d'être adulte. On est humain, elle aussi wesh donc...

Après quelques minutes, on y était enfin. La place était assez bondée. Normal, il faisait chaud. J'avais moi aussi envie d'aller me baigner. Mais pas de maillot. Eh ouais, l'erreur du siècle. Comment j'ai pu sortir sans maillot wesh? Mais bref, passons. Djamila et moi nous étions assises à la terrasse, avec vue sur ce qui se déroulait sur la plage. La serveuse était venue prendre nos commandes, et les avait apporter quelques minutes plus tard.

Après avoir bu une gorgée de mon verre, j'avais posé mes yeux sur Djamila. Oh je sentais que j'allais apprécier cette journée. J'allais tellement apprendre. J'étais excité comme un enfant le matin de Noël. Ou comme un scientifique sur le point de faire une nouvelle découverte qui va changer le monde. J'exagerais pas. J'étais grave excitée.

Zara. Alors Djamila on peut commencer l'interrogatoire.

Djamila. J'ignorais que t'étais de la police.

Zara. Tu sais de quoi je veux parler. Raconte moi tout. Je veux tout savoir.

Djamila. Comme?

Zara. Est-ce que t'as au moins déconné une fois, sérieux? Ton calme est vraiment flippant.

Djamila. Mdr eh bah non je ne pense pas.

Zara. Non mais arrête. On est entre nous frère.

Djamila. Sérieusement je n'ai pas déconné. J'avais pas vraiment le temps tu sais.

Zara. Sérieux, alors là je suis scotché. Mais pourquoi?

Djamila. Bah parce que j'étais la seule femme de la maison. Nos parents ont démissionné de leur rôle depuis longtemps tu sais. Ma mère vivait sa vie, mon père vivait avec ses bières. La seule chose bien était qu'ils nous laissait au moins de quoi nous nourrir. Du coup j'étais à la fois la mère et le père pour James et Charlotte. J'avais pas le temps de faire une crise d'adolescence ou autre.

Zara. Je vois, t'as été un peu obligé de devenir adulte plus tôt que prévu.

Djamila. C'est exact. Quand Mia est née, les choses ont commencé à tourner, dans le mauvais sens. Je me retrouvais à m'occuper d'un bébé, de James, de Charlotte, de la maison et de mes propres études. Quelques temps après notre est partie vivre sa vie. Et notre père était de plus en plus accro à l'alcool. Il dépensait tout son fric là dedans. J'ai du faire quelques petits commerces pour avoir à manger. Une chance qu'on était tous dans une école publique.

Zara. Elle en a du culot votre mère pour vous laisser comme ça, sans être impolie hein. Mais pourquoi est elle partie d'abord?

Djamila. Elle disait que cette vie ne lui convenait pas. Qu'elle méritait mieux, et qu'elle en avait mare de la pauvreté.

Zara. Et elle est partie laissant ses enfants, sans remords? Incroyable.

Djamila. C'est pas comme si elle avait énormément participé à notre éducation aussi.

C'était incroyable comment les humains étaient des égoïstes et ne voulaient satisfaire que leurs intérêts propres. Comment une mère, normalement constituée, pouvait laisser ses enfants comme ça? Et s'en aller comme si de rien était? Juste parce que la vie qu'elle avait ne lui plaisait pas. Je comprenais le fait qu'elle ne voulait pas vivre dans la pauvreté. Qu'elle voulait une vie à l'aise et meilleure. Mais de là à délaisser ses enfants, n'était-ce pas un peu trop?

Zara. Et a-t-elle réussi à avoir une meilleure vie? Est-elle revenue vous voir? Vous a-t-elle au moins contacté?

Djamila. Quelques années après son départ je l'ai revu dans le resto où je bossais. Elle était en compagnie d'un homme, et elle a fait comme si elle ne me connaissait pas alors j'ai fait pareil. Elle vivait désormais la vie qu'elle voulait, je voulais pas la lui gâcher.

Zara. Je ne suis pas bien placé pour juger, je ne suis pas Dieu. Mais c'est le genre de femme qui ne devrait pas avoir d'enfants.

Je savais que j'allais apprendre des choses, mais j'étais loin d'imaginer que ce serait ce genre de choses. D'un coup je me sentais triste pour elle et ses cadets. Ils n'avaient pas été gâtés par la vie hein.

Zara. Mais bref, oublions ça. Maintenant je veux que tu me racontes ta relation amoureuse. Avant mon frère, t'as bien connu un mec non?

Djamila. Oh ça.....

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Voilà la suite tant attendue. Ça me fait une épine en moins.😩
Je retourne terminer les autres chapitres😪

Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant