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Pdv de James

7h et Djamila était toujours dans sa chambre. J'avais peur. Très peur. Il lui était peut-être arrivé un truc. Ou elle s'était encore évanouie comme la dernière fois. Vous savez quoi, je vais aller la voir. Je me rends dans sa chambre et la trouve assise sur le sol, le regard rivé sur un point imaginaire. Elle regardait dans le vide. La voir comme ça était étrange et inquiétant. D'autant plus qu'on ne pouvait pas savoir à quoi est-ce qu'elle pensait. J'aurai tout donné juste pour savoir ce qu'elle a dans la tête. Pour savoir le genre de choses qui lui met dans un tel état. Elle avait beaucoup changé depuis. Elle était présente sans l'être. Je sais c'est compliqué à comprendre mais, je ne vois pas comment le dire simplement. J'avais l'impression qu'elle n'existait plus du tout. Et je sais que ce n'est pas à cause de Daniel qu'elle est ainsi. Non lui ce n'est qu'un détail. Mais la perte de l'enfant, ça, je pense qu'elle ne réussira jamais à le surmonter. Mais j'espère qu'elle y arrivera.

James. Salut, tu vas bien?

Djamila. T'es pas censé être en cours toi?

James. Je ne commence pas avant 13h alors. Djamila...

Djamila. Ça va, je vais bien James.

James. Pourtant sur ton visage il est écrit autre chose.

Djamila. Tu parle le langage corporel maintenant?

James. Non, mais je connais ma sœur.

Elle a soufflé un bon coup, puis elle a levé la tête pour me regarder. Avez-vous déjà ressenti ce sentiment étrange? Le sentiment d'inexistence quand vous regardez quelqu'un dans les yeux? Moi c'est ce que je ressentais quand je la regardais. Elle n'existait plus, j'en avais bien l'impression. Faut croire qu'il en faut peu pour arracher l'âme d'une personne.
Je me sentais coupable de ce qui lui arrivait. Pourquoi je ne me suis juste pas interposé entre elle et lui? Parce que je voulais son bonheur. Mais à quel prix? Au prix de son âme? De sa joie? De son sourire? Je crois que j'ai fait le mauvais choix en la laissant sortir avec lui. Mais il était tellement convaincant quand il me disait qu'il était fou d'elle. Et je voyais bien cet amour dans ses yeux à elle. Je voulais juste qu'elle soit heureuse, qu'elle surmonte ce passé et tout le reste. Mais j'ai foiré, tout foiré. Super hein.

Djamila. James, tu crois que je suis une mauvaise personne?

James. Hein, quoi? Bien sûr que non et tu le sais.

Djamila. Je n'en suis plus trop sûr.

James. Dis pas n'importe quoi. T'es la personne la plus gentille, attentionnée, compréhensive, attentif que je connaisse. En bref, t'es une bonne personne Aya.

Djamila. Alors pourquoi faut-il que je souffre toujours?

Elle m'a regardé dans les yeux, avec un calme déconcertant, froid. J'avais l'impression de parler à un bloc de glace. Et merde.

James. Tu peux me dire ce qui t'arrive? Tu te morfond à longueur de journée, tu te blâmes pour une erreur que tu n'as pas commise. C'est lui qui t'a trompé Djamila. Alors arrête. Moi je veux retrouver ma sœur, celle qui était pleine de joie et tout. C'est juste ce que je veux.

Djamila. Et tu crois qu'elle existe toujours c'est ça?

James. Me force pas à te donner une gifle Aya. Réveille toi bordel. Les mecs y'en a plein. Et concernant le bébé je comprends ta douleur, mais ce n'est pas avec cet état d'esprit qu'il reviendra dans ton ventre. C'est pas toi qui nous répète tout le temps que, les événements de la vie sont là pour nous rendre plus fort, et pas pour nous détruire? Et si tu suivais ton propre conseil d'abord, hum?

Djamila. Hey gueule pas, je ne suis pas ton gosse.

James. Tu te comporte comme si tu l'étais pourtant.

Je vous jure que si elle continue, je vais lui foutre ma main dans sa gueule à celle là. C'est notre grande sœur et on a besoin d'elle. Si elle tombe, alors nous on est fichu c'est clair. Je souffle et me mets à côté d'elle. J'attrape sa main et la regarde droit dans les yeux.

James. Si toi tu baisses les bras, et que tu ne t'accroches pas. Comment Mia et moi allons faire? Dis-moi. As-tu oublié que tu es celle sur qui nous sommes accrochés?

Djamila. Non je n'ai pas oublié.

James. Alors je t'en prie, n'abandonne pas. On a besoin de toi nous. S'il te plaît.

Djamila. Je sais, je suis désolé.

Elle m'a serré dans ses bras tellement fort, que j'ai cru que j'allais m'étouffer. Mais après je n'allais pas m'en plaindre hein. Je l'ai laissé se faire plaisir et se blottir dans mes bras. En vrai j'étais un peu le grand frère ici étant le seul garçon.

James. Finalement je crois que tu devrais me vendre ton droit de naisse.

Djamila. Alors là tu rêve Bilion.

James. Non mais parce que je joue bien le rôle de l'aîné. Je dis ça je dis rien hein.

Djamila. Tu sais quoi, dégage de ma chambre avant que je ne te balance par la fenêtre.

James. Tu m'aimes trop pour le faire.

Djamila. Compte pas trop là dessus, petit frère.

Ouais, là je la retrouvais. Ma grande sœur chérie. J'ai rigolé et elle n'a pas tardé à me suivre. Et nous voilà parti pour un fou rire monumental. Ça faisait longtemps dis donc. Puis la porte s'ouvre sur Monica et Charlie son fils. Il savait déjà se tenir sur ses deux jambes et marcher. Alors chaque fois qu'il venait à la maison, la première personne vers qui il courrait c'était Djamila. Alors je vous laisse imaginer le sprint qu'il a fait pour se jeter dans ses bras. Ce gosse est un corrompue moi je vous le dis.

Monica. Eh bah la journée elle commence bien dis donc.

James. Et toi qu'est-ce que tu fais ici à 7h? Samuel t'as mis à la porte?

Monica. Très drôle. Je passais par là alors je suis venu dire bonjour et dire à ta sœur que ce soir, on se fait une sortie entre fille.

James. Monica tu es une mère au foyer, les boîtes de nuit tu devrais oublier.

Monica. Regardez moi ce jaloux. On ira pas en boîte idiot. Mais dans un resto que je viens de découvrir.

James. T'es bisexuel maintenant pour donner rencard à ma sœur?

Monica. Eh Seigneur, pourquoi l'enfant ci est trop bête même.

Djamila. Ça suffit vous deux, vous me cassez les oreilles. Et Monica, je crois pas que je sortirais ce soir...

Monica. Est-ce que j'ai demandé ton avis? Non alors tu viens c'est tout.

Puis le portable de Djamila se mit à sonner. Elle regarde et raccroche aussitôt. Mais le numéro rappelle et elle raccroche encore. Mais tellement la personne est têtu, elle rappelle. Alors je prends le portable et regarde le nom inscrit : David. Il existe toujours lui? Je l'ai regardé et je savais qu'elle n'avait pas envie de répondre. Mais lui, il ne cessait d'insister...

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Inchallah au prochain chapitre je mets une photo de David. J'ai dit inchallah deh😅

Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant