XVII

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Pdv de Djamila.

Le regard vide pourtant rivé sur Mia qui dormait dans les bras de Monica, j'attendais les médecins depuis plus de deux heures déjà.
Le soleil de midi avait diminué d'ampleur et le vent à la fois chaud et peu frais de l'après-midi était présent. Les gens entraient et sortaient de l'hôpital avec soit le sourire, soit de la tristesse de la peine.

Je veux voir mon petit frère. Lui qui me fait tant rire, lui qui trouve les mots exacts pour me réconforter. Lui qui m'aide à m'occuper de Mia, lui qui est l'homme de ma vie. James à toujours été serviable depuis son enfance. Il a toujours aimé rendre service aux gens tant qu'il voyait sur leur visage un sourire. Ça le rendait heureux à son tour. S'il mourait, je ne sais vraiment pas ce que je deviendrai, ou même ce que je ferai. Il est bien trop important pour moi, pour nous.

Une fille entra toute paniquée et croisa mon regard. Quand nos regards se croisèrent elle compris que c'était une situation critique. Elle remua la tête d'elle même avant de s'avancer vers moi au bord des larmes, la voix toute rouillée me demandant ce qui était arrivé vu que je l'avais appelé de toute urgence.

Djamila. Il a eu un accident et jusqu'à lors, nous n'avons aucune nouvelle. Je sais que t'aime mon frère Djenaba et qu'il compte énormément pour toi, c'est pourquoi je t'ai appelé.

Djenaba. Ils ne vous ont rien dit? Même pas un mot?

Djamila. Non rien du tout.

Ses larmes coulèrent à flot. Je la pris dans mes bras pour essayer de la calmer, mais j'avais oublié que moi-même aussi j'avais mal, et que j'avais très envie de pleurer, mais je me retenus.

Il était désormais 17h et toujours aucune nouvelle ce qui m'inquiétait encore plus. Pourquoi prennent-ils autant de temps pour nous dire s'il va bien ou alors non? J'en avais mare d'attendre, je ne supportais pas cela, surtout pas dans ce cas là.
J'étais au bord du gouffre et je sortis prendre l'air car j'avais l'impression d'étouffer là dedans. J'y restai au moins pendant plus de tente minutes avant de retourner, mais un bras me stoppa. Le visage de Daniel apparu dans mon champ de vision.

Djamila. Que fais-tu ici?

Daniel. C'est Monica qui m'a appelé de toute urgence. Elle avait peur que tu fasse une bêtise peut-être.

Djamila. J'avais juste besoin d'air.

Daniel. Pourquoi tu ne m'as pas appelé? Je serai venu aussitôt et tu le sais.

Djamila. Sur le coup je n'y ai pas pensé. Désolé.

Il me regarda un moment avant de me prendre dans ses bras et de me serrer très fort. Son parfum ainsi que la chaleur de son corps semblaient m'apaiser un peu. Et je ne voulais pas quitter ses bras. Je voulais rester là, juste comme ça, dans ses bras qui me faisait un peu oublier ma douleur pendant ne fusse que de petits instants.

Daniel. Tu sais que tu peux pleurer, t'es humaine et tout le monde comprendra. Ne te renferme pas sinon t'auras encore plus mal que maintenant.

J'ai fermé les yeux et je me suis laissé aller. J'ai pleurer comme je ne l'avais jamais fait auparavant pendant qu'il essayait de me consoler du mieux qu'il pouvait, et ça marchait. Mes tremblements diminuaient et mes sanglots ne s'entendaient plus. J'enlevai ma tête de son torse et essuyai mes larmes, mais il le fit pour moi avant de me donner un baiser sur les lèvres, me disant que tout irait bien.

On repartit rejoindre les autres et on trouva le docteur qui semblait me demander. Je m'approchai d'un pas rapide et lui bombardai de multiples questions. Il me demanda de me calmer et de le laisser répondre.

Docteur. Votre frère va très bien, preuve que c'est un battant. Et oui vous pouvez aller le voir mais ne le bousculer pas trop. Oh et voici la facture pour les soins et l'hospitalisation pour les 10 jours qu'il passera ici.

Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant