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Pdv de Zara

Elle s'était levée, l'air fatigué. Après c'était compréhensible. Ma chère sœur Jeanne, était une femme pas très sociable et pas très appréciée. Fallait juste voir comment elle traite ses employés et les gens autour d'elle pour le savoir. Des fois, j'ai du mal à croire qu'on est sœur. Maman était une femme adorable et très sociable. Moi aussi, enfin je le dis. Et David....bon lui c'est une exception. Il est comme il est depuis son enfance. Je l'avais connu comme ça. Mais lui au moins, il savait faire la part des choses, et être sociable quand il le fallait.

David était sur les nerfs. Mais il culpabilisait aussi. Normal, sa meuf était en train de se faire insulter par sa sœur. J'étais sûr qu'il pensait que c'était de sa faute.

Diana. Djamila je m'excuse pour le comportement de ma fille...

Jeanne. Pourquoi tu t'excuse même? J'ai simplement dit la vérité.

Diana. Ferme là Jeanne. Tu en as assez dit je pense.

Djamila. Elle a raison sur un point. Vous n'avez pas à vous excusez. Bonne nuit.

David. Djamila...

Djamila. Ce n'est rien, je veux juste dormir. Le voyage m'a épuisé. A demain.

Je regardais la pauvre jeune fille s'en aller, jusqu'à ne plus l'avoir dans mon champ de vision. Ah lala. Son séjour ici ne va pas être de tout repos. Avec Jeanne qui ne sait pas se taire, ça va être dur.

J'ai soufflé d'exaspération et de fatigue. J'étais fatigué de tout ça. Chaque fois que Jeanne et David était dans la même pièce, la tension devenait très palpable et tendue. Et les personnes qui avaient le malheur d'être dans la même pièce, subissaient une grosse pression. Moi la première. Et je déteste avoir de la pression sur les épaules. Ça fait vieillir, beaucoup trop vite d'être trop stressé.

Et puis je ne comprenais pas pourquoi ils ne se supportaient pas. Ils étaient frère et sœur. Même père et même mère. Avec moi c'est normal. Elle m'a toujours dit que, ce n'est pas parce qu'on a la même mère qu'elle va être comme une véritable sœur pour moi. Quand j'étais enfant, cette simple phrase suffisait à me faire pleurer. Mais avec le temps, j'ai appris à ne pas l'écouter tout simplement parce que, David était là. Mais quelle était la raison, qui la poussait à être si désagréable avec lui?

David. Pourquoi l'as-tu appelé maman?

Diana. C'est ta sœur, j'ai jugé bon qu'elle est le droit de rencontrer ta partenaire.

David. Peut-être mais ce n'était pas une bonne idée.

Diana. David, sois pas si désagréable.

David. Tu plaisantes j'espère? Entre elle et moi, c'est moi que tu trouves désagréable?

Jeanne. Écoute, si elle se sent vexé, c'est que j'ai simplement touché un point sensible. J'ai dit tout haut, ce qu'elle voulait cacher. C'est tout.

Zara. N'en rajoute pas plus tu veux. Tu en as déjà assez fait.

Jeanne. On t'a rien demandé toi.

Zara. Comme si on t'avait demandé à toi de parler.

Jeanne. Non mais t'es culotté pour me parler sur ce ton.

Zara. Je suis pantaloté même si tu veux. T'as pas le droit de cracher sur l'enfant des gens de cette façon. Encore que tu crache sur moi, ok j'ai l'habitude avec toi. Mais elle, elle n'a rien demandé. Ce n'est pas de sa faute si grand frère a posé ses yeux sur elle. Au lieu de te taper l'incruste dans le couple des autres, trouve toi un mec, et construis ton couple. La vieillesse te guette.

Elle s'était tournée vers moi et m'avait lancé un regard de mort. Hey je suis désolé, moi aussi je dis seulement la vérité. Elle est déjà dans la trentaine et rien. Même pas un copain, une mauvaise relation, ou même une fausse couche. Je ne dis pas que c'est obligé, mais quand même.

Jeanne. Dîtes moi que je rêve. Tu...

David. Ferme là Jeanne. J'en ai mare d'entendre ta voix.

Diana. C'est bon ça suffit comme ça. Il y a des invités à la maison je vous rappelle.

Jeanne. Et alors?

....: Eh bah dis donc.

On s'était tous retourné vers la même chose ou plutôt la même personne. Le mec qui était venu avec eux se tenait là devant nous, les bras croisé, le dos contre le mur. Je crois qu'il s'appelle James. Oui c'est ça. Beau gosse. S'il était un peu plus âgé, un peu grand et aussi baraqué, il serait mon genre de mec.

David. Je croyais que tu dormais.

James. Et moi je croyais que tout se passerait pour le mieux.

Jeanne. C'est qui encore celui là?

James. Celui là comme tu dis, est le frère de celle sur qui tu viens de cracher. Et contrairement à ma sœur, je ne suis pas très poli.

David. Je gère la situation, t'en fais pas.

James. Tu gères rien du tout. Si on m'avait dit qu'en venant ici, ma sœur serait traité ainsi, j'aurai tout fait pour qu'on reste chez nous. Vaut mieux encore supporter l'impolitesse de Charlotte. On a l'habitude. Bonne nuit.

Et il était reparti. Il mâche pas ses mots le mec.

Jeanne. Je rêve, le respect est mort. On reçoit cette chose chez nous, et c'est comme qu'il nous parle?

J'ai pas compris comment, ni quand, mais un bruit a retenti dans toute la pièce. Puis c'était le silence. David se tenait debout devant Jeanne qui tenait sa joue, l'air étonné. Genre elle est choquée? Moi je m'y attendais. David n'était pas le genre de mec patient. Entre la ligne de départ et la ligne d'arrivée, les limites de sa patience se trouvaient à un centimètre de la ligne de départ. Eh oui.

David. Sincèrement, on se serait passé de tes commentaires et aussi de ta présence. La seule raison pour laquelle j'accepte que tu reste ici, c'est parce que maman le veut. Si ça ne tenait qu'à, tu n'aurais même pas mis pied ici. Grande sœur ou pas, réfléchis aux mots que tu emploies quand tu parles de ma meuf. La prochaine fois je ne crois pas que je vais juste me contenter de te donner une baffe, non. Alors fais gaffe...

Espérons qu'elle ait compris. Oui espérons....

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Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant