58

235 22 16
                                    

(Zara Kante en média)

Pdv de Djamila.

L'ambiance était palpable. Froide et remplie de haine. Je ne pensais pas que un frère et une sœur pouvait autant se détester. J'avais même l'impression que, la haine que James ressentait pour Charlotte n'était rien comparé à celle que je voyais dans leur regard.

Il ne se supportait pas. Le simple fait d'être dans la même pièce était dérangeant. Ça leur donnait des allergies. Bon après je ne sais pas si j'exagère, mais en tout cas j'essayais d'expliquer ce que je voyais, et ce que je ressentais. Chaque fois qu'ils se regardaient, chaque qu'ils discutaient entre eux, j'avais l'impression qu'il n'y avait qu'un seul sentiment qui les unissait, la haine. Oui la haine. Je ne savais pas qu'elle en était la cause, mais j'imaginais que c'était un truc grave. Quelque chose que l'un d'entre eux n'aurait jamais du faire. Je n'allais pas me creuser la tête pendant longtemps. Je n'aurai qu'à demander à David, en fin s'il veut m'en parler.

....: Quelle ambiance.

On s'était tous retourné, le regard sur la porte principale. Une belle jeune fille se tenait debout, vêtu d'un short jeans, un crop top et des basket. Elle avait des tresses africaine sur sa tête, les yeux marrons, la peau mate. Elle était magnifique. Je crois que c'est elle Zara, enfin j'imagine.

Diana. Te voilà enfin. T'en as mis du temps.

Zara. Oui désolé. Mon grand frère chéri.

Elle avait couru pour le prendre dans ses bras et le serrer fort. Sur le coup j'étais un peu jalouse. Hey y'a quoi même. Je sais c'est sa sœur, mais n'oubliez pas que c'est aussi mon mec keh.

David. Qu'est-ce que tu faisais?

Zara. Moi aussi je suis contente de te revoir.

David. Mouais, répond.

Zara. La séance photo a duré un peu plus longtemps que prévu. Désolé.

David. Tu aurais au moins pu prévenir. Tu crois pas?

Zara. Oui ça ne se reproduira plus. Mais qui vois-je. Grande sœur...

Jeanne. Épargne moi ton chéri tu veux. Assieds-toi. Ton chère frère ne voulait pas commencer sans toi.

Zara. Toujours aussi aimable à ce que je vois.

Elle s'était assise sur une chaise juste en face de David. Le dîner pouvait enfin commencer. Mais espérons que cela se passe dans la bonne ambiance. Oui vraiment j'espérais. Je n'avais pas envie d'assister à une autre dispute.

Aux premiers abords, Zara me semblait très aimable et gentil. Elle était comme sa mère. Toute souriante. Elle était aussi toute mimi. Pendant le repas je l'ai surpris en train de faire des grimaces avec Mia. Comme quoi même à 21 ans on restait un enfant dans l'âme. C'était trop drôle. Je me retenais du mieux que je pouvais. Mais je sentais que j'allais bientôt craqué. Mais heureusement le dîner n'avait pas été long.

Depuis notre arrivée, James avait été très silencieux. Il discutait peu avec tout le monde, ce qui était assez étrange. Il observait sûrement. Il observait le comportement de chacun, la façon d'être de chacun d'entre eux. Djenaba elle s'était compréhensible. Elle se sentait un peu gênée. En plus elle rencontrait ces personnes pour la première fois, comme nous tous. Alors c'était normal. Quant à Mia, oh elle, elle s'était déjà fait une pote, deux même je dirais. Diana et Zara. Elles s'entendaient très bien. Bous savez les petits enfants se font facilement des amis. C'était naturel chez eux.

Ensuite, épuisés, Mia, James et Djenaba étaient allés se reposer. Je sentais qu'ils allaient dormir pendant de longues heures ceux là. Pas étonnant. Ils devaient être lessivé après le voyage et tout le reste.
David était allé prendre sa douche et était revenu au salon. Il ne restait plus que nous les adultes quoi.

Zara. Dis donc, vous avez oublié de me présenter cette belle femme.

Ah oui c'est vrai. Dès que le repas était fini, on avait juste discuté comme ça. Elle ne connaissait que mon nom.

Diana. C'est ta belle sœur.

Elle m'avait regardé, elle aussi. Mais son regard était différent. Elle avait ensuite sourit avant de regarder son frère.

Zara. C'est pas gentil ça. Je viens et on ne me présente même pas ma belle sœur comme il se doit. Quelle famille de tarés. Bref, moi c'est Zara, la petite dernière.

Djamila. Oui je sais, ravi de pouvoir enfin mettre un visage sur ton prénom.

Zara. Ravi de te rencontrer aussi. Dis donc grand frère tu aurais du me prévenir que tu ramenais ta femme. J'aurai annulé ma séance rien que pour attendre sa venue. Dis...

Jeanne. Me dis pas que tu crois vraiment que c'est sa femme?

C'est une bonne casseuse d'ambiance elle. Qu'est-ce que je lui ai fait. Je venais juste d'arriver. La seule chose que j'avais fait, c'était lui dire enchantée. Rien de plus. Était-ce une erreur?

Zara. Que veux-tu dire par là?

Jeanne. Soit pas si bête Zara. Regarde la bien et tu sauras que c'est le genre de fille qui court après le fric.

Diana. Jeanne je t'ai déjà dit de réfléchir avant d'employer tes mots.

Jeanne. Je ne dis que la vérité.

Zara. Désolé mais je ne vois rien. Tout ce que moi je vois, c'est une belle femme qui a de l'amour à donner. Je crois même qu'elle s'en fout du fric.

Jeanne. C'est confirmé tu es vraiment idiote. Elle pue la pauvreté. Tout ce qui l'intéresse c'est l'argent de notre famille. Rien de plus. Sinon pourquoi aurait elle accepté de sortir avec lui? Par amour? Tu rêves.

A ce moment là, j'avais juste envie d'aller me coucher. J'étais épuisée. Ce n'était que par pur respect que j'étais restée là avec eux. Sinon pas je serai en train de ronfler sur l'énorme lit de la chambre de David. Mais non, me voilà assise là, à entendre cette fille m'insulter, me traiter comme une moins que rien, sans rien dire. Je vais dire quoi même? Si je parle je risquais d'être impolie. Mais elle même elle n'était pas polie deh. Alors pourquoi me retenir?

David. Contrôle tes paroles, c'est de ma fiancée que tu parles.

Jeanne. Regarde la réalité en face David, la seule fille qui t'aimait vraiment, tu l'as jeté comme un vulgaire torchon.

David. Maman, dis-lui de se taire, je ne vais pas me contrôler longtemps.

Jeanne. Tu veux me frapper? Vas-y fais le.

David. Ne me tente pas. Tu sais bien que je n'aurais aucun scrupule à te tabasser.

Jeanne. Je veux juste te montrer la réalité petit frère.

Il avait soufflé, comme s'il était essoufflé et qu'il reprenait son souffle. Comme s'il se retenait de quelque chose. Je préférais en rester là et m'en aller. J'en ai déjà vu de toutes les couleurs avec Charlotte, alors elle, c'est juste une chienne qui aboie, mais ne mord pas.

Zara. Tu sais que t'es une casseuse d'ambiance toi? Tu installe un silence glacial et énervant partout où tu vas.

Jeanne. Je vois que l'impolitesse est contagieuse.

Zara. Tu es en train d'insulter la femme de notre frère sans te soucier de ce qu'elle pourrait ressentir. Tout simplement parce que grand frère n'a pas voulu de ton amie comme épouse? Avoue que c'est à cause de ça.

Jeanne. Tu racontes n'importe quoi.

Zara. Si c'est à cause de ça. Et heureusement qu'il ne l'a pas épousé. Ton amie était une vraie pute.

Jeanne. Je ne te permets pas.

Zara. Comme toi, je dis juste la vérité.

Elle avait du répondant cette petite. Ça me ferait presque rire cette situation. Mais je voulais dormir, rien d'autre.

Djamila. Excusez-moi, je vais aller me coucher....

______________________________________

Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant