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Pdv de Djamila.

Dîner romantique. Voilà ce que je faisais ce soir. Et comme toujours, je ne savais pas quoi faire. Et encore moins quoi mettre. Je regardais mon garde linge et il me regardait. Depuis une heure on se regardait. On se comtemplait, on apprenait à mieux se connaitre lui et moi. Qu'est-ce que je raconte. Je délire complètement. Je retourne m'asseoir sur mon lit fatiguée. Encore un peu et j'aurai cru que ce dressing me parlait.
Et puis pourquoi je m'inquiétais? C'est pas comme si il ne m'avait jamais vu carrément débraillée. Bon pas complètement. Il ne m'a jamais vu en pagne, ou encore avec les cheveux dans tous les sens. Et heureusement. Bon bref je porterais ce qui tombera sur la main. De toutes les façons, je m'en fiche un peu. Donc. Je décide de prendre finalement un jeans noir, un haut léger peu transparent blanc, sous lequel je mets un vêtement noir. Et mes fidèles baskets noirs. J'ai bien plus de paire de baskets que des paires de talons ou sandales. J'ai une paire de talons que Monica m'a offert. Mais elle pourrie depuis deux ans dans mon placard. Ces chaussures sont des instruments de tortures, rien de plus.

....: Djamila je... Tu sors?

Djamila. A ton avis Mia?

Mia. Répondre à une question par une autre question à ne mènera nul part.

Djamila. J'ai l'impression d'entendre une fille de mon âge. Non mais je rêve.

Mia. Dis tu vas où? Encore avec Daniel?

Djamila. Ouais, encore.

Mia. Tu vas enfin accepter de l'épouser ?

Djamila. Je réfléchi toujours pour le moment.

Mia. OK jeune fille, on doit discuter toi et moi sur ton futur.

Djamila. Au secours ma sœur veut prendre mon droit de naisse. Tu sais toi et moi on aura cette discutions quand t'auras 20 ans ou plus. Et ce sera moi qui te dira ça.

Mia. Oui mais en attendant, je commence.

Djamila. Écoute on en reparlera à mon retour promis.

Mia. D'accord. Au fait, je venais te dire que je crois que papa se souvient qu'il a des enfants, il veut te voir.

Djamila. Ok ça sent pas bon.

Mia. Je ne te le fais pas dire. J'ai été choquée quand il m'a appelé par mon nom. Il s'en souvient putain.

Djamila. Cesse de passer tes journées avec James quand il a des problèmes. Tu apprends trop de mots qui nuisent à ta santé mentale.

Mia. J'ai entendu bien pire depuis le début de mon existence.

Je me contente de rigoler avant de sortir de la chambre.
Rien allait. Quand notre père se souvenait de notre existence ce n'était jamais bon. Pour nous en tout cas. C'est d'ailleurs une choses qui n'arrivait que rarement. Soit il n'avait plus de sous pour sa bière, soit...bah non c'est la seule raison que je trouve. Mais s'il compte sur moi pour lui donner des sous, il rêve complètement. Je ne dépenserai pas l'argent que je gagne durement pour acheter de l'alcool à un père qui avait déjà démissionné de ses fonctions de parent. Jamais. Arrivé au salon, je l'ai trouvé assis, l'air sérieux. Sérieux?! Première chose choquante. Il n'avait pas sa bouteille ou son verre de bière, deuxième chose choquante. Enfin, il était sobre, troisième chose choquante. On est en situation de crise extrême, mon père est sérieux et sobre en plus de ne pas boire de l'alcool. C'est un danger, je sens que l'Apocalypse est dans quelques instants là.
Je m'assois juste en face de lui, les bras croisés, attendant une quelconque réaction de sa part. Il ne disait rien, je décidais alors d'engager la conversation.

Djamila. J'écoute ce que tu as à me dire.

Papa. Tu as plus de 22 ans tu le sais ça?

Djamila. Non sans blague, c'est vrai?

Papa. Tsuip, au lieu de rester là à être insolente, tu devrais te trouver un foyer.

Mais alors là j'avais ris, mais de ouf. J'étais au bord de l'étouffement. Sans déconner c'est lui il me parle de mariage?

Djamila. Tu viens maintenant me parler de mariage? Laisse-moi deviner, tes économies pour acheter tes bières sont presque à sec?

Papa. Aya, je ne suis pas ton égal.

Djamila. Pardon ne m'appelle pas Aya. Tu n'as plus ce droit là. Et tu n'as plus aussi le droit de te mêler de ma vie privée. Je me marie si je le veux.

Papa. Aies un peu honte. Ta petite sœur c'est mariée avant toi, elle a divorcé et toi t'es toujours pas mariée. La honte Djamila.

Djamila. Ne me parle pas de honte, toi-même tu ne sais pas ce que c'est. Le mariage de Charlotte a pris fin parce qu'elle était trop pressée, mais aussi indigne. C'est elle qui a mis la honte sur nous. Alors c'est avec elle que tu dois parlée de la honte pas moi.

Il se lève prêt à venir me donner une gifle. Mais à peine avait-il levé la main que je l'avais arrêtée. J'ai déjà passé l'âge. Oui on doit respecter les aînés, mais certains d'entre eux ne méritent pas notre respect, car ils ne se respectent pas eux-mêmes.

Djamila. Je ne suis plus une enfant sur qui tu pouvais te défouler.

Papa. Djamila, trouve toi un mari, sinon je le ferai moi-même.

Djamila. Le mariage forcé garde le pour ton époque tu veux.

Papa. Si tu ne te maries pas keh, tu quittes ma maison. Je te préviens.

Djamila. Si tu peux payer le loyer de cette maison, chasse moi. Vas-y chasse moi. Le bailleur viendra te foutre à la porte tu verras.

Papa. A bon. C'est parce que tu payes le loyer tu me parles comme ça? Enfant insolent, tu vas brûler en enfer.

Djamila. C'est peut-être mieux que de vivre sous le même toit qu'un ivrogne. Évitant les problèmes OK, ne te mêle plus de ma vie.

Papa. Je vais m'en mêlé pian. Je suis votre père, alors je m'en mêle.

Djamila. Notre père? Tu te souviens que t'as des enfants maintenant? N'importe quoi. Tu devrais avoir honte.

....: Il se passe quoi ici?

Djamila. James reste surveiller Mia, moi j'ai des choses à faire.

James. Il se passe quoi au juste?

Djamila. Demande à celui qui se fait appelé notre père, je suis sûr qu'il pourra tout expliquer...


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Chronique de Djamila: Deux mondes amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant